Renforcer les relations économiques et commerciales entre les Etats-Unis et le Burkina Faso, tel est l’objectif qui réunissait des autorités, des hommes d’affaires des Etats-Unis et du Burkina ce mardi 3 juillet à la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso. Selon Mamady Sanoh, représentant la présidente de la CCI-BF, cette visite au Burkina intervient dans un contexte où notre pays cherche à approfondir ses relations d’affaires avec les Etats-Unis d’Amérique. Et plusieurs raisons expliquent cette situation dont la plus importante est la méconnaissance de ce marché. Aussi l’ambassadeur du Burkina aux Etats-Unis, Seydou Bouda a-t-il expliqué que les opérateurs économiques du Burkina assurent leur disponibilité à travailler avec les Etats-Unis, dans une logique de partenariat gagnant-gagnant pour la mise en œuvre des projets. Seydou Bouda a, en outre, affirmé que la première mission d’un ambassadeur est de vendre l’image de son pays et de rassurer les gens qui veulent y faire des affaires.

Il ajoute que ce forum a pour objectif d’expliquer les potentialités du Burkina à faire des affaires avec les autres pays. Le Président du conseil d’administration (PCA) de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina, Mamady Sanoh, représentant la présidente à la cérémonie, a aussi mentionné que les performances économiques actuelles du Burkina Faso et l’amélioration constante de notre environnement des affaires sont des facteurs qui rassurent sur la stabilité et la solidité de notre économie. Selon Mamady Sanoh, « au regard de toutes les potentialités dont regorge le Burkina Faso, les Etats-Unis trouveront en notre pays une terre d’opportunités car il est le carrefour de l’économie régionale.

Il dispose également de plusieurs secteurs d’opportunités. Ces secteurs porteurs de croissance économique sont notamment l’agriculture, la production d’électricité, les mines, la promotion immobilière, le tourisme… mais ces potentialités restent insuffisamment exploitées. » Pour Alain Mortha, chef de la délégation américaine, les indicateurs économiques choisis pour le Burkina Faso sont : la croissance, la bonne gouvernance et la facilité de faire des affaires.

Propos de quelques participants au forum économique à l’issue de la cérémonie d’ouverture

 Mamady Sanoh, PCA de la CCI-BF

« Je remercie l’ambassadeur de nous avoir amené des Américains pour faire des affaires. C’est une grande opportunité de faire des affaires avec eux. C’est un pays que nous ne connaissons pas ; eux aussi ne nous connaissent pas. Nous avons la barrière de la langue mais avec un petit effort, nous pouvons franchir cette barrière. Il y a des interprètes et l’ambassade des Etats-Unis qui peuvent nous aider. »

  Seydou Bouda, ambassadeur du Burkina Faso aux Etats-Unis

« La première mission d’un ambassadeur, c’est de vendre l’image de marque de son pays et quand le pays se vend bien, les gens sont rassurés et veulent y faire des affaires. Nous avons répondu aux invitations du Conseil des hommes d’affaires afro-caribéens et nous avons simplement expliqué les potentialités du Burkina Faso qui est un pays stable, bien gouverné, au cœur de l’Afrique de l’Ouest, ouvert sur l’ensemble de la région. On peut faire des affaires aussi bien avec le Burkina qu’avec les autres pays de la région à partir du Burkina ; ce qui fait que les hommes d’affaires afro-caribéens se sont décidés à programmer une mission commerciale dans notre pays pour venir voir comment ils peuvent se faire de nouvelles opportunités.

Pour l’Amérique, d’une manière générale, l’Afrique est devenue la nouvelle frontière de l’économie mondiale où tout le potentiel reste à explorer, où il y a encore beaucoup d’affaires à offrir. Le Burkina étant partie prenante de cet ensemble en Afrique de l’Ouest intéresse les hommes d’affaires américains et nous sommes très heureux qu’ils aient bien voulu prendre le risque de venir au Burkina pour travailler avec les hommes d’affaires burkinabè avec la facilitation de la Chambre de commerce et l’ambassade des Etats-Unis au Burkina Faso et l’ensemble des autorités gouvernementales. »

 Alain Mortha, chef de la délégation des hommes d’affaires américains

« Je conduis une délégation d’hommes d’affaires américains pour venir explorer le marché du Burkina. Nous sommes d’abord passés par le Ghana et le Burkina est notre dernière étape. Notre objectif, c’est de venir avec des investisseurs pour voir s’il y a des possibilités de créer des entreprises ici ou de pouvoir exporter leurs produits ici au Burkina Faso. Voilà l’objectif de cette visite qui est la toute première ici au Burkina Faso. Généralement, nous sommes en Europe, en Asie, en Amérique du Nord, au Canada et en Afrique du Sud. Je voudrais féliciter le Burkina Faso qui n’est pas naturellement favoris comme certains pays qui ont des ressources naturelles mais qui a le privilège d’avoir des hommes intègres, sérieux qui se battent et avec qui nous pouvons faire des relations. »

Christine SAWADOGO et Mariam BELEM (Stagiaire)

Le Pays