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COMMUNE RURALE DE BOUSSOUMA : Les raisons d’une crise

Publié le mercredi 4 juillet 2012 à 00h37min

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Le jeudi 21 juin 2012, suite à la visite du Premier ministre Luc Adolphe Tiao au dima du royaume de Boussouma et au maire de la commune rurale de Boussouma, la crise latente qui existait entre le maire Isidore Ouédraogo et la population, a repris de plus belle. Une crise qui a conduit certains habitants à quitter la commune et d’autres à entrer dans la clandestinité. Ceux qui ont eu le courage de rester, vivent avec une peur bleue au ventre parce qu’ils ne savent pas ce qui se passera à l’avenir. Pourquoi le royaume de Boussouma qui était, jadis, un havre de paix est devenu un enfer pour certaines personnes ? Pourquoi la population a-t-elle déclaré le maire de la commune de Boussouma persona non grata dans la commune ?

Quelles sont les origines de la crise ? Explications...

« J’étais couché chez moi dans la nuit du jeudi 21 au vendredi 22 juin 2012 et vers 3 heures du matin, des hommes en tenue sont venus nous envahir. Ils ont molesté tous les membres de ma famille, enfants comme vieux, et ont arrêté mon père Dalaké Bamogo, mon frère Sidide Bamogo et moi-même. Ils m’ont relâché à quelques mètres de chez moi et ont emmené mon père et mon petit frère à Ouagadougou. Il semblerait qu’ils sont détenus au camp Paspanga. Depuis ce jour, nous vivons avec une peur bleue au ventre parce que nous ne savons pas ce qui va se passer dans les jours à venir », raconte Yirivoua Bamogo, habitant de la commune rurale de Boussouma, localité située à 20 kilomètres de Kaya, dans la province du Sanmatenga.

Si ce dernier peut circuler librement dans la commune et dormir chez lui malgré ses inquiétudes, ce n’est pas le cas de Idrissa Ouédraogo qui serait très recherché par les forces de l’ordre. En effet, depuis le dimanche 24 juin 2012, il vit en cachette et ne peut plus mettre pied chez lui à Boussouma. Rencontré dans sa cachette le mercredi 27 juin, il nous dit ceci : « Je suis allé au champ le dimanche passé et lorsque je revenais, dans la soirée, un ami m’a appelé pour me dire de ne pas venir à la maison parce que des hommes en tenue sont venus pour m’arrêter. J’ai appris que s’ils m’avaient attrapé, ils m’auraient tué. Et lorsque j’ai appris cela, je suis rentré dans la nature et jusqu’aujourd’hui 27 juin, je n’ai mis pied à la maison qu’une seule fois.

En effet, je me suis caché dans la nuit du mardi 26 juin pour aller voir ce que devient ma famille. Malheureusement, lorsque je suis arrivé, je n’ai trouvé personne à la maison. Je ne sais pas où ils sont rentrés et jusqu’à présent, je n’ai aucune nouvelle d’eux ». Tout comme Idrissa Ouédraogo, ils sont nombreux, les habitants de la commune rurale de Boussouma, à fuir leur domicile ou à vivre en cachette. Nombreux sont ceux-là également qui ont été arrêtés depuis le jeudi 21 juin et emmenés à la gendarmerie de Paspanga à Ouagadougou. Mais que s’est-il passé pour que les habitants de cette commune se retrouvent dans une telle situation délicate ? Tout serait parti de la visite du Premier ministre du Burkina Faso, Luc Adolphe Tiao, le jeudi 21 juin 2012, au dima de Boussouma et au maire de la commune, Isidore Ouédraogo, témoigne Adama Sawadogo, ressortissant de la commune qui a vécu les évènements de bout en bout.

