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REMISE EN CAUSE DE L’AUTORITE DE L’ETAT : Le Burkina sur la pente raide

Publié le mercredi 27 juin 2012 à 23h38min

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Au Burkina Faso, l’Etat a mal à son autorité qui se désagrège lentement mais sûrement. A preuve, après les crises survenues dans les deux grandes villes de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, le vent de la contestation connaît aussi une forme de décentralisation. Outre les troubles qui ont gagné des villes comme Ouahigouya, Boussouma et Diapaga pour ne citer que les plus récents, un malaise est également perceptible à Yendéré, à la frontière ivoirienne. Qu’il est triste de voir les populations en arriver jusqu’à s’en prendre à l’autorité de l’Etat afin de chercher à se rendre justice ! C’est non seulement le signe d’un malaise persistant, mais aussi la preuve qu’entre le citoyen et les institutions publiques, le fossé va grandissant.

Dans le cas de Boussouma, on a vite fait de réprimer plutôt que de chercher à trouver un consensus entre quatre murs. Pourtant, jamais les gaz lacrymogènes, les vieilles méthodes basées sur la répression systématique, ne seront une solution face à la révolte d’un peuple désabusé, las de pratiques inacceptables et longtemps sevré d’alternance. Le vent de contestations qui souffle sur le Burkina a pour principale raison la mal gouvernance. C’est la conséquence de certains faits, dont la justice apparaît comme le noeud gordien. Dans ce pays, la vie chère et le poids des injustices sociales sont en effet devenus très criards. L’on a vraiment du mal à reconnaître les Burkinabè qui expriment en ce moment leurs frustrations, en s’adonnant à des actes qui bafouent ouvertement l’autorité de l’Etat.

Comme les jeunes soldats qui avaient extirpé dans un passé récent, leurs compagnons des cellules de nos prisons, les populations civiles de certaines contrées semblent avoir décidé de se rendre elles-mêmes justice. La preuve, s’il en est, que l’on n’était pas allé assez loin dans l’analyse des faits, suite à la crise qui avait profondément secoué l’appareil d’Etat, et surtout une institution comme l’armée nationale. Il va donc de soi que l’on n’avait pas pris les meilleures décisions. En dépit des efforts, la justice ne demeure toujours pas irréprochable contrairement à l’idéal républicain basé sur la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. De sorte que les Burkinabè font de moins en moins confiance en une justice qui, à leurs yeux, prend toujours fait et cause pour les tenants du régime et leurs proches.

On a parfois les larmes aux yeux, face à l’arrogance de certains puissants du régime. Sans aucune retenue, ils briment ouvertement leurs concitoyens, pillent sans vergogne les communautés et se bombent la poitrine car « il n’y aura rien ». Comment donc s’étonner que les citoyens, aujourd’hui au fait de leurs droits, soient révoltés devant ce qui paraît à leurs yeux ni plus ni moins que des abus ? A-t-on vraiment à cœur d’intégrer, dans les pratiques, les notions élémentaires relatives au sens de l’honneur, de la probité, autant que la compassion à l’égard de ses concitoyens ? Qu’en est-il du respect des droits humains élémentaires ?

Pourquoi, dédaignant la splendeur de leur toge, certains magistrats en viennent-ils jusqu’à outrepasser parfois leurs prérogatives ? Pourquoi certains agents des forces de l’ordre, des hommes en uniforme, vont-ils jusqu’à abattre de présumés innocents ou à faire preuve de négligence ? Le manque de retenue de la part de personnes assermentées ne peut que pousser les populations vers l’irréparable. Mais, les mouvements de contestations qui se suivent et se ressemblent dans une certaine mesure, expriment, au-delà d’une quête de justice sociale, une vraie soif d’alternance.

