Le 16 juillet 2012, consacre les 7 ans de vie du Rassemblement politique nouveau (RPN). Dans ce contexte et en prélude aux élections couplées de décembre 2012, le parti propose un Manifeste aux Burkinabè. « Notre objectif de développement était, est et restera la paix durable fondée sur le bien-être de la majorité des Burkinabè. Il ne peut être réalisé que par la mise en œuvre d’un programme politique conçu pour et par cette même majorité », a précisé le président du parti, Harouna Dicko. Après les élections couplées, son parti propose donc aux Burkinabè 10 axes de réformes dans un Manifeste pour une 5e République.

Le RPN estime en effet que la 4e République n’a pas répondu aux aspirations de démocratie, de justice et de bien-être de la majorité des Burkinabè. Ledit Manifeste suggère par exemple, l’élection d’un président et d’un vice-président âgés de 35 à 70 ans au plus sur le même ticket pour 5 ans et qui ne peuvent prétendre à plus de deux mandats. « Aucun projet ou proposition de révision de la Constitution ne sera recevable lorsqu’il remet en cause la durée et le nombre du mandat présidentiel », pouvait-on lire. Le RPN qui se dit convaincu que le bien-être pour un citoyen se traduit par sa capacité à se mettre dignement à l’abri de la soif, de la faim et des intempéries, se veut porteur de cet idéal où le Burkinabè pourra accéder justement aux soins de santé, à l’éducation et la formation sans recourir à des moyens illicites.

A entendre Harouna Dicko, le parti s’est fixé à sa création deux objectifs immédiats et un objectif de développement. Il devait contribuer à animer le débat politique national par des propositions concrètes et rassembler les patriotes épris de paix et de justice au sein d’un parti politique de type nouveau. « Ces objectifs sont atteints », a soutenu M. Dicko, précisant que le RPN a agi ou s’est prononcé par rapport à tous les événements nationaux et sous-régionaux intéressant la vie des Burkinabè. Il s’agit des élections de 2005, 2006, 2007 et 2010, le Cadre de concertation pour les réformes politiques (CCRP), les modifications des lois et de la Constitution et la situation sociopolitique malienne, entre autres. Les échanges qui s’en sont suivis ont porté sur la résorption du chômage, les élections couplées, l’adhésion au parti, la limitation du nombre de partis politiques, la représentativité des femmes dans le RPN et l’enrôlement biométrique.

Jean-Marie TOE

Sidwaya