Il explique que c’est cette visite inopportune du Premier ministre qui a déclenché la crise qui existait entre le maire et les jeunes de la commune. « Nous avons appris que le jeudi 21 juin, le Premier ministre va se rendre à Pissila qui est à quelques kilomètres de Boussouma et à son retour, il rendra visite au dima de Boussouma. Effectivement, ce jour-là, le Premier ministre s’est rendu chez le dima et s’est entretenu pendant deux heures avec lui. Quand Luc Adolphe Tiao a quitté le dima, il s’est rendu chez le maire de Boussouma qui a profité de l’occasion pour mettre pied dans la commune. Cette visite, les jeunes ne l’ont pas appréciée pour deux raisons : d’abord parce qu’ils ne voulaient plus du maire ; ensuite, ils ont trouvé anormal que le Premier ministre quitte le dima pour aller chez le maire ; c’est comme s’il y avait deux chefs dans la commune », explique Adama Sawadogo avant de rejeter les propos tenus par la gendarmerie et la police de Kaya lors d’une conférence de presse animée à Ouagadougou le 25 juin dernier.

Selon les forces de l’ordre, la population s’est servie de machettes, de coupe-coupe et de gourdins pour en finir avec le Premier ministre et sa délégation. « Quand j’ai vu cela à la télévision, je suis tombé malade parce que j’ai vécu les évènements, étape par étape, et je n’ai vu aucune personne sortir ou tenir quoi que ce soit ce jour-là. Je vous assure que c’est un véritable montage ». Précisément, il affirme que lorsque le Premier ministre est parti, les jeunes sont allés juste sommer le maire et ses invités de repartir d’où ils sont venus parce qu’ils ne sont pas les bienvenus à Boussouma, étant entendu que le maire lui-même était persona non grata dans sa commune. La tension a, certes, monté mais selon Adama Sawadogo, quelques minutes plus tard, les esprits se sont calmés après que les officiels ont été exfiltrés par les gardes du corps du Premier ministre.

Et c’est ainsi que dans la nuit du jeudi 21 au vendredi 22 juin 2012, pendant que les gens dormaient, les forces de l’ordre ont envahi la commune, molesté des gens et procédé à des arrestations, à en croire toujours Adama Sawadogo. On rappelle que 12 personnes avaient été arrêtées et emmenées au camp Paspanga. Mais d’où sont venues les armes blanches présentées à la presse par la gendarmerie de Kaya ? Les chefs coutumiers que nous avons rencontrés le jeudi 28 juin 2012 à Boussouma, semblent avoir la réponse à cette question. Réunis au grand complet, ils ont embouché la même trompette que Adama Sawadogo et ont rejeté les propos des forces de l’ordre lors de la conférence de presse. Aucune arme blanche n’a été utilisée par qui que ce soit, selon eux.

Ils vont même jusqu’à le jurer à travers leur porte-parole. Ces armes, disent-ils, les forces de l’ordre les ont retirées chez des princes qui venaient, le samedi 23 juin, chez le dima pour des funérailles. Selon la tradition, ont affirmé les chefs coutumiers, quand des princes se déplacent, ils se doivent de tenir des sabres ou des coupe-coupe. Et ce sont ces armes-là que les forces de l’ordre ont retirées et présentées à la télévision. En plus, ils expliquent que le dima avait convoqué une réunion des chefs de cantons le dimanche 24 juin chez lui, pour leur parler de l’enrôlement biométrique. Les sabres de ces chefs de cantons ont également été retirés ainsi que certains instruments traditionnels selon le Watinom Naaba, porte-parole des chefs coutumiers. A cela, les forces de l’ordre ont ajouté les armes qu’elles ont prises quand elles sont entrées par force dans les maisons des habitants de la commune.

Ce qui les écœure le plus et qui est inadmissible, selon les chefs coutumiers, c’est le fait que le vendredi 22 juin, les forces de l’ordre sont entrées dans la cour royale pour mettre du gaz pendant qu’ils y étaient. A les croire, un des leurs, à savoir le Wambourba Naaba, aurait perdu connaissance après avoir inhalé ce gaz. Ils ont laissé entendre également que les maisons de certains d’entre eux ont été gazées par les forces de l’ordre. « Ceci est une atteinte au royaume et nous n’allons pas accepter cela. Nous sommes prêts à tout pour défendre nos traditions, même si nous allons y perdre notre vie », ont-ils lancé, visiblement exaspérés. A la question de savoir ce qui est à l’origine de la mésentente entre le dima et le maire de la commune de Boussouma, les chefs coutumiers disent l’ignorer mais rassurent que ce n’est pas la politique comme certaines personnes le croient. C’est une question de famille, selon eux.