Les rancœurs tendent à se multiplier face aux abus de toutes sortes : dépossessions des terres et des biens au profit exclusif des puissants et des riches. Détournements dans l’impunité, des deniers publics comme en témoignent même des enquêtes parlementaires, etc. Jamais on n’avait vu des Burkinabè s’attaquer autant à des édifices publics, brûler des champs comme les contonculteurs, pour exprimer leur ras-le-bol devant les défaillances de l’Etat. Dans le climat actuel, les nerfs sont à fleur de peau. Plutôt que de crier à l’incivisme des populations, on gagnerait bien à analyser les choses et à leur trouver des solutions idoines. Comme tant d’autres pays, le Burkina est lui aussi dans l’œil du cyclone. On n’a pas beaucoup tiré leçon du passé, encore moins des conséquences des vents de révolte enregistrés ailleurs. Le Faso est sur la pente raide car, on aura finalement tout essayé sauf le vrai changement : l’alternance.

Ce, d’autant que des civils aux militaires, des élèves aux travailleurs, du paysan au citadin, des mécontentements s’expriment face à la situation actuelle. La décentralisation imprévue des mouvements de contestation en témoigne. Plutôt que de s’accrocher aux vaines tentatives de colmater les brèches que la fureur des eaux a provoquées dans une digue, en pleine saison des pluies au Sahel, il faut voir la réalité en face. Une nation démocratique et forte ne peut se construire dans l’injustice économique et sociale. Lorsqu’on ne dit pas le droit, on révolte la conscience citoyenne en éveil.

La dérive est grave ; le laissez-aller s’installe durablement. Les cris de révolte qui ne cessent de monter traduisent une réelle soif de changement dans la gouvernance du pays qu’il ne faut point négliger. Il faut dépasser les analyses à courte vue, qui ont tendance à interpréter les mouvements de révolte comme des cas isolés d’indiscipline et d’incivisme. Ne pas le comprendre, ne pas admettre la réalité pour trouver ensemble des solutions idoines, pourrait plonger le Faso dans un gouffre dont il pourrait ne pas sortir de sitôt.

« Le Pays »

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Vos commentaires

  • Le 28 juin 2012 à 04:39 En réponse à : REMISE EN CAUSE DE L’AUTORITE DE L’ETAT : Le Burkina sur la pente raide

    Analyse lucide, rien à ajouter

  • Le 28 juin 2012 à 04:52, par ZAMAKUS En réponse à : REMISE EN CAUSE DE L’AUTORITE DE L’ETAT : Le Burkina sur la pente raide

    Que les plus hautes autorités sachent que le rétablissement de l’autorité de l’état passe obligatoirement par le respect même de ses institutions et structures par elles même d’abord. Comment pouvez- vous comprendre que le Gouvernorat de Fada N’Gourma qui est censé être la représentation de l’Etat dans la Région de l’Est, le Gouverneur, le représentant du Président du Faso et de tous les Ministres se retrouve sans bureau depuis seize (16) mois soit depuis le 09 mars 2011 ? Toutes ses audiences et autres rencontres se tiennent à sa résidence. Il n’a plus d’intimité, sa vie privée et professionnelle se retrouve confondue. La majorité des agents sont sous les arbres car un bâtiment également a été incendié depuis la date citée plus haut. Au dire des gens, la réfection du bureau du Gouverneur uniquement ne couterait qu’aux environs de deux (02) à trois (03) millions de francs CFA. Et pire encore ses derniers temps il est aperçu avec des véhicules de certaines directions régionales car son véhicule de fonction est de façon permanente au garage c’est-à-dire qu’on pousse, on pousse avant d’arriver. Pitié donc à l’endroit du Gouverneur qui ne veut que les moyens pour servir l’Etat sa patrie. Par ZAMAKUS. Très chers amis du troisième pouvoir, nous vous prions de titrer cet article à la Une pour qu’enfin le Gouvernorat de Fada, voit finalement le bout du tunnel. Merci pour votre très humble contribution pour le rétablissement de l’autorité de l’Etat. Merci d’avance !

  • Le 28 juin 2012 à 05:11 En réponse à : REMISE EN CAUSE DE L’AUTORITE DE L’ETAT : Le Burkina sur la pente raide

    Vivement que ces pratiques cessent, sinon le Burkina Faso tombera dans l’anarchie totale. Ces pratiques s’apparentes à une sorte de désobéissance civile. Alors, il faudrait prendre le mal au sérieux. Blaise COMPAORE s’il veut la paix devra laisser sa médiation de l’extérieur et se pencher sur le mal qui ronge son pays lentement et sûrement. Car toute les régions du Burkina risqueraient de s’embrasée, si rien n’est fait.
    A dédougou, il y a une situation en latence. Les gens suivent de près les enquêtes qui sont en cours pour le dénouement de l’affaire N’DO Florent. Déjà,la population soupçonnent une manipulation dans la conduite des investigations. Les commentaires vont bon train et les gens sont excités.

