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Le gouvernement bientôt en mode TIC !

Publié le mercredi 11 juillet 2012 à 00h24min

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Un séminaire gouvernemental sur le projet « e-Conseil des ministres » a eu lieu le jeudi 5 juillet 2012 à Ouagadougou, sous la présidence du chef de l’Etat, Blaise Compaoré. Cette rencontre a permis aux membres de l’exécutif de se pencher sur l’état d’avancement dudit projet, ses avantages et le délai de sa mise en œuvre effective. A travers cette initiative, le gouvernement burkinabè veut se mettre à la page des Technologies de l’information et de la communication (TIC), évolution oblige. Ainsi, le projet e-Conseil des ministres, à entendre le ministre des Transports, des postes et de l’économie numérique, Gilbert Noel Ouédraogo, va permettre aux ministres de travailler de manière électronique, de gagner en temps, en efficacité et en confidentialité.

Il ne sera plus question pour eux, de « trimbaler » des piles de dossiers au Conseil des ministres. Désormais, les ministres viendront à la réunion hebdomadaire avec des tablettes électroniques qui contiendront les dossiers et autres informations relatives à leurs départements respectifs. Une véritable révolution à l’horizon 2013, année de mise en œuvre effective du projet ! Et c’est en cela qu’il faut saluer cette initiative, soutenue à bout de bras par l’Union internationale des télécommunications (UIT) et dont les avantages sont multiples.

On dénombre, entre autres, l’accélération du traitement de l’information et de l’amélioration de la communication entre les acteurs de l’e-Conseil, une économie substantielle sur la consommation d’encre, de papier, de carburant et de temps, et une garantie sur la sécurité et la confidentialité des données. Sur ce dernier avantage, les spécialistes affirment qu’il y aura moins de fuite de données et d’intermédiaires, des acteurs à travers lesquels certaines informations sont souvent rendues publiques, au grand dam des membres de l’exécutif. Le suivi maîtrisé de l’exécution des décisions prises en conseil des ministres et la traçabilité des documents sont également des opportunités qui seront offertes par la future plate-forme électronique.

En clair, le Burkina Faso veut se positionner comme une grande nation du numérique avec ce programme, toute chose qui pourrait impulser son développement. Le président du Faso, Blaise Compaoré, en ait convaincu, lui, qui, dans son programme quinquennal 2010-2015, « Bâtir, ensemble, un Burkina émergent », a mentionné « la capacité à absorber et à adapter les nouvelles technologies, notamment les TIC, comme un des principaux leviers de l’émergence ». C’est pourquoi, il ne tarit pas d’éloges pour le projet e-Conseil des ministres.

« Nous avons là une opportunité pour que le travail gouvernemental puisse gagner à la fois en qualité, en modernisation, mais aussi, en économie budgétaire », a-t-il confié, au sortir du séminaire gouvernemental. Les plus hautes autorités burkinabè ne veulent pas que le pays soit en marge de l’évolution numérique et le projet e-Conseil des ministres vient à point nommé pour le prouver. Reste donc à conduire le projet à bon terme, et là-dessus, le ministre des Transports, des postes et de l’économie numérique a relevé que « la plate-forme est déjà prête ». Aussi, une mission d’inspection de l’UIT, conduite par le Bureau de développement des télécommunications (BDT), a noté « avec satisfaction », le niveau d’exécution du projet courant mai 2012.

Et en prélude à la mise en train de l’e-Conseil des ministres prévue en janvier 2013, des sessions de formation seront organisées de septembre à novembre 2012, au profit des ministres, en vue de leur permettre de s’approprier le système, avant son opérationnalisation. Tout semble indiquer que le projet, dont le coût avoisine les 750 millions de F CFA, sera bientôt une réalité. Ce qui est à souhaiter, quand on imagine les dépenses occasionnées par la tenue d’un conseil des ministres. Au soir de la réalisation effective de ce programme, le Burkina aura marqué un pas important en matière de TIC et ce serait à l’honneur de tous. Les TIC constituent un facteur de développement à l’heure actuelle, et le « Pays des hommes intègres » semble l’avoir compris !

Kader Patrick KARANTAO (stkaderonline@yahoo.fr)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 11 juillet 2012 à 08:05, par Lorenzo En réponse à : Le gouvernement bientôt en mode TIC !

    Il aurait été bien que vous nous donniez les coûts occasionnés par la tenue d’un conseil des ministres afin que nous puissions percevoir en quoi c’est une avancée. D’autre part, former des ministres jusqu’en novembre pour leur permettre d’être au point en 2013, c’est ignorer que la fonction ministérielle est très "volatile", il suffit d’un incident à la Jérôme Traoré ou peut être autre chose pour "balayer la maison"...Alors ?

  • Le 11 juillet 2012 à 13:47, par Eric En réponse à : Le gouvernement bientôt en mode TIC !

    750 millions vous dites, ben j’aimerais voir le détail.

