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CHEFS D’ETAT AFRICAINS MALADES : Démission, connais pas !

Publié le mercredi 4 juillet 2012 à 00h38min

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Le président zimbabwéen, Robert Mugabe, est à Singapour pour des soins. Ce n’est pas la première fois que le vieil homme de 88 ans et au pouvoir depuis 1980, se rend dans un autre pays pour les mêmes motifs. Le fait est donc, a priori, non événementiel. Tout le mal qu’on souhaite d’ailleurs au « vieux Bob » chroniquement malade, c’est qu’il retrouve, vite, toute sa pleine forme. Le cas Mugabé est officiellement le plus récent et le plus emblématique des chefs d’Etat africains qui mènent au quotidien une lutte contre la mort mais qui s’accrochent, mordicus, au pouvoir. Au fait, Dieu seul sait combien sont-ils ces présidents africains qui débarquent, en catimini, dans des hôpitaux étrangers pour se faire soigner.

Au demeurant, l’hôpital de Val-de-Grâce de France est reconnu comme un bréviaire sanitaire pour les têtes couronnées de l’Afrique, surtout au Sud du Sahara. L’on ne voudrait pas, ici, s’appesantir sur un problème très souvent invoqué : le manque d’hôpitaux dignes de ce nom en Afrique au Sud du Sahara à même de prendre en charge certaines pathologies. Toute chose qui traduit une faillite cinglante des politiques sanitaires. Le cas Mugabe fait penser à un autre problème, celui des présidents africains qui se savent moribonds mais qui, comme à une bouée de sauvetage, s’agrippent au pouvoir. En effet, à quelques exceptions près, tous sont du troisième âge avec son cortège de maladies.

Mais la « nabalisation1 » du pouvoir d’Etat aidant, ces présidents font feu de tous bois pour paraitre requinqués aux yeux du monde même s’ils présentent des signes tangibles de personnes rongées. Ils font de leur état de santé une véritable omerta jusqu’au jour où la faucheuse leur rappelle leur condition de mortels. Ceux du lot qui résistent aux maladies sont des improductifs qui font diriger leur pays par procuration. Démission ? Connais pas ! Et c’est là que le bât blesse. Car sous les tropiques africains, les présidents qui meurent au pouvoir ont toujours laissé derrière eux des pays en proie à des instabilités chroniques. En la matière, des exemples abondent.

On a la fâcheuse impression que ce n’est pas tant la vie de la nation qui préoccupe ces présidents moribonds que leurs intérêts personnels. Or, rien ne semble justifier ce désir de s’accrocher au pouvoir au crépuscule de sa vie ; pas même les bonnes actions posées, souvent depuis la nuit des temps, et dont on se sert comme alibi pour mieux se cramponner au fauteuil présidentiel. Nelson Mandela n’aurait pas quitté les affaires s’il s’était cru indispensable après sa lutte héroïque contre l’apartheid dans son pays. Très récemment, un ministre de la Grèce, se sentant maladif, a vite rendu son portefeuille à quelqu’un d’autre. Etre héros pour toujours, c’est savoir cultiver le mythe autour de soi. C’est surtout savoir qu’il y a un temps pour bâtir et un temps pour partir.

Boulkindi COULDIATI

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 4 juillet 2012 à 01:17 En réponse à : CHEFS D’ETAT AFRICAINS MALADES : Démission, connais pas !

    Nos journaleux partent chaque fois loin prendre des exemples pour nous embrouiller comme si chez nous,tout est nickel alors que l’autre a le sida mais ils n’en parlent pas.Aussi à un pas de chez nous,ADO doit se rendre constamment en France pour recharger ses piles et là encore,bouche cousue.Heureusement qu’il y a les TIC où quelqu’un qui cherche les bonnes info peut se passer de ces journaleux.
    Webmaster ce n’est pas de la diffamation mais une information vraie que tu pourras vérifier sur wikileaks avec les cables diplomatiques.Alors pas de censure je t’ai à l’oeil

    • Le 4 juillet 2012 à 18:35 En réponse à : CHEFS D’ETAT AFRICAINS MALADES : Démission, connais pas !

      Mon frere pourquoi prendre le cas de ADO alors la poutre qui est dans tes yeux tu ne le vois pas. Prenons par exemple Ouaga, tu connais combien d’hommes riches qui se soignent ou qui font leur bilan de santé au Burkina.

