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« Prix Galian » : Le gouvernement a vu juste !

Publié le lundi 2 juillet 2012 à 23h40min

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« Finis les prix façon, façon… ». Peut-on se réjouir des « Prix Galian » version 2012. En 2011, nous nous insurgions contre ces prix, à la limite, ridicules. Ces prix du genre « donner pour donner… », ces « prix quand même… ». Vouloir gros à travers des « maigreurs » converties en prix spéciaux pour se faire de l’espace dans les journaux, sur les antennes des radios et télés. Des institutions, non contentes de donner des prix « dérisoires », n’ont pas non plus le réflexe de confectionner le moindre trophée pour accompagner leur attestation tirée un peu mieux sur une simple feuille A4. Une situation qui n’était pas du genre non seulement à valoriser les « Prix Galian », mais également à arranger l’image des donateurs s’ils le savaient bien.

C’est en cela qu’il faut saluer la volonté du gouvernement qui a travaillé à attirer l’attention des uns et des autres sur cette question qui dérangeait plus d’un observateur. La remise de prix étant « volontaire », celui qui décide d’y participer doit le faire avec un peu plus de sérieux.
L’occasion faisant le larron, vivement qu’au-delà des « prix Galian », un regard général soit jeté sur nombre d’organisations au Burkina Faso. N’importe qui ne doit pas s’adonner à n’importe quoi !

Car lorsqu’un événement à caractère national (une compétition) est organisé à des coûts de millions rien que dans la publicité, il sied quand même qu’après tout « le boucan » autour dudit événement et du promoteur lui-même, l’on ne remette pas, devant caméra et autres spectateurs, 10.000 francs comme premier prix. Monnaie courante chez nombres de politiciens et d’« affairistes » sans foi ni loi aux yeux de qui ne vaut que l’argent.

Ils utilisent toutes les expressions, tous les appâts et leçons pour se faire une participation massive, gage du succès de leur activité. Parce que Monsieur ou madame veut être élu dans sa localité, il mobilise toutes les forces vives (élèves, jeunes et fonctionnaires) autour d’une activité sportive et/ou culturelle, les maintient, souvent pendant des mois, avec toutes les conséquences que cela engendre comme coût et en temps. Il faut réglementer toutes ces « scènes » qui sèment la médiocrité dans la société et qui encouragent à l’exploitation des « autres » par les « uns ». Aujourd’hui, il faut refuser le « faire pour faire ». Car « Faire pour faire est une mauvaise foi ». Notre société ne doit plus être celle du minimalisme. Non !

Ce serait la condamner à une modestie nuisible qui la soumet définitivement à l’assistanat et à la « minablerie ».

Kader PALENFO

Le Progrès

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