  • Le 28 juin 2012 à 05:53, par iloise En réponse à : REMISE EN CAUSE DE L’AUTORITE DE L’ETAT : Le Burkina sur la pente raide

    Si un papa est alcoolique, menteur, passe son temps chez les prostituées, vole, se drogue etc... est il en droit de de demander le respect de sont autorité ?
    La réponse est non : Il faut respecter les autres, se respecter soit même si on veut que les autres nous respecte.

    Pour l’autorité de l’état, c’est la même chose : Lorsqu’on aura des dirigeants, homme politiques et des autorités intègres, Le respect se fera naturellement. ca ne sera même pas le peine de le demander.

    • Le 28 juin 2012 à 15:42 En réponse à : REMISE EN CAUSE DE L’AUTORITE DE L’ETAT : Le Burkina sur la pente raide

      bien parlé. on l’a constaté avec thom sank,le pays marchait au pas,parcequ’il était honnête avec son peuple et les gens lui rendait bien. exemple,les gens sortaient faire des travaux communs avec enthousiasme mais maintenant,l’argent est au centre de tout car pour même ramasser les sachets plastiques que la population jette par incivisme,il faut payer. donc tu jettes sac plastique,on te paie pour que tu ramasses. alors les gens continueront à jeter pour l’argent.
      c’est l’argent qui a foutu tout en l’air

  • Le 28 juin 2012 à 06:58, par An ka tian fo En réponse à : REMISE EN CAUSE DE L’AUTORITE DE L’ETAT : Le Burkina sur la pente raide

    Très bonne analyse de la situation nationale. Merci Le Pays.

  • Le 28 juin 2012 à 07:10, par Bibouin En réponse à : REMISE EN CAUSE DE L’AUTORITE DE L’ETAT : Le Burkina sur la pente raide

    Bonjour, es ce vraiment un envi du changement que les gens font de la sort. A mon avis non. Nous le constaterons par rapport au nombre de burkinabé qui s’inscriront sur la liste électorale et le taux de participation aux élection à venir. Ou bien qu’elle changement le souhaitent-ils ? Je dirais que c’est l’incivisme, l’ignorance de certaine valeur patriotique, l’effet de foule, la non analyse des fausses rumeurs. Cela ce constat en circulation entre nous. Nous révoltons, nous brulons tous, et après on pleur qu’il n’ont rien construit. Le peut que nous avons eu au lieu d’en profiter nous brulons. Quant’est allons nous manifester sans casser, ni bruler ? Aucun gouvernement n’a été parfait, et pour le changé pense que la voie, la plus civilisée c’est la voie des urnes,et non les casses, les injures, la violence. Bonne journée à tous, que la paix règne dans notre FASO.

    • Le 28 juin 2012 à 14:12, par GORKO En réponse à : REMISE EN CAUSE DE L’AUTORITE DE L’ETAT : Le Burkina sur la pente raide

      Mon frère merci pour cette analyse. Je ne suis du même avis que vous.Si pour vous cette situation est liée à l’ignorance et l’incivisme, qui à vous avis a tenu le peuple burkinabè dans ces conditions ? La jeunesse bénéficie-t-elle d’une éducation civique conséquente ? Jetez un coup d’œil dans nos programmes d’enseignement, vous verrez ce qui en est exactement. Et puis, la jeune générale peut se réfugier derrière le fait qu’elle ne bénéficie d’une telle éducation, mais nos devanciers qui l’ont reçus, qui sont aujourd’hui au aff, où en est notre cher FASO ?

  • Le 28 juin 2012 à 07:28, par Luluan "Le monde a changé" En réponse à : REMISE EN CAUSE DE L’AUTORITE DE L’ETAT : Le Burkina sur la pente raide

    Bel article. Tout y est. Le malaise est perceptible partout. Il faut vraiment faire attention. Les gens en ont ras le bol de cette injustice criarde dans le pays.

