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Ouagadougou : un fabricant industriel de « boissons frelatées » dans les filets de la Police

Publié le lundi 25 juin 2012 à 00h32min

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1364 bouteilles de Pastis Saha, 348 bouteilles de Gin, 3 fûts de 210 kg chacun, contenant la matière première, des objets divers. C’est la composition de la saisie opérée le mercredi 20 juin 2012 par la brigade de recherches du commissariat de police de Ouaga 2000, en collaboration avec la Brigade anti criminalité (BAC). Lesdits produits et le présumé auteur ont été présentés à la presse dans la soirée du vendredi 22 juin 2012 à Ouagadougou.

C’est à partir d’une information donnée par une « personne digne de foi », que les investigations ont pu débuter. Selon le commissaire de Police de Ouaga 2000, Bonswindé Sankara, les enquêtes ont conduit ses services au secteur 30 de la capitale, dans « une cour normalement à usage d’habitation mais de type particulier car les murs sont très hauts et rien ne pouvait être perçu de dehors ». La perquisition dans le local permettra aux hommes de tenue de découvrir 22 personnes occupées au nettoyage de bouteilles dans des conditions d’hygiène exécrable, une installation industrielle comprenant un Poly tank de 2 000 litres, un mélangeur, des filtres et un appareil de conditionnement de la boisson dans les bouteilles, et les produits cités plus haut.

« Le propriétaire de l’usine interpellé, dit n’avoir pas encore l’autorisation pour mener cette activité. Par conséquent, ses produits ne sont pas soumis au contrôle du Laboratoire nationale de santé publique (LNSP) », précise le commissaire Sankara. Après la saisie, rendue possible par l’autorisation du procureur du Faso près du Tribunal de grande instance de Ouagadougou, le présumé auteur expliquera, toujours selon le commissaire de Police, « que son matériel est importé du Ghana ». Au passage, il aurait avoué avoir « déjà livré 100 cartons de douze bouteilles de Gin à des clients à Tougan, 50 cartons de douze bouteilles de Pastis à Fada et 115 cartons de Gin et 55 cartons de Pastis à Koudougou. » Et qu’en sera-t-il de ces stocks déjà écoulés ? Le commissaire Sankara révèle que les investigations sont toujours en cours afin de retirer du marché ces boissons. « L’enquête suit son cours, l’auteur et les éventuels complices seront présentés au parquet pour le jugement », a ajouté M. Sankara. Par ailleurs, ce dernier a laissé entendre que les prélèvements des boissons pour examens au laboratoire se feront incessamment en vue de prouver la nocivité des substances utilisées dans leur fabrication.

Quant à la Ligue des consommateurs du Burkina Faso, par la voix de son vice président, Abdoulaye Mossé, elle a salué la franche collaboration de la Police, sans laquelle cette saisie n’allait avoir lieu. Le défenseur des consommateurs a saisi cette opportunité pour appeler la population à plus de vigilance et à bannir ces types de boissons de ses habitudes de consommation. « Ces produits sont non seulement nocifs pour la santé mais aussi pour l’économie burkinabè. A ce niveau nous demandons aux autorités d’appliquer toutes les mesures afin d’épargner la société de ces contrefacteurs », a-t-il martelé.

DIMITRI KABORÉ

Fasozine

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Vos commentaires

  • Le 25 juin 2012 à 03:37, par cool En réponse à : Ouagadougou : un fabricant industriel de « boissons frelatées » dans les filets de la Police

    Aller y chercer aussi du côté de lybanais qui nous empoisonnent aussi. Avec leurs grands supers marchés au allure irreprochables ces commerçants verreux condionnent, reconditionnent et modifient les dates de peremptions des produits de grandes consommations dans des magazins tenus secrets. Comme ils sont le plus souvent puissants ils sont exemptent de ce genre de traitement mediatique et judiciaire.Quelle celérité dans cette affaire. le pauvre !!!
    Force est de reconnaitre que nous avons une justice à deux vitesse dans ce pays. Ce monsieur est juste victime de la pauvrété, s’il avait un bon parrain dans ce pays comme on aime le dire il n’en serait rien.
    Webmaster publie s’il te plait !

    • Le 25 juin 2012 à 09:56, par Wendkouni En réponse à : Ouagadougou : un fabricant industriel de « boissons frelatées » dans les filets de la Police

      Mon ami si tu as une preuve sur la pratique des libanais alors prévient la police. Il faut que toute personne soucieuse de la santé public dénonce les criminels lorsqu’elle a des informations.

      Ce monsieur n’est pas victime de ma pauvreté, il faut arrêter de justifier l’injustifiable : on peut être pauvre et rester digne. Si tout les pauvres devaient tomber dans l’illégalité on ne s’en sortirait pas.

      Bravo encore et encore aux force de l’ordre. Depuis un certains temps il font un travail exceptionnel. Maintenant faites nous tomber de grosses têtes, secouez le cocotier le peuple sera toujours à vos cotés.

      Merci à la presse pour ce travail d’information.