      Sans rancune

    • Le 4 juillet 2012 à 18:53 En réponse à : CHEFS D’ETAT AFRICAINS MALADES : Démission, connais pas !

      Toi meme tu es un lache qui joue au bravache.La preuve, meme cache dans l’ anonymat, tu n’as meme pas les couilles pour designer celui que tu dis qu’ il a le sida, d’ ailleurs affirmation tres grave et sans pitie. Toi aussi. C’est quelle haine ca ?

  • Le 4 juillet 2012 à 09:08, par Pierros En réponse à : CHEFS D’ETAT AFRICAINS MALADES : Démission, connais pas !

    Vous touchez là les vrais problèmes de la succession au pouvoir et de la politique sanitaire. Vivement que votre écrit ne tombe pas dans les oreilles d’un sourd. Des individus cumulent au vu et au su de tous des milliards dans des cantines pendant ce temps tout le Burkina n’a que deux scanners, un seul appareil de dialyse, alors que ces appareils coûtent au maximum 500 millions de FCA. Les pays où nos chefs d’État vont se soigner ont pratiquement un scanner à chaque 30km. Ces pays disposent de quelles richesse ? Au contraire leur richesse provient de l’Afrique. En outre, ils ont un sens élevé de la responsabilité, de l’honnêteté, de l’ordre, de l’organisation, du respect des personnes et des biens et la valorisation des compétences. Chez eux, quand une personne veut postuler à un travail, on demande ce qu’il sait faire, ses compétences, ses diplômes mais chez nous malgré ses compétences et ses diplômes on ajoute "c’est le fils de qui même ?" "Qui le connait ?" comme si les compétences sont d’origine génétique. Nous, nous ne respectons que le riche. D’où le culte de la personnalité, la "nabassisation", la course effrénée au gai facile, l’accumulation démesurée des richesses dès que l’occasion se présente.

  • Le 4 juillet 2012 à 12:52, par Alexio En réponse à : CHEFS D’ETAT AFRICAINS MALADES : Démission, connais pas !

    Le Burkina Faso n est pas une rolle de figure dans ce status quo.Blaise n est plus un President aux yeux des Democrates du monde entier mais Un Naaba.Sil meurt au pouvoir,ce serait une grande catastrophe,car les reglements de comptes contre son regime mettrera le pays en guerre intestine et clanique.

  • Le 4 juillet 2012 à 16:29, par A coté de toi. En réponse à : CHEFS D’ETAT AFRICAINS MALADES : Démission, connais pas !

    Commencer à parler de chez vous dabord. On laisse ce qui est pourri chez soi pour allez chercher ce qui est pourri ailleurs. Vous avez peur ou quoi ? Toujours on parles des autres pays et chez toi là c’est comment ? Regardes à coté de toi. Journalisme c’est pas un petit travail, ça demande du risque si tu veux être un grand professionnel. Prenez du courage pour parlez. C’est comme ça qu’on rend service à son pays.

  • Le 4 juillet 2012 à 16:36, par nabayouga En réponse à : CHEFS D’ETAT AFRICAINS MALADES : Démission, connais pas !

    La cause de ces voyages sanitaires et le refus de demissionner , c’est tout simplement la peur de se faire rattraper par la mal gouvernance dont ils sont les acteurs . En effet démissionner pour des raisons de santé, c’est prendre le risque de terminer ses jours en prison . Ajoutons par ailleurs que ces tourismes medicaux sont l’expression de leur échec . Sinon comment comprendre qu’en 50 ans d’independance , on soit obligé de se faire soigner dans certains pays européens . Rares sont les dirigeants arabes qui se font soigner en Europe , alors que les chefs d’etat Africain courent en Europe , meme pour un petit rhume .Un président qui n’a pas confiance à ses pro^pres compatriotes medecins, n’est-ce pas tout simplement d’un pouvoir fébrile ? Un pouvoir qui n’a pas confiance en lui même ? Effectivement quant on arrive au pouvopir dans des conditions de violence extème (assassinats politiques) , on a toujours peur que cette même violence soit utilisée contre soit_même . Tout s’explique donc .

  • Le 4 juillet 2012 à 17:02, par bii kidga En réponse à : CHEFS D’ETAT AFRICAINS MALADES : Démission, connais pas !

    walay,pendant que les pauvres citoyens meurents dans nos mouroirs nationaaux, faute d emoyen pr aller se soigner à l’étranger, nos dirigeants avc nos impots , eux partent se soigner chez les toubabs, quelle injustice ! pauvre Afrique !

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