  • Le 28 juin 2012 à 07:54, par Kaalga En réponse à : REMISE EN CAUSE DE L’AUTORITE DE L’ETAT : Le Burkina sur la pente raide

    Bien cher journaliste, vous avez raison. Vous auriez pu trouver encore plus fort que le mot « malaise » pour décrire la situation qui prévaut en ce moment au Burkina. Ce que nous vivons est bien pire qu´un simple malaise ! Le pouvoir en place ne se rend même pas compte qu´il y a une forte crise et qu´il faut vraiment songer à trouver les solutions définitives à cette crise. Au lieu d´avoir des visionnaires, nous avons des hommes et des femmes au sommet de l´état qui se ne préoccupent que leurs seuls intérêts égoïstes. Cette insouciance de nos dirigeants se traduit chaque jour par les mesures que le régime prend. Voyez par exemple les textes de loi que l´on vote, Retraite des Députés, amnistie taillée sur mesure, nominations fantoches et complaisantes, clientélisme de tout genre…et cependant le peuple meurt lentement mais surement. La « citadelle Compaoré » est devenue un véritable titanique.

  • Le 28 juin 2012 à 08:35 En réponse à : REMISE EN CAUSE DE L’AUTORITE DE L’ETAT : Le Burkina sur la pente raide

    Très bon article à mon avis. Le peuple Burkinabè a toujours été connu pour sa discipline et son ardeur au travail. Ce régime, véritable accident de l’histoire avec son cortège de malheurs que nous ne connaissions pas avant (corruption, népotisme, assassinats, etc) a tout détruit. En lieu et place du stupide débat national sur la laïcité, qui ne pose aucun problème au Burkina, les puissants au pouvoir feraient mieux de se pencher sur la situation de crise permanente qui mine le pays. Je constate que même les vuvuzella comme Mahama savadogo n’écrivent plus n’importe quoi et n’importe comment, suite à la mutinerie

  • Le 28 juin 2012 à 09:02 En réponse à : REMISE EN CAUSE DE L’AUTORITE DE L’ETAT : Le Burkina sur la pente raide

    Merci beaucoup le "Pays" de vos conseils avisés, que l’Etat devrait bien noter et bien voir la pertinenece, afin de nous permettre d’éviter le pire. Que Dieu protège le BF.

  • Le 28 juin 2012 à 09:36 En réponse à : REMISE EN CAUSE DE L’AUTORITE DE L’ETAT : Le Burkina sur la pente raide

    C’est tout simplement les signes annonciateurs de la fin du regime de Blaise, un peu comme ce qui s’est passe dans l’ex. Zaire... triste spectacle...

  • Le 28 juin 2012 à 09:38, par doubless En réponse à : REMISE EN CAUSE DE L’AUTORITE DE L’ETAT : Le Burkina sur la pente raide

    Bonjour à Tous
    Je suis contente et en même temps indignée pour tout ce qui arrive aux pays des hommes intègres dans un passé si proche.
    Feu Norbert ZONGO Alias HS disait au président à l’époque qu’il faut une vraie démocratie, des institutions fortes qui lui garantie une sécurité (lui et son entourage). Il a refusé et la suite on le connaît Norbert a été tué mais le peuple comme un seul homme réclame la liberté, la paix et le pain. Le mensonge à beau courir la vérité fini par le rattraper. Norbert a aussi sensibiliser le peuple à ne pas se taire et regarder faire, mais personne n’a levé le petit doigt à l’époque pour dénoncer. C’est comme si on nous avait droguer et chacun continuait de dormir et en disant "Yelgayé" il n’ y a pas de problème. Il fallait se battre mais non nous avons pensé que les choses pouvaient s’améliorer. désillusion. Il avait poursuivi en ces termes en disant que les autres peuples que nous regardons à la télévision portant leur baluchons sur la tête cherchant refuse sont des gens qui avaient refuser de se battre mais quand les choses sont devenues rudes et le pays invivable chacun coure de gauche à droite.
    Cher frère il faut cultiver l’amour. Si nous nous aimons nous pourront éviter un jour le chaos à notre pays afin que nos enfants puissent grandir dans la paix et la tolérance. Ne regardons pas ces personnes qui veulent mettre le feu au pays. Sorter massivement vous faire enrôler pour faire changer les choses.
    Que Dieu bénisse le Burkina Faso

