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REPONSE A QUESTION A QUI DE DROIT : « La police peut éprouver des difficultés à occuper tous les carrefours »

Publié le jeudi 28 juin 2012 à 23h56min

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Dans notre édition du vendredi 24 au dimanche 26 juin, un citoyen se posait des questions sur les services de la police nationale en rapport avec la circulation routière. En réaction, le commissaire principal de la police apporte ici des éléments de réponse.

« Dans sa livraison du vendredi 22 au dimanche 24 juin 2012, à travers la rubrique "Question à qui de droit", votre quotidien indépendant d’informations générales "Le Pays" a publié en sa page 35 un article signé "Un citoyen très soucieux des dérives constatées dans la circulation". L’article met en relief, à travers quatre (04) questions, les préoccupations du "citoyen" concernant l’action des services de police. Ces préoccupations pourraient être résumées en deux points.
l’absence supposée des policiers la nuit dans la ville de Ouagadougou en dehors des périodes de fête ;

l’indifférence des policiers face aux comportements répréhensibles de certains usagers de la route. La première préoccupation du "citoyen très soucieux des dérives constatées dans la circulation", loin d’être pertinente, en appelle à la réaction suivante de la part des services de Police.

La Police nationale, dans l’accomplissement de ses missions de tous les jours, a, en dehors des gardes statiques, des services de nuit.

Font parties de ces services de nuit :

la circulation routière, active dans bon nombre de carrefours de la ville de Ouagadougou toutes les nuits ;

la Police Secours qui, 24 h sur 24, porte secours aux citoyens en détresse ou en danger ;

la Brigade Anti-Criminalité (BAC) qui, 24 h sur 24, mène des patrouilles de sécurisation et des opérations de ratissage dans les zones criminogènes de la ville de Ouagadougou et des villages environnants ;

les Compagnies républicaines de sécurité (CRS), forces pré-positionnées, dans les endroits stratégiques de la ville de Ouagadougou afin de pouvoir intervenir à temps et parer à tout trouble à l’ordre public ;

les sections des accidents de la circulation qui interviennent 24 h sur 24 dans tous les arrondissements de la ville de Ouagadougou pour diligenter les constatations d’accidents afin de libérer les voies et fluidifier la circulation.

Au sujet de la seconde préoccupation du "citoyen", relative à ce qu’il perçoit comme une indifférence des policiers face aux comportements répréhensibles de certains usagers de la voie, il est important de faire observer ou de rappeler ce qui suit :

la fonction première des feux tricolores est de garantir davantage la sécurité des citoyens usagers de la route ;

les comportements répréhensibles des usagers de la route, constatés au quotidien aux feux tricolores, relèvent plus d’un manque de civisme.

Enfin, à la question de savoir pourquoi les policiers quittent les feux tricolores dès que ceux-ci sont défaillants, il est à souligner que c’est plutôt la Police qui s’invite aux carrefours où sont implantés ces feux dès qu’elle est informée de la situation.

Cependant, durant les longues périodes de délestage, la Police nationale, au regard de la faiblesse des effectifs, de façon générale, peut éprouver des difficultés à occuper tous les carrefours concernés par lesdits délestages.

Il serait illusoire de penser que la résolution des problèmes d’accident passe nécessairement par l’occupation permanente des carrefours par la police, vu que des citoyens se plaisent à transgresser quotidiennement les règles les plus élémentaires du code de la route au Burkina.

Dans le souci de travailler à assurer aux populations en général et aux usagers de la route en particulier un maximum de sécurité, la Police nationale œuvrera davantage à sanctionner les mauvais comportements et l’incivisme qui prend forme dans la cité.

Tout en vous assurant de notre disponibilité entière à accompagner votre journal dans sa noble mission d’information, veillez agréer, Monsieur le Directeur, l’expression de notre franche collaboration ».

Léandre SORGO Commissaire Principal de Police

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 29 juin 2012 à 07:55, par mieux éduquer pour servir En réponse à : REPONSE A QUESTION A QUI DE DROIT : « La police peut éprouver des difficultés à occuper tous les carrefours »

    je pense que la réponse est juste et pertinente.
    nous citoyens ne respectons même pas les règles élémentaires de la circulation que sont les feux tricolores. la police a elle seule ne peut rien contre le non respect de la circulation.
    je pense qu’il y’a quelques semaines s’est tenu un forum ou des assises sur la circulation routière, et j’étais content du fait que les autorités sont pour les sanctions en l’encontre de ceux qui ne respectent pas les règles même élémentaires de la circulation.
    je félicite la police dans son ensemble pour le travail qu’elle abat chaque jour pour une fluidité de la circulation et je souhaite qu’elle sanctionne au maximum ceux qui détruisent la vie des autres en brûlant les feux et en ne respectant aucunes règles de circulation même élémentaire.
    Monsieur le DG de la police nous comptons beaucoup sur vous pour cette question de circulation.
    Merci de publier mon point de vue.

  • Le 29 juin 2012 à 09:31 En réponse à : REPONSE A QUESTION A QUI DE DROIT : « La police peut éprouver des difficultés à occuper tous les carrefours »

    Bien dit Commissaire. Le Burkinabé gagnerait à observer plus de civisme dans la circulation. les feux sont faits pour être respectés et chacun est le premier garant de sa sécurité.

  • Le 29 juin 2012 à 09:50, par Ki Paré de Zerbo En réponse à : REPONSE A QUESTION A QUI DE DROIT : « La police peut éprouver des difficultés à occuper tous les carrefours »

    La première préoccupation du "citoyen"... loin d’être pertinente
    M. le Commissaire sans entrer dans la polem avec vous je crois que la préoccupation est pertinente et votre réponse un peu "laconique" car vous ne montez pas par la suite l’absence de pertinence.
    Pour ce qui est, de ce que moi je qualifie de "nonchalance de la police face à son rôle en cas de transgression des règles de circulation, je pense que c’est une occasion pour que vous rappeliez aux citoyens inciviques les sanctions auxquelles ils s’exposent en cas de tels comportements et invitiez la police à être ferme et mettre en application ces sanctions. Si dans la tentative les policiers sont agressés (c’est la mode maintenant ici au Burkina) qu’ils vous rendent compte et que vous rendiez compte au peuple (par un communiqué par exemple) pour qu’il (le peuple) soit responsable. On ne peut vouloir d’une chose et de son contraire.
    Mais, c’est vrai que face au comportement incivique et au vu de la situation pourrissante de ce pays la police reste dans ses bottes au point que nous avons l’impression qu’elle manque de civisme et de patriotisme.

  • Le 29 juin 2012 à 09:55, par kouka En réponse à : REPONSE A QUESTION A QUI DE DROIT : « La police peut éprouver des difficultés à occuper tous les carrefours »

    La police doit sévir ! Il est inadmissible qu’un "brûleur de feux rouges" nargue la police devant tout le monde ! Faites tout pour les attraper afin de les sévir !

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