Ils expliquent, en effet, que le dima et le maire, Isidore Ouédraogo, sont de la même famille. Mieux, il a été élevé chez le dima et c’est ce dernier qui lui a trouvé une parcelle, lui a construit une maison et lui a même trouvé une femme d’après les chefs coutumiers. Mais, disent-ils, ces 20 dernières années, le maire n’a jamais mis pied chez le dima. Pourquoi cela ? « Seul Dieu et les protagonistes le savent. Nous, nous n’en savons rien. Tout ce dont nous sommes sûrs, c’est que ce n’est pas la politique qui les a divisés. La preuve est que bien que le dima soit de l’opposition, il a demandé à la population de voter, en 2006, Isidore Ouédraogo pour qu’il soit maire. Toute chose qui va les rapprocher parce qu’étant maire, il sera obligé de le consulter pour certaines questions de la commune. Mais cela n’a pas été le cas.

Nous pouvons dire que l’élection de Isidore Ouédraogo les a même éloignés davantage », ont expliqué les chefs coutumiers. En plus de ne pas s’entendre avec le dima, Isidore Ouédraogo et les jeunes de Boussouma ne sont pas en odeur de sainteté. Et pour cause, sa gestion opaque de la mairie. Idrissa Ouédraogo a indiqué, en effet, que le maire gère la commune comme il l’entend et ne rend des comptes à personne. Lui et ses partisans sont accusés de plusieurs infractions dont, entre autres, des vols de ciment et de vivres destinés aux élèves, de la mauvaise gestion du jumelage entre Boussouma et une commune de la France, de corruption et de détournement de fonds, selon Idrissa Ouédraogo.

En plus de cela, selon les chefs coutumiers, nombreux sont les jeunes de la commune qui n’ont pas encore de parcelles. Et c’est tout cela qui a amené les jeunes de Boussouma à demander des comptes au maire sur la gestion de leur cité. Face au refus du maire de faire suite à leur requête, les jeunes ont manifesté le 12 avril 2011. Une manifestation qui a abouti à l’incendie du domicile du maire. Et depuis ce jour, les jeunes ont dit ne plus vouloir de Isidore comme maire dans la commune de Boussouma et l’ont contraint à aller vivre à Kaya, à 20 kilomètres de Boussouma. Ce dernier a donc profité de la visite du Premier ministre, le jeudi 21 juin dernier, pour se rendre à Boussouma alors qu’il n’y avait pas mis pied depuis 6 mois, selon Adama Sawadogo.

Le président de l’AJDDB arrêté

Les questions que se pose actuellement la population de Boussouma sont : pourquoi ce maire qui sème le vent et la tempête, n’est pas inquiété ? Est-ce parce qu’il est le frère d’un ancien Premier ministre, en la personne de Kadré Désiré Ouédraogo ? Pourquoi, se demande Adama Sawadogo, le maire de Boussouma reste dans ses fonctions alors qu’il y a des maires qui ont commis moins d’infractions que lui mais qui ont été relevés de leurs fonctions ? Tout ce que la population de Boussouma demande actuellement est que l’Etat règle rapidement la crise avant que le pire ne se produise.

Le chef de l’Etat qui est le pionnier dans les résolutions des crises dans la sous-région et en Afrique, est donc interpellé. Et c’est dans ce climat que les élus de la mairie de Boussouma ont tenu leur conseil le jeudi 29 juin 2012 à Kaya. L’adjoint au maire que nous avons joint au téléphone ce jour pour un entretien, nous a promis de nous contacter. Après avoir attendu longtemps son coup de fil, nous l’avons recontacté et il n’a pas répondu à nos appels. Aussi, le maire que nous avons joint au téléphone ce même jour, nous a fait comprendre qu’il était occupé. Au moment où nous traçons ces lignes, les arrestations se poursuivent.

En effet, Lassané Ouédraogo et Zacharia Soulga, président de l’Association des jeunes pour le développement du département de Boussouma (AJDDB), ont été arrêtés respectivement les vendredi 29 et samedi 30 juin 2012 à Ouagadougou. Ils seraient détenus au Service régional de police judiciaire à Wemtenga. Quant aux 12 personnes interpellées depuis le début de la crise et qui étaient détenues au camp de Paspanga, elles ont été transférées à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou.