  • Le 28 juin 2012 à 09:45 En réponse à : REMISE EN CAUSE DE L’AUTORITE DE L’ETAT : Le Burkina sur la pente raide

    Belle et bonne analyse. Félicitations au journal d’avoir osé toucher du doigt le ventre mou du développement et de la democratie de notre pays. L’injustice, l’abus de pouvoir, l’abus que certaines personnes font du parrainage ou du parapluie par la famille COMPAORE(François, Chantal et les autres cousins de Ziniaré)seront toujours des terreaux fertiles ou des nids de bafouement de l’autorité de l’Etat. Mais on a comme l’impression que la population en fait trop et pense qu’elle n’ a que des droits et non pas de devoirs. Il faut le Président laisse les mains libres au Premier Ministre d’agir avec ses ministères même si c’est quelqu’un de sa famille. Il y a des magistrats aussi qui n’ont aucune personnalité.Certains se prostituent pour peu. Il faut qu’une reflexion urgente et profonde soit menée assortie de propositions concrètes et operationnelles car si la population prend goût c’est l’anarchie qui va s’installer car l’habitude crée la seconde nature.

  • Le 28 juin 2012 à 09:54, par calmer En réponse à : REMISE EN CAUSE DE L’AUTORITE DE L’ETAT : Le Burkina sur la pente raide

    très bonne analyse. merci à toi et bon vent aux édition le pays. je pense qu’il faut multiplier ces genres d’analyses afin de presenter la réalité des choses à ceux qui ne veulent pas........ merci

  • Le 28 juin 2012 à 10:16 En réponse à : REMISE EN CAUSE DE L’AUTORITE DE L’ETAT : Le Burkina sur la pente raide

    Et ils s etonne de la vie cher,ils oublient que ses eux meme qui von remboursser ses foux

  • Le 28 juin 2012 à 10:45, par Feu En réponse à : REMISE EN CAUSE DE L’AUTORITE DE L’ETAT : Le Burkina sur la pente raide

    Bonjour à tous,
    Monsieur le journaliste, votre analyse est vrai. Mais je pense aussi que le véritable problème est que la population est affamée. Quelqu’un qui a faim ne connait pas droit et n’a peur de rien. Pour apaiser les tensions je propose au gouvernement de trouver de la nourriture suffisante pour sa population. Pourquoi ne pas demander aux travailleurs de contribuer à 10% de leur salaire juste pour cette période de crise alimentaire ? Les commerçants et autres 20% sur le bénéfice. 15% pour les postes nommés. 5% du budget national + taxes sur les biens (Ouaga 2000, alimentations, sociétés, ...). Et le Président doit tout nettoyer tout ce qui est autour de lui parce qu’il est entouré de charognards qui le créent tout temps des problèmes seulement. Vous verrez qu’après ce nettoyage le Burkina prendra un bon départ et se développera rapidement. Il se classera première puissance économique de l’Afrique dans 15 ans si mon plan de contingence est adopté

  • Le 28 juin 2012 à 11:22 En réponse à : REMISE EN CAUSE DE L’AUTORITE DE L’ETAT : Le Burkina sur la pente raide

    très bonne analyse

  • Le 28 juin 2012 à 11:53, par Ericsonlezoulou En réponse à : REMISE EN CAUSE DE L’AUTORITE DE L’ETAT : Le Burkina sur la pente raide

    Monsieur du pays, bravo ! vous avez dit très haut ce qu’on pense. L’injustice s’aggrave chaque jour et on ne sait même plus quoi faire. Merci

  • Le 28 juin 2012 à 12:20 En réponse à : REMISE EN CAUSE DE L’AUTORITE DE L’ETAT : Le Burkina sur la pente raide

    je salue votre analyse qui fait un audit de la gouvernance de notre pays. j’ai l’impression que nos gouvernants ne sont pas dans nos tropiques parce que tenant toujours des raisonnements puérils devant la revendication de justice et d’ équité de la population. pendant longtemps il y’a eu une frange de personnes qui se sont comportés comme les seul propriétaires de ce pays dans la rétribution des rôles et des richesses de ce pays.ils sont sidérés du réveil de cette population jadis embastillée par les kalach,ensuite le système mange et tais toi.nous connaissons le ou les responsable(s) des maux du burkina.espérons qu’ils se réveillent de leur sommeil pour comprendre l’aspiration du peuple.

