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Attentats au Kenya : Ça peut nous arriver aussi !

Publié le lundi 2 juillet 2012 à 23h41min

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Plus de place au doute, les shebabs somaliens ont décidé de pourrir la vie des Kenyans, de les faire vivre la peur dans le ventre, dans la psychose des attentats. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ces fous d’Allah sont en passe de gagner leur pari, puisqu’ils sont montés en puissance aussi bien dans la planification que dans la fréquence des actes terroristes au pays de Jomo Kenyatta. En effet, ils sont vite passés des attaques isolées à des actes de déstabilisation organisés, planifiés, ce qui a pour corollaire une augmentation du nombre de victimes. Psychose donc au Kenya.

Le 24 juin 2012, les islamistes somaliens avaient déjà frappé un bar-restaurant au cœur de la ville portuaire de Mombasa. Bilan : 3 morts et près d’une trentaine de blessés. Les shebabs ont remis le couvert, mais, cette fois, dans la ville de Garissa (est kenyan) le dimanche 2 juillet dernier en s’attaquant à deux églises catholique et protestante. Ces attentats, à la grenade, ont fait une vingtaine de morts et plus de 60 blessés. Ce sont les attaques les plus meurtrières depuis l’intervention de l’armée kényane fin 2011 dans le sud de la Somalie contre les islamistes. Le Vatican a aussitôt dénoncé « un fait très préoccupant » et d’une « lâcheté inqualifiable ». Le Kenya, c’est clair, est en train de payer cash et de la plus douloureuse des manières son intervention en Somalie.

Quand on voit ce qui se passe dans ce pays de l’est du continent, nous autres, Ouest-Africains, ne pouvons nous empêcher de penser à la situation au Nord-Mali, où des islamistes, après la débâcle de l’armée malienne, font la charia, pardon, la loi, dans ces larges bandes désertiques du Sahel azawadien. Le parallèle s’impose, surtout qu’un groupe islamiste, le MUJAO (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest), a menacé de représailles tout pays qui tenterait d’intervenir militairement dans le nord du Mali.

L’enfer que ce mouvement jihadiste promet à tous ceux qui s’aventureront dans le septentrion malien n’est pas une menace à prendre à la légère. Les pays de la sous-région seraient mal inspirés et irresponsables de prendre cette fatwa comme une menace en l’air. On espère que les pays de la ligne de front comme, entre autres, le Burkina et le Niger sont en train de prendre les mesures idoines pour empêcher les barbus d’étendre leur jihad à nos contrées.

A la lecture de ce qui se passe au Kenya, il faut avouer qu’il y a le feu à notre porte, ne serait-ce qu’en raison de notre position de pays frontalier des terres sous contrôle des islamistes. La menace serait encore plus grande dès qu’on enverrait nos soldats pour casser de l’Ansar-Dine ou du MUJAO.

Pour l’instant, certains pourraient penser que le Burkina, en tant que médiateur, est protégé parce qu’on ne pousse pas à la roue. Certes, mais cela peut avoir aussi son revers, car si jamais il y avait guerre, les fous d’Allah qui écument le nord-malien pourraient se montrer hostiles envers notre pays, surtout s’ils venaient à estimer avoir été menés en bateau par le médiateur.

San Evariste Barro

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 4 juillet 2012 à 14:13, par Fayama Abraham En réponse à : Attentats au Kenya : Ça peut nous arriver aussi !

    Bj Bien vu
    Votre analyse est très percutante. Nos autorités doivent prendre cette menace au sérieux. On ne rigole pas avec des extrémistes. Ces soit disant réfugiers sont une menace pour nous. Ce sont des mercenaires et des agents de renseignement.En aucun cas nous ne pouvons au nom de la médiation faire allégeance à des extrémistes. comme leurs noms l’indique ils prônent la charria en Afrique de l’ouest. Nous savons que le Bf est au plein centre de l’Afrique de l’ouest. Ouvrons l’œil et le bon " Nen lara en sara"

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