Yannick SANKARA

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 4 juillet 2012 à 07:21 En réponse à : COMMUNE RURALE DE BOUSSOUMA : Les raisons d’une crise

    Voici où nous en sommes. Qu’au BF, République avec une mosaîque de cultures, des citoyens se demandent si en plus du chef coutumier il ya un autre chef dans une commune !!?

    Comprenez donc que l’autorité de l’Etat ne peut qu’agoniser...
    dommage.
    Et pourtant, la Révolution avait mis les point sur les "i" au sujet de ces chefs coutumiers. Nous n’avons pas pu préserver cet acquis.
    C’est clair, le chef coutumier ne represente pas l’Etat dans la commune. C’est à lui de se déplacer pour saluer le Premier ministre chez le representant de l’Etat, et le message marquerait les esprits pour de bon.

  • Le 4 juillet 2012 à 07:31, par Joel En réponse à : COMMUNE RURALE DE BOUSSOUMA : Les raisons d’une crise

    Quand c’est un Sankara qui écrit l’article on voit bien la prise de position. en effet il faut enlever de la tête des chefs coutumiers qu’ils sont au dessus du pouvoir étatique. Et éduquer la population sur les voies de recours en cas de conflits.

    Une chose est sure c’est que votre article est ambigu. Le seul fait d’incendier la maison du maire est pour moi inacceptable. Si chaque population doit régler les comptes de cette manière aux responsables politique alors Kosyam serait parti en fumé depuis longtemps.

  • Le 4 juillet 2012 à 08:08 En réponse à : COMMUNE RURALE DE BOUSSOUMA : Les raisons d’une crise

    Ces evenements demontrent comment le pays est geré.

    Il faut juste noter que cette gestion mettra le feu au pays très bientôt.

    Le maire et le premier ministre doivent répondre de leurs actes : Crimes, Arrestations arbitraires, faux témoignages, détournements,...

    Je croyais que les forces de l’ordre avaient beaucoup appris de la crise passée, hélas !

  • Le 4 juillet 2012 à 09:15, par Le Burkinabè En réponse à : COMMUNE RURALE DE BOUSSOUMA : Les raisons d’une crise

    Je crois que le premier ministre a quand même fait dans la provocation. il y a un problème qui est posé et il était bien au courant et le gouvernement n’a rien fait pour résoudre cette crise, il ne fallait donc pas qu’il aille en rajouter. a moins que l’objectif soit de réveiller les vieux démons pour pouvoir mater les gens.

  • Le 4 juillet 2012 à 09:39, par YES En réponse à : COMMUNE RURALE DE BOUSSOUMA : Les raisons d’une crise

    Arretez de faire chier les gens avec vos coneries de cheferie ; des bonnets multicolores a tout coin de rue qui divisent la population pour des interets egoistes, ces gens qui ne font qu’exploiter leur peuple.
    Brulez votre village si ca vous dit mais sachez une chose, nul n’est au dessus de la loi !!!
    Si vous continuez, les forces de l’ordre rentreront ou elles veulent et vous nn’y pourrez rien.
    Boussouma est une infime partie du Burkina et on ne laissera pas le desordre s’installer par la faute de chefaillons.Pour des humeurs d’individus, vous emmerdez tout le pays.

    Les forces de l’ordre recoivent les ordres de "en haut", donc adressez vous a qui de droit.

    Y’en a marre a la fin, le Burkia a un seul Etat et est une seule Nation. Immigrez au Ghana si ca vous chante et faites y votre bagarre.

    Please webmaster, laisse passer pour que ces gens comprennent qu’on est a bout de souffle. thank

    • Le 4 juillet 2012 à 14:39 En réponse à : COMMUNE RURALE DE BOUSSOUMA : Les raisons d’une crise

      un peu de respect pour les chefs traditionnels. les qualifier de cheffaillons est inadmissible. je crois que la solution ne viendra pas de ces reprimades à l’encontre des jeunes, puis des vieux. il faut plutôt une concertation et à defaut la justice. la torture est interdite au burkina et rien ne justifie ces arrestations clandestines.