  • Le 25 juin 2012 à 04:52, par milou En réponse à : Ouagadougou : un fabricant industriel de « boissons frelatées » dans les filets de la Police

    Bonjour !
    Bravo à la Police ; ce sieur est simplement un criminel, il mérite d’être puni à la taille de son forfait. J’ai honte de constater que des gens comme lui, au détriment de la santé des autres, s’enrichissent sans être inquiétés !
    Honte à lui et à tous ceux qui l’ont soutenu dans cette salle besogne.

  • Le 25 juin 2012 à 08:05 En réponse à : Ouagadougou : un fabricant industriel de « boissons frelatées » dans les filets de la Police

    Ce serait aussi intéressqnt d’aller aussi vite dans l’affaire Guiro

  • Le 25 juin 2012 à 08:11, par ben En réponse à : Ouagadougou : un fabricant industriel de « boissons frelatées » dans les filets de la Police

    il faut que les chretiens( protestants ) et les musulmans se levent pour empecher la vente et la consommation de l’alcool au burkina. en commencant par la fermeture de la brakina et brafaso. il y a du lait de zomm kom et de l’eau pour tout le monde.
    il ya la famine chaque annee au burkina. donc interdire la transformation du mil en dolo.....
    donc le mal serais coupé a la racine. on parlera plus d’alcool frelatés.

  • Le 25 juin 2012 à 09:44 En réponse à : Ouagadougou : un fabricant industriel de « boissons frelatées » dans les filets de la Police

    je pense que ce monsieur est a décoré. Comme ça le nombre de consommateurs d’alcool va diminuer et yaura moins d’accident de circulation.

  • Le 25 juin 2012 à 11:07, par N’Djolé En réponse à : Ouagadougou : un fabricant industriel de « boissons frelatées » dans les filets de la Police

    Dans le traitement de l’information,ou si vous voulez en ce qui concerne l’image, le droit à l’image et toutes ces raisons que nos vaillants journalistes triment à nous fournir à propos d’individus suspectés, j’en viens à la conclusion que :
     Ces journalistes sont tous menteurs
     La vraie raison pour laquelle on montre pas certains présumés coupables se trouve ailleurs.
    C’est vrai le débat a eu lieu tout récemment (pas plus tard que la semaine dernière) sur le sujet, et Le pays a même évoqué le sujet dans l’interview que Mr Adama Fofana leur a accordée. Dans ce cas précis de « présumé auteur » de producteur de liqueur, ce monsieur lui perd-il son droit à l’image ? N’est-il pas présumé auteur ? A-t-il déjà été reconnu coupable par la justice ?etc. etc. ! Toute une longue liste de questions et de questionnement qu’aucun journaliste sérieux—et je les défis tous— journalistes ou non— juristes ou non—défenseurs ou non du droit à l’image dans ces genres de situations !—ne pourra véritablement faire face et y apporter des réponses convaincantes. A moins que la loi ait dit qu’elle s’applique uniquement en cas de vols, meurtre et autre braquage. Véritablement cette situation ne participe pas à éduquer cette frange de la population non juriste que sont nous autres. Tout autre réponse que « le souci de préserver la sécurité du ‘présumé coupable’ vis-à-vis de la population » en cas des infraction susmentionnées est irrecevable. Réagissez, s’il vous plait. C’est à croire que le droit à l’image c’est plutôt pour des gens qui ont tué ou violé ou braqué ou volé…
    On ne pourra plus, sous peu, se cultiver voire s’éduquer, à travers la presse burkinabé tant nos hommes du 4ème pouvoir exercent sans savoir ou plutôt sans que l’on ne sache à quoi ils ont un devoir de réserve. Qu’on ne nous embrouille pas davantage avec ces deux poids deux mesures.
    N’Djolé

  • Le 25 juin 2012 à 12:14 En réponse à : Ouagadougou : un fabricant industriel de « boissons frelatées » dans les filets de la Police

    Je pense que ce mr est un djiadist.et qu’on doit s’en méfier des djiadist.Que feron nous des homme des femmes et des enfants qui vivent des revenu de la brakina ?...

  • Le 25 juin 2012 à 15:28 En réponse à : Ouagadougou : un fabricant industriel de « boissons frelatées » dans les filets de la Police

    L’ETAT DOIT ENCOURAGER LA CONSOMMATION DE L’ALCOOL PLUS ON BOIT PLUS IL YA DES IMPOTS A PAYER.L’ALCOOL A DES VERTUS CACHéeS....BUVONS LES GARS !!!!

  • Le 25 juin 2012 à 15:31, par De Berlin En réponse à : De Berlin

    Je pense qu’il faut mieux examiner le cas de ce Mr(sans vouloir encourager sont delit) :
    Est ce les conditions(non professionnelles) de productions qui sont incriminées ?
    Le non respect de démarches administratives ?
    La dangerosité(prouvée) des produits vendus ?

    A mon avis, c’est un entrepreneur qui ne cachait pas son activité, mais n’a pas su se mettre en regle(ses connaissances) : on ne se cache pas avec des etiquettes(sur bouteilles)
    Une mise en garde et la saisie de ses(ou ces) produits auraient fait l’affaire.
    Malheureusent il s’agit de "boissons frelatées", autrement le pays regorge d’autres compétences du genre, évoluants "hors lois"

    Afrique mon Afrique : analysons !

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