    Un ECM du genre Ever team ou Alfresco coute combien ?
    Les tablettes coutent combien ? supposons que le gouvernement utilise la tablette "made in Burkina" de moins de 200.000FCFA même si c’est l’IPAD pour une trentaine de ministres...
    Les serveurs même en cluster avec des licences (VMware,système d’exploitation,Bases de données) + commutateurs + racks + onduleurs + local

    Pourquoi a-t-on tendence à chaque fois d’augmenter les tarifs quand il s’agit de marchés d’Etat ? c’est beaucoup quand même !

    • Le 11 juillet 2012 à 14:46, par Snake En réponse à : Le gouvernement bientôt en mode TIC !

      Trop fort mon type !!Tampon !

    • Le 11 juillet 2012 à 16:45 En réponse à : Le gouvernement bientôt en mode TIC !

      Eric,
      D’abord il ne s’agit ni de Ever Team ni de Alfresco
      Ensuite dans le cadre du ECM comme tu le dis il n’est pas question de tablettes
      Enfin il ne faut pas confondre un logiciel avec une plateforme. Une plateforme englobe beaucoup de choses.
      Si tu es un professionnel du domaine il faut essayer de faire une architecture solide d’un pareil système et tu te renseignes sur les coûts

      • Le 11 juillet 2012 à 20:09, par Tatabart En réponse à : Le gouvernement bientôt en mode TIC !

        Malgré tout je pense que Eric a raison.

        Inutile d’en voir les détails.

        Même si une plateforme englobe un grand nombre de choses, les coûts sont malgré tout excessifs.

        Je le répète : vraiment excessifs.
        De plus je pense que le contenu de ce genre de plateforme (surtout pour garantir la souveraineté de nos états) devait être maîtrisé de bout en bout par des informaticiens burkinabé : chaque ligne de code et en l’absence de licences tiers. Sinon ce serait une "boîte noire" de plus où on ne maîtrise même pas 1/1000 du code source. Où se trouve l’appropriation ou le transfert de ces technologies ?
        Et encore, il ne faut pas oublier que les frais de maintenance et de suivi seront aussi dans le même ordre de prix.
        Il serait souhaitable que nos dirigeants comprennent que le vrai développement durable n’est pas une course de vitesse mais de fond.
        Avec wikileaks on se souvient de comment certains "secrets" semblaient être les mieux gardés ?
        Nos ordinateurs sont bourrés de plein de logiciels espions qui communiquent des informations à notre insu (Word, Windows, etc).
        Par rapport à ce projet je dis donc PRUDENCE... 2013 n’est pas la fin du monde... prenons le temps de nous préparer.
        Pour 75 millions d’autres informaticiens ou moi-même feraient la même chose en seulement 3 mois... et cerise sur le gâteau (matériel et plateforme compris) !

        Que Dieu vous bénisse tous !

        • Le 12 juillet 2012 à 17:36, par en avant En réponse à : Le gouvernement bientôt en mode TIC !

          A te lire , c’est pas bon parce que ce n’est pas toi qui l’a fait !!!
          le gouvernement n’ira pas chercher un soit disant informaticien caché derrière une lampe tempête pour lui confier un tel projet. Des appels d’offres internationnaux et nationnaux ont été lancés et des professionnels ont soumissionné et ont gagné des lots en fonction de leurs compétences et references !!
          mon frère, ce sont des informaticiens burkinabés qui ont mis cela en palce, tu aurais dû en être fiert , chère ami.
          En tant que professionnel, tu devrais te préocuper de savoir si la solution repond effectivement aux préocupations soulevés par les services en charge du traitement des dossiers en charge du conseil des ministres, c’est là qu’il y a le debat qui merite d’être mené par les vrais professionnels.

    • Le 12 juillet 2012 à 12:01 En réponse à : Le gouvernement bientôt en mode TIC !

      mon cher ami,a ce stade , il faut apprécier les choses en vrai professionnel et savoir que le cout d’un projet depend avant tout de son périmetre. Peut être qu’il eu fallu donner plus de détails sur le périmetre du projet pour que votre appréciation puisse être en pha se avec la realité. Ce qu’il faut comprendre avant de s’acharner sur les critiques , c’est que tous les marchés dans le cadre de ce projet ont été lancés soit par appel d’offres internationnaux, souvent directement par l’IUT, soit par appel d’offres nationnaux. ce sont plusieurs entreprises qui ont été attributaires en fonction des spécialisations des uns et des autres (Energie, réseaux, serveurs, stockage,conception et developpement de la plateforme, formation...)
      il faut aussi savoir que les infrastructures et les équipements informatiques acquis par le gouvernement ne vont pas uniquement servir que pour le e-conseil.
      savez vous qu’il a fallut équiper les cabinets ministériels en ordinateurs,en scanners, faire des datacenters en redondance, vous devez comprendre qu’on implémente pas un tel projet en amateur, mais en professionnel, ce n’est pas un exercice d’école SVP et soyez positifs un jour et gardez un minimum de confiance aux autres car sans cela vous decouragerez les initatiatives mêmes qund elles sont bonnes !!!

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