      • Le 4 juillet 2012 à 15:56, par Moaga En réponse à : COMMUNE RURALE DE BOUSSOUMA : Les raisons d’une crise

        Ce ne sont pas des arrestations clandestines : la gendarmerie dans son point de presse à bien précisé qu’il y’a eut des arrestations.

        Désolé mais les chefs au Burkina sont des chefaillons qui divisent leur peuple.

        ça suffit avec ces conneries maintenant. Il faut éduquer les populations et décoloniser les mentalités sur la vision portée aux chefs coutumiers. Nous voulons bien respecter nos coutumes et garder nos traditions mais nous refusons ce genre de dérapage.

        L’état doit se remettre en cause pour la relation qu’il à eut à gérer avec ces chefs coutumiers.

      • Le 4 juillet 2012 à 16:30 En réponse à : COMMUNE RURALE DE BOUSSOUMA : Les raisons d’une crise

        oui il faut raissoner ces chefs la sinon pourquoi elire un maire et dire que se maire doit se soumettre au chef faite une bonne lecture des choses sinon chacun va sortir sa loi et bonjour la jungle des lors que le domicile du maire est saccager le dialogue est rompu et le chef dans tout ca a t il appeler au calm et a non violence cest le role des sages
        cest la suite des concequences ensemble condannons ces pratiques et faisont un peu confiance a ceux dont on
        ne peut jamais mettre de cote car un pays sans justice ces le pire

    • Le 4 juillet 2012 à 15:24, par "TINGSOBA" En réponse à : COMMUNE RURALE DE BOUSSOUMA : Les raisons d’une crise

      "Y’en a marre a la fin, le Burkia a un seul Etat et est une seule Nation. Immigrez au Ghana si ca vous chante et faites y votre bagarre".
      Attention a ce que vous dites ! Vos propos sont de nature à diviser.Tu te crois plus burkinabè que les autres ? un peu de respect envers ces Chefs coutumiers.

    • Le 4 juillet 2012 à 17:23, par gohoga En réponse à : COMMUNE RURALE DE BOUSSOUMA : Les raisons d’une crise

      Je suis entièrement d’accord avec vous. Mais n’ignorez pas que
      ce Compaoeose comme ça. Tout le problème est là.

  • Le 4 juillet 2012 à 10:06, par lolyi En réponse à : COMMUNE RURALE DE BOUSSOUMA : Les raisons d’une crise

    vivement que la paix revienne dans cette localité. il faut néanmoins regretter le manque de professionnalisme des journalistes de la presse étatique qui ne donnent à entendre qu’un seul son de cloche : la version servie par la gendarmerie. en cela il faut féliciter le pays qui a essayé de donner la parole à la partie adverse qui n’a pas souhaité s’exprimer.
    restaurer l’autorité de l’État ? ça ne se fait pas en allant bastonner de pauvre paysans lâchement tirés dans leur sommeil.

  • Le 4 juillet 2012 à 10:10, par louisjo En réponse à : COMMUNE RURALE DE BOUSSOUMA : Les raisons d’une crise

    je ne sais pourquoi, mais j’ai vraiment peur de ces conflits au niveaux de nos traditions qui ne sèchent de croitre.je pense que le gouvernement doit réglés ces choses le plut tôt possible ; par des closes concrète et franche avec nos chef coutumiers. parce que, nous ne le souhaitons pas, mais le pire peu arrivé dans ces sujets. la tradition est une question de religion !et nous savons tous ce qu’un homme peu faire lorsqu’il a foi en ce qu’il crois.