  • Le 28 juin 2012 à 12:28 En réponse à : REMISE EN CAUSE DE L’AUTORITE DE L’ETAT : Le Burkina sur la pente raide

    Très bel article ! Le gouvernement doit bien voir la réalité en face.

  • Le 28 juin 2012 à 12:38 En réponse à : REMISE EN CAUSE DE L’AUTORITE DE L’ETAT : Le Burkina sur la pente raide

    Belle analyse.
    Si l’on se souvient seulement que les ressources sont rares, il y a lieu de se ressaisir pour éviter le chaos. Nous en avons les moyens, pour qu’il ait des actions fortes tendant à :

    - lutter contre les injustices çà et là décriées ;
    - veiller au bon fonctionnement des services publics (beaucoup de fructrations sont liées à l’insatisfaction des usagers ) ;
    - renforcer la présence de l’Etat au plus près des populations
    à travers les representations (Préfectures, Haut-commissariats, Gouvernorats) pour que le gouvernement soit dignement representé ;
    - Contrôler serieusement les activités des maires
    doter les forces de sécurité en moyens d’actions.
    Si ces conditions sont reunis progressivement, le pays sera bien administré, parce qu’en réalité, nous avons un peuple profondement pacifique.
    Ce sont les dysfonctionnements de l’administration qui révolte

  • Le 28 juin 2012 à 13:02, par nawo yibo En réponse à : REMISE EN CAUSE DE L’AUTORITE DE L’ETAT : Le Burkina sur la pente raide

    Merci bien mon frère la révolution n’est pas parti sans laisser des traces et cela existe toujours et sa y va en croissant comme Thomas lui même avait di ;qu’un héros mort sert de référence les Burkinabés on asse du mensonge ,du piage de l’injustice et nos dirigent rapaces qui prennent tt sur leurs passage:Thomas la dit et cela est une vérité incontournable dans son discours sur la dette que la crise ira en s’aggravant lorsque les masses populaire seront consciences de leurs droits ils refuseront de vivre à sowetto face Johannesburg, et c’est l’exacerbation de cette lutte qui inquiète nos pouvoirs politiques:vous souvenez de cette plaque sur l’une des voie à Ouaga au temps de la révolution qui dit se si pendant que d’autre mange d’autre mange d’autres ont fain et que ainsi naissent les révolutions ;pendant que d’autres croupissent en prison pour avoir voler un poulet,une moto ou tt autres choses,les vrais voleurs et les vrais assassins se pavanent dans rue de Ouaga sans êtres inquiétés pour parler de justice l’affaire de l’étudiant assassine au conseil, David O, Norbert Z,L’affaire des koundés qui a secouer Ouaga,affaire Saul de Tarse,ses morts lors des manifestations après le décès de l’élève de koudougou et j’en passe tt sa rien n’a été :Citation de Thomas on ne s’appitoit pas sur le sort de l’esclave qui ne se bat pour sa liberter et tt sa les Burkinabés l’on bien saisit, salut les frères car tt combat à un prix !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  • Le 28 juin 2012 à 13:27, par Le Vieux au Village En réponse à : REMISE EN CAUSE DE L’AUTORITE DE L’ETAT : Le Burkina sur la pente raide

    je pense que le Burkina est dans une situation explosive latente. le peuple burkinabè meurt par la faute de ses dirigeants. les soi-disant repensentants du peuple (députés) à l’hemicycle votent des lois pour leurs propres interêts pendant que le peuple croupit dans la misère, dans la pauvrété. Attention sa pas exploser tôt ou tard.

