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Autant le dire… : Admis le matin, échoué le soir ?

Publié le mardi 10 juillet 2012 à 00h42min

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Comme par contagion, après le Brevet d’études du premier cycle (BEPC) à Koudougou où des candidats déclarés admis ont été par la suite déclarés non-admis, des candidats au Bac session 2012 viennent de connaître le même sort. Les causes sont tout de suite trouvées : des erreurs techniques et humaines. Autrement, les erreurs qui sont dues à la manipulation du logiciel le sont aussi par la manipulation humaine. Puisque c’est l’homme qui assiste l’ordinateur, ou du moins qui ordonne. Si à priori on peut bien comprendre ces erreurs qui sont inhérentes à toute œuvre humaine, il est de plus en plus urgent de faire très attention quand cela concerne la manipulation de résultats d’examens scolaires. D’abord c’est le milieu où on demande aux candidats de faire le moins d’erreurs possible. Dans la mesure où il s’agit de mesurer leurs connaissances.

Si c’est au même moment que ceux qui sont chargés de contrôler ces connaissances doivent faire de telles erreurs, surtout à répétition, il y a un problème. Ce qui paraît assez bizarre dans cette situation, c’est que le contraire arrive rarement. Autrement dit, que des candidats déclarés non-admis, se retrouvent après admis, parce qu’on a commis des erreurs. Pire, lorsqu’un candidat fait des réclamations, c’est à ses risques et périls puisqu’il court le risque de suspension si toutefois il n’a pas raison. Bref.

Ensuite, la période des examens est assez sensible pour les élèves, les parents et aussi les enseignants. Les vrais qui donnent les cours dans les établissements. Et non pas ceux qui vont de séminaire en séminaire, ou qui attendent les fins d’années pour se retrouver dans des salles d’examens avec plusieurs titres comme surveillants, examinateurs, correcteurs, etc. Ce ne sont pas non plus ceux qui attendent les concours de la Fonction publique pour prétendre à un quelconque poste de surveillant moyennant quelques billets de banque. Mais passons. C’est donc une période suffisamment tendue pour tous pendant laquelle les parents voudraient bien voir leurs enfants réussir.

Alors, si par erreur on déclare un candidat admis, puis ensuite on le déclare de nouveau non-admis, peut-on imaginer le préjudice qu’on cause à l’enfant, à sa famille et même à la communauté éducative ? C’est pourquoi, le processus d’organisation des examens doit être accompagné avec suffisamment de rigueur. A tous les niveaux. De la composition des sujets à la proclamation des résultats en passant par l’administration des épreuves et la correction des copies. C’est une question de conscience professionnelle et d’engagement à faire correctement son travail. Dans ces cas-ci, loin de nous l’idée de croire ou de faire croire que les examinateurs n’ont pas joué correctement leur rôle. Il s’agit plutôt d’en appeler à plus de rigueur les prochaines fois.

Comme l’a dit le directeur de l’office du baccalauréat, nous devrions faire en sorte que les diplômes qui sont délivrés à des prétendants aient toute la confiance possible et reflètent effectivement le niveau des candidats. C’est un gage de crédibilité de notre système éducatif. Aussi, tous les acteurs se doivent-ils d’y mettre le sien. Afin que chacun mérite la place qu’il occupe dans ce système-là.

Les candidats qui seront déclarés non-admis alors qu’ils l’étaient à la première proclamation des résultats devront ronger leur frein en attendant l’année prochaine. Parce qu’un logiciel mal manipulé leur avait donné de faux espoirs. Sans doute qu’ils se résigneront à considérer les choses comme elles se présentent à eux actuellement, à défaut de comprendre que des erreurs de ce genre peuvent arriver. A n’importe qui. Même aux examinateurs qui prennent le plus de précautions. Pourvu qu’on sache y mettre fin.

Dabaoué Audrianne KANI

L’express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 10 juillet 2012 à 08:23, par zoygnandé En réponse à : Autant le dire… : Admis le matin, échoué le soir ?

    Dans les cas les auteurs de ces erreurs ne doivent ils pas être sanctionner d’une manière ou d’une autre ?
    Je pense que cela est une faute hautement professionnelle et doit être considérer et traiter comme telle.

  • Le 10 juillet 2012 à 10:58, par un parent d’élève En réponse à : Autant le dire… : Admis le matin, échoué le soir ?

    Très grave, des faux résultats négatifs aux différents examens scolaires, qu’en est il des faux résultats positifs ? Il y a vraiment là un problème de fiabilité des résultats (logiciel, système de contrôle/vérification des résultats des examens...)
    J’attire l’attention qu’en fait les logiciels quels qu’ils soient devraient être à notre service et non nous au service des logiciels.
    Dame rigueur où es tu ?

  • Le 10 juillet 2012 à 11:35, par seydou En réponse à : Autant le dire… : Admis le matin, échoué le soir ?

    comprenez les svp cela est un phénomème naturel mais qui peut-être aussi éviter si nous prenons des mésures adéquates en formant davantage nos personnels pour la bonne administration de nos examens.

  • Le 10 juillet 2012 à 12:36, par N’Djolé En réponse à : Autant le dire… : Admis le matin, échoué le soir ?

    Au délà de la vérité, avouez ici que vous avez été inspiré dans votre article par N’Djolé dans ses commentaires d’hier. Notamment quand je disais que le contraire ne s’est jamais produit, a savoir publier une liste et revenir ajouter d’autre noms d’admis ne s’est jamais produit ; c’est revenir enlèver qui arrive. Ces gens(membres du jury) ont surement été sommés par l’office du bac de revoir leur erreur, sinon ils allaient pour deposer et aller boire leur bière. Quand des enseignants ne savent pas faire la part des choses, il faut craindre pour notre lendemain à travers ceux qu’ils forment

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