  • Le 4 juillet 2012 à 11:17, par le voyant En réponse à : COMMUNE RURALE DE BOUSSOUMA : Les raisons d’une crise

    PARCE QU’on parle du PM et niampa lire mutation journal YENDERE PROBLEME NIANPA . que vous m’avez censure .ok ON COMPrend votre ligne
    Bjour mr le PM ?il ya un grand problème une injustice de votre part .Vous venez de PISSILA ou le maire ne travalle pas il ya un an ,vous revenez à BOUSSOUMA pour installer le maire de force 6mois près.refflechissez bien .c’est quoi qui urge ,MLNA ?AN SAR DIN sont venus ici aU faso pour le dialogue ,ils ont fait pire que cela . vous avez dit qaue les burkinabè sont jouloux des succès de mediation de BLAISE COMPAORE à pissila ,boussouma à coté ,vous bandez vos muscles ,un maire ne s’impose pas ne se fait pas garde dans une commune en etat de siège ,s’il est réellement élu par la population ,en apprentis democratiue il démissionne point .vous n’avez pas besoin d’aider votre ami politique ,frère d’un ancien PM à la cedeao ,nous savons que vous avez pris des galons conseiller politique cdp ,mais le pays va droit au mur !je connais personne à boussouma MAIS JE CONNAIS très bien l’INSPECTEUR LASSANE .qui n’a jamais aimé le désordre ,il est un homme légaliste ,j’appelle les inspecteurs de ne pas rester silencieux ,si c’était un magistrat ......!LAT VAS METTRE LE PAYS AU FEU et le remettre au PRESIDENT à l’état de feu qu’ii l’ avait ,voir mars 2011 !la crise est la ?YENDERE AVEC LE ^problème de NIAMPA ZAC DE LA PRESIDENCE ,ohg problème magistrat ,gueno po ,tapoa environnement brulé problème au village de bané chefferie bissa des kere ;etc.............mediation du pays du miadiateur ou es tu ?si les PF a des conseillers vrais et occultes à vos marques !danger ! REND VOTRE LIGNE.

  • Le 4 juillet 2012 à 11:50, par N’Djolé En réponse à : COMMUNE RURALE DE BOUSSOUMA : Les raisons d’une crise

    Donc le gouvernement TIAO aussi fait dans le mensonge, le montage et la manipulation (les trois nouveaux M) ? Que d’armes on a montré à la tnb pour attirer la sympathie et l’adhésion de l’opinion nationale et internationale à leurs actes ! Quelle horreur ! Si tout ce que ces chefs disent s’avérait juste, cela va frustrer plus d’un et encore plus. Ce gouvernement a intérêt à véritablement changer de mode de gouvernance comme il le proclame dans n’importe quel acte vulgaire posé isolement qui n’a rien d’intérêt national. Sinon...
    Les populations, si elles découvrent cette démagogie, ce truquage délibéré ça va nous être difficile dans ce pays. Même moi je trouve qu’en un an TIAO s’est révélé être le cheval aveugle qui a pris la place du cheval borgne : trop de gros mots, trop de bonne intention sans actes véritables dans ce sens. Pire quand il fait un pas en avant il en fait trois en arrière.

  • Le 4 juillet 2012 à 12:10, par bendatoega En réponse à : COMMUNE RURALE DE BOUSSOUMA : Les raisons d’une crise

    Ils n’ont qu’à chercher des excuses !
    Enfermez les pour leur montrer que force reste à la loi !
    comment peut-on défier une autorité de la sorte ?
    Un maire à un mandat et même si il est en faute ce n’est pas un clan qui peut le destituer, vous comprenez ? Il faut que cet incivisme cesse car la démocratie n’est pas la voyoucratie.

  • Le 4 juillet 2012 à 12:27, par Tienfola En réponse à : COMMUNE RURALE DE BOUSSOUMA : Les raisons d’une crise

    M. Adama SAWADOGO trouvez-vous normale que les gardes du corps du premier ministre soient obliger d’exfiltrer les autorités selon vous même vos dire lors d’une visite en territoire burkinabé ? Le maire c’est bien vous qui l’avez voté ? Il y a des recours s’il a fauté et il est poursuivable par la justice, mais vous la population même le Dima ne peut pas interdire une personne à plus forte raison un maire que vous avez vous même élu de séjour dans n’importe quelle localité du Burkina Faso. Il y a des recours si vous n’êtes pas d’avis avec le maire dans sa gestion des affaires de votre mairie.
    Pour les autres Naaba c’est no comment... Vous êtes sensé être des sages donc vous ne devriez pas avoir de partie pris. C’est dommage que vous réagissez de la sorte.

