En effet, c’est tout un monde qui a fait pour l’occasion le déplacement de la représentation américaine pour répondre à l’invitation de l’Ambassadeur Thomas Dougherty. De nombreuses hautes personnalités dont l’épouse du Président du Faso, Chantal Compaoré. Plusieurs présidents d’institutions : Mamadou Djerma de la Grande Chancellerie des Ordres, Paramanga Ernest Yonli du Conseil économique et social, Me Barthelemy Kéré de la Commission électorale nationale indépendante, pour ne citer que ceux-là. Pléthore de ministres du gouvernement Tiao : Djibrill Bassolet, Jean Bertin Ouédraogo, Nestorine Sangaré, Salif Kaboré, Vincent Zakané, Yacouba Barry, Arthur Kafando, etc ; sans oublier les gouverneurs.

D’innombrables responsables ou représentants d’organisations politiques, médiatiques et de la société civile : Simon Compaoré, Me Bénéwendé Sankara, Boukary Kaboré dit ‘’Le Lion ‘’, Edouard Ouédraogo, Moustapha Thiombiano, Pascal Thiombiano, Ouezzin Louis Oulon, …Alexandre Ouédraogo.

Les secteurs de l’armée et de l’éducation, les milieux religieux et d’affaires (une foire de produits américains tenue sur les lieux) étaient aussi bien représentés à la cérémonie. Le chef d’état-major général des armées, le Général Honoré Nabéré Traoré était par exemple bien là. Face à ce Burkina en miniature, l’Ambassadeur Dougherty pouvait alors laisser entendre pendant son allocution : « Les américains ne sont pas les seuls à aspirer à la démocratie, à la prospérité et à la sécurité. Le peuple Burkinabè partage aussi ces valeurs. Comme les Etats-Unis, le Burkina Faso allie une grande diversité culturelle aux valeurs unificatrices-des valeurs qui sont au cœur même de notre excellente relation bilatérale ».

Et de rappeler quelques uns des principaux programmes ou axes de coopération qui lient les USA au Faso : éducation de base, sécurité, Millennium Challenge Account (MCA) d’une valeur de plus de 200 milliards de francs CFA, soit 481 millions de dollars US.
Afin de mieux soutenir le bien-être et les aspirations des africains comme ceux des américains, poursuit-il, le président Obama a rendu le 14 juin un document clé de son administration, intitulé « La Stratégie des Etats-Unis à l’égard de l’Afrique Sub-saharienne ».

Ce document, aux dires de l’Ambassadeur Dougherty met surtout l’accent sur le renforcement des institutions démocratiques et la stimulation d’une croissance économique à grande échelle, y compris à travers le commerce et l’investissement. Car, pour le président américain, des institutions fortes, responsables et démocratiques, soutenues par un engagement profond en faveur de l’Etat de droit, génèrent une plus grande prospérité et stabilité, et parviennent avec grand succès à l’atténuation des conflits et à l’instauration de la sécurité. Il n’y a pas eu à cette fête nationale des Etats-Unis à Ouaga que des représentants des différentes couches sociopolitiques et professionnelles du Faso.

Evidemment, il y avait aussi des personnalités d’autres pays, notamment les ambassadeurs accrédités auprès du Burkina dont l’Ambassadeur Emmanuel Beth, pour qui la présente cérémonie devrait constituer sans doute une sorte de répétition avant le 14 juillet, date de la célébration de la fête nationale française. Bien que toujours sous béquilles, le diplomate français a quand même tenu à honorer de sa présence l’invitation de son homologue américain.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net