  • Le 28 juin 2012 à 14:08, par le visionnaire En réponse à : REMISE EN CAUSE DE L’AUTORITE DE L’ETAT : Le Burkina sur la pente raide

    Chers Internautes,

    n’est-il pas temps que nous utilisons le seul pouvoir que nous avons à bon escient ?
    je suggère que nous mobilisons les burkinabè vivant au pays pour une marche pacifique. le mot d’ordre serait : "BLAISE, IL EST DE FAIRE DE LA MEDIATION DANS TON PROPRE PAYS ; AVANT TON DEPART EN 2015"

    Imaginez des milliers de pancartes avec ce genre d’inscription... ça va secouer le cocotier...

  • Le 28 juin 2012 à 14:42, par Alain En réponse à : REMISE EN CAUSE DE L’AUTORITE DE L’ETAT : Le Burkina sur la pente raide

    Feu, vraiment tu veux mettre le pays à feu et à sang ou quoi ? Pourquoi fais-tu cette proposition pour le moins saugrenue ? Je t’apprends en passant que le diable de certains fonctionnaires n’a même plus de queue si bien que leur demander un sacrifice de 10% s’assimilerait à une provocation lourde de conséquences.

  • Le 28 juin 2012 à 14:48, par François En réponse à : REMISE EN CAUSE DE L’AUTORITE DE L’ETAT : Le Burkina sur la pente raide

    "un peuple désabusé, las de pratiques inacceptables et longtemps sevré d’alternance." Tout est dit. L’Etat perd son autorité parce que ceux qui sont sensés incarnés l’autorité de l’Etat se croient toujours au moyen âge. Vivement que les choses changent

  • Le 28 juin 2012 à 15:20, par Isis En réponse à : REMISE EN CAUSE DE L’AUTORITE DE L’ETAT : Le Burkina sur la pente raide

    Bel article en tout cas,mais à mon humble avis je pense que c’est un problème d’inconscience et d’hypocrisie.Forces de l’ordre,fonctionnaires,politiciens tous inconscients et hypocrites face à un peuple qui dormait mais qui a commencé à se reveiller car devenu majoritairement JEUNE.La solution c’est d’organiser une conférence nationale avec une forte participation des jeunes car ce n’est pas les vieux qui cassent mais les jeunes. Le CCRP c’était du bordel

  • Le 28 juin 2012 à 16:03, par yeral dicko En réponse à : REMISE EN CAUSE DE L’AUTORITE DE L’ETAT : Le Burkina sur la pente raide

    Très belle analyse,mais comme d’habitude circuler,y’ a rien à voir alors que la case brûle comme le coton,on ne voit pas les flammes mais le feu est là !
    Plus haut quelqu’un a parler du gouvernorat de l’est,moi je dirais qu’il y’ a plus grave !
    Prenez-seulement la situation de travailleurs licenciés dont les dossiers pendent à la justice depuis des années. Mieux des verdicts sont rendues mais l’exécution des ses mêmes verdicts peuvent prendre des mois voir des années,puisque les juges non pas de délai il leurs est seulement demander d’être raisonnable pendant ce temps les victimes meurent de faim et de maladies.Voilà comment on grossit la troupe des marcheurs !!!!!!

  • Le 28 juin 2012 à 16:53 En réponse à : REMISE EN CAUSE DE L’AUTORITE DE L’ETAT : Le Burkina sur la pente raide

    La justice est une valeur innée. Même le mendiant va crier à l’injuste si on lui enlève le fruit de sa mendicité.Il sera prêt à se battre au nom de la justice qui est en lui.

  • Le 28 juin 2012 à 18:49 En réponse à : REMISE EN CAUSE DE L’AUTORITE DE L’ETAT : Le Burkina sur la pente raide

    Il ne faut pas chercher des poux sur un crane rasé. C’est le régime actuel qui est responsable de la faillite de l’autorité de l’Etat. Quand des citoyens viennent à molester des agents de sécurité sans que la hiérarchie ne prenne des mesures de protection, c’est que l’Etat n’existe plus. C’est la manifestation réelle de ce phénomène que nous vivons aujourd’hui. Vous ne pouvez plus de nos jours faire appelle aux forces de sécurité même quand vous êtes en danger chez vous. Si vous appelez la police elle ne sortira pas. La puissance publique a perdu son autorité pourquoi cela est arrivé ? C’est parce que l’impunité a été érigé en règle de conduite depuis 1992. Nos autorités ont cultivé l’impunité dans l’âme des Burkinabé.
    merci

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