  • Le 4 juillet 2012 à 14:27, par OR En réponse à : COMMUNE RURALE DE BOUSSOUMA : Les raisons d’une crise

    Force doit rester à la loi , il faut que les frères de Boussouma sachent qu’ils sont dans une république.

  • Le 4 juillet 2012 à 15:06 En réponse à : COMMUNE RURALE DE BOUSSOUMA : Les raisons d’une crise

    voyez vous meme , selon ces villageois en dehors du chef aucune autorité n’existe , lisez attentivement l’écrit.et avec ça l’etat veut constitutionnaliser la cheférie c’est bien un couteau à double tranchant.
    en quoi et pourquoi le premier ministre ne devrait pas rencontrer le maire après s’etre entretenu avec le dima de boussouma.
    vraiment quoi !

  • Le 4 juillet 2012 à 16:05, par For the best En réponse à : COMMUNE RURALE DE BOUSSOUMA : Les raisons d’une crise

    C’est le préfet qui représente l’Etat, le maire est un représentant de la population. C’est cette population qui l’a élu et c’est cette même population qui n’est plus d’accord avec lui. Qu’il ait le courage de démissionner. Le premier ministre devrait le contraindre à présenter son bilan plutôt qu’à l’imposer de force. Il doit donner l’exemple parce que ce sont les crises qui l’ont amené au premier ministère. On avait confiance en lui, mais depuis un certain temps il commence à faire une fausse route. Les gens ne cherchent pas à défier l’autorité, ils veulent seulement qu’il n’y ait pas plusieurs types de citoyens dans ce pays : pas de protection même si vous êtes frère de Kadré Désiré Ouédraogo qui, lui, est un grand homme. Il faut aussi respecter la chefferie traditionnelle. Le journaliste a bien fait son travail. Certains de nos maires se caractérisent par leur gestion opaque et leur arrogance vis-à-vis de leurs électeurs que sont la population. Il faut revoir la décentralisation intégrale. Avant on avait pas de problème avec l’administration. Souvent c’est la population qui comprend mal, de fois ce sont les maires qui deviennent comme des intouchables. Que Dieu nous bénisse et nous éclaire tous.

  • Le 4 juillet 2012 à 17:53, par MERCI En réponse à : COMMUNE RURALE DE BOUSSOUMA : Les raisons d’une crise

    même si je déplore le comportement des jeunes, je pense que c’est bien fait pour le maire. pendant longtemps, il a été la terreur de la population particulièrement les fonctionnaires de la localité. pour peu que tu ne soit pas du cdp, tu es stigmatisé et vu comme un paria par ses partisans. pire, c’est lui qui avait le dernier mot sur les affectations des enseignants et il utilisait cette arme contre quiconque ne partage ses points de vues.ce qui lui arrive aujourd’hui est l’expression d’une liberté retrouvée par la population qu’il terrorisait parce que gourou du CDP et frère de l’ex premier ministre. vivement qu’il soit demi de ses fonctions

  • Le 4 juillet 2012 à 18:19, par un frère En réponse à : COMMUNE RURALE DE BOUSSOUMA : Les raisons d’une crise

    Ce qui est dommage est que les autorités n’ont pas encore compris que le vent de l’injustice et de l’impunité a tourné.

    Monsieur Tiao vous êtes entrain de filer du mauvais coton. Vous avez decidé de restaurer l’autorité de l’Etat par la force.

    Sachez que la paix qui a toujours regné au Burkina n’est pas et n’a jamais été l’oeuvre d’un gouvernement mais celui d’un peuple qui nourrissait le secret espoir d’un avenir meilleur.

    Ce peuple aujourdhui ne croit plus et n’attend rien du système actuelle et vous le savez comme qu’il n’ya rien de pire que de perdre espoir.

    Si vous connaissez un temps soit peu votre peuple vous savez de quoi il est capable donc de grâce ne faites pas cette erreur qui risque de mettre le feu à cette poudrière qu’est actuellement le Burkina.

    Vraiment faites attention à ce que vous allez faire.
    Recherchez les vrais solutions dans un dialogue franc et concerté.

    Ecoutez pour une fois la voix du peuple.
    Ne tentez pas le diable !

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