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Crise malienne : Cheick Modibo Diarra chez Blaise Compaoré pour soutenir l’option du dialogue comme solution

Publié le samedi 23 juin 2012 à 12h45min

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Le Président du Faso et médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne, Blaise Compaoré, a reçu ce vendredi à Kosyam, le Premier ministre du Mali, Cheick Modibo Diarra, accompagné de deux membres de son gouvernement, Lamine Sow et Hamadoun Touré. Evidemment, la situation au Mali a été au centre de cette audience présidentielle qui a duré plus d’une heure.

‘’Nous sommes venus voir le médiateur de la CEDEAO, le Président du Faso, Son Excellence Blaise Compaoré, pour nous entretenir avec lui sur les opportunités, peut-être, de négociation avant qu’au niveau gouvernemental le Mali ne décide des options de sortie crise’’, a confié en substance le chef du gouvernement malien à sa sortie d’audience.

Avant d’être reçu par le Chef de l’Etat burkinabè, Cheick Modibo Diarra a voulu faire le tour de tous les présidents des trois pays du champ à savoir Mohamed Ould Abdel Aziz de Mauritanie, Abdelaziz Bouteflika d’Algérie et Mahamadou Youssoufou du Niger. Mais, il se trouve que le président nigérien par qui il devait terminer ce vendredi sa tournée avant de mettre le cap sur Kosyam est au Brésil pour prendre part au sommet de Rio. Ne pouvant pas attendre son retour, la situation sur le terrain oblige, le Premier ministre Diarra est finalement venu voir le médiateur qui lui a déjà eu à échanger avec les représentants des deux principales factions rebelles du Nord du Mali, à savoir le MNLA et Ansar Dine.

Cheick Modibo n’a pas du tout fait un mystère sur le mode de sortie de crise que privilégie le gouvernement malien. Il s’agit du dialogue, de la négociation et non de la guerre. ‘’ Nous n’avons ni peur de négocier, ni honte de négocier, parce que nous avons affaire à des compatriotes maliens’’, a-t-il indiqué. Sur le sens de la démarche Diarra s’explique : « Nous avons dit en son temps que nous ne voulions pas nécessairement la guerre qui fait des orphelins et des veuves et qui transforme nos campagnes en places de désolation, mais que si la négociation n’était possible, que nous étions prêts à devenir amoureux de la guerre qui mettait fin à la guerre, la guerre qui allait ouvrir les portes de la paix. C’est pour cela que nous avons fait cette tournée, pour voir exactement la disposition de tous les pays du champ, prendre conseils avec les uns et les autres et finalement venir évidemment voir le médiateur de la CEDEAO ».

Et Hamadoun Touré, ministre malien de la Communication, de la Poste et des Nouvelles technologies, d’insister : « Le Premier ministre vous a dit l’option préférée du Mali. C’est l’option du dialogue, de négociation et nous faisons tout pour éviter la guerre, sauf si elle nous était imposée pour aboutir à la paix ».

Pour ce qui concerne les réfugiés et déplacés maliens, le Porte-parole du gouvernement a dit que tout était en train d’être fait pour mettre fin à leur calvaire, saluant au passage la solidarité des pays frères dans la gestion de la situation.

Quant au président de la transition politique malienne, Dioncounda Traoré, il est toujours en convalescence à Paris et manifeste le désir, selon le ministre Touré, de refouler le sol de son pays natal. Sur l’état d’esprit du président, Hamadoun s’est voulu très rassurant. « Il a un moral d’acier », a-t-il laissé entendre.

Grégoire B. BAZIE
Lefaso.net

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