LETTRE OUVERTE AU MINISTRE DES ENSEIGNEMENTS SECONDAIRE ET SUPERIEUR : « Jusqu’à quand l’on va continuer à faire parcourir à nos enfants des dizaines de kilomètres ? »
Ceci est une lettre ouverte que ce parent d’élève, visiblement remonté, adresse au ministre des Enseignements secondaire et supérieur. Il attire l’attention du ministre sur certains faits qui constituent un goulot d’étranglement pour les élèves.
Bonjour Monsieur le ministre,
Quand on estime que l’on fait partie du système, il est de bon aloi que l’on fasse monter ses remarques, ses suggestions pour améliorer le système. Mais à l’enseignement, on a la nette impression que l’on n’entend que la grogne. Monsieur le ministre, il est de plus en plus difficile de se contenir. Jusqu’ à quand l’on va continuer à faire parcourir à nos enfants des dizaines de kilomètres pour les examens du secondaire, à Ouagadougou ? Nos enfants quittent Balkoui sur la route de Kombissiri pour aller composer à Wemtenga près de l’échangeur, plus de 12 km. Nos enfants quittent la Patte d’Oie pour aller composer à Tampoui au lycée municipal Sighnoghin, plus de 20 km. Nos enfants quittent Yagma pour venir composer à Kaarpaala, plus de 25 km.
Je suis parent d’élèves, chef d’établissement, président de jury, chef de centre d’examen. Monsieur le ministre, je vous prie de me croire, je sais de quoi je parle. Et quand l’on attire aimablement l’attention sur tout cela, avec toute la bienséance requise, l’on vous dit que c’est normal et que l’on ne peut pas faire autrement. Ah bon ? Je ne suis pas sûr que nos enfants continuent à penser que l’on ne puisse pas faire autrement. Un autre point, je suis chef de centre pour le Bac. Pour avoir ma liste de candidats, il faut que je fasse le déplacement avec une clé USB pour récupérer les données parce qu’à l’Université, l’Office du Bac n’a même pas une connexion fiable sur Internet pour me les transférer. En plein cœur de la Semaine nationale des nouvelles technologies, votre ministère doit crier au secours...
Avec tout mon dévouement.
André-Eugène ILBOUDO
Le Pqays
Vos commentaires
1. Le 21 juin 2012 à 09:02 En réponse à : LETTRE OUVERTE AU MINISTRE DES ENSEIGNEMENTS SECONDAIRE ET SUPERIEUR : « Jusqu’à quand l’on va continuer à faire parcourir à nos enfants des dizaines de kilomètres ? »
N’est ce pas un peu tard ? le bac c’est aujourd’hui et le BEPC a déjà rendu son verdict. Tu as raison tout de même surtout que le carburant coute cher...L’image désolante de no bamabin ruraux qui font des km à pied pour aller sejjours au centre d’examen du CEP continue tjs en ce 21ème siècle au Faso..
2. Le 21 juin 2012 à 09:42, par bidiore En réponse à : LETTRE OUVERTE AU MINISTRE DES ENSEIGNEMENTS SECONDAIRE ET SUPERIEUR : « Jusqu’à quand l’on va continuer à faire parcourir à nos enfants des dizaines de kilomètres ? »
En fait, votre problème n’est pas la recherche d’une solution au problème de distance que vos enfants ont à parcourir. Vous voulez seulement avoir du soutien à travers ce forum. Sinon, étant du MESS, avez-vous réellement envoyé cette correspondance au ministre ? Moi je suis aussi du milieu et je pense que ce n’est pas la voie à suivre. Quand on a suivi la voie normale une fois ou deux et qu’on n’a pas reçu de réponse, alors on peut se permettre de publier ses correspondances dans la presse. De grâce de parlez plus de ce problème de distance car il y a mieux à faire dans Ouagadougou.Que dites-vous de ceux qui font 20 km tous les jours à Ouaga ? je comprends finalement que vous n’êtes pas du ministère des enseignements secondaire et supérieur sinon vous auriez connu ces autres problèmes.
3. Le 21 juin 2012 à 09:57, par Lorenzo En réponse à : LETTRE OUVERTE AU MINISTRE DES ENSEIGNEMENTS SECONDAIRE ET SUPERIEUR : « Jusqu’à quand l’on va continuer à faire parcourir à nos enfants des dizaines de kilomètres ? »
C’est à juste raison que vous soulevez ce problème. Quelle est cette manie ? Il est encore préférable de faire déplacer les enseignants (ce qui se fait déjà) et de laisser les élèves dans leurs établissements d’origine. Mais au juste, quel est l’objectif visé par une telle pratique ?
4. Le 21 juin 2012 à 10:14, par Yinfabana En réponse à : LETTRE OUVERTE AU MINISTRE DES ENSEIGNEMENTS SECONDAIRE ET SUPERIEUR : « Jusqu’à quand l’on va continuer à faire parcourir à nos enfants des dizaines de kilomètres ? »
Merci à André-Eugène ILBOUDO pour cet écrit. Franchement ce n’est pas du tout sérieux ! Quel est l’intérêt d’envoyer par exemple des élèves du Collège Protestant, aller composer au complexe Sainte famille à Pissy ? Avec ces problèmes de circulation, ce contexte de vie chère auxquel sont confrontés les parents d’élèves, on leur inflige encore une telle corvée en fin d’année ! Imaginez les désagréments et les incidents facheux comme par exemple les retards dus à des pannes ou des accidents (si on s’en sort)en cours de route ! Une étude sur cette de l’année serait édifiante.
Qu’est-ce qui motive cette disposition ? Qu’on nous prouve la pertinence et la nécessité à éloigner pendant les examens les élèves de leurs établissements, qui en général sont proches de leurs lieux de résidence ? En quoi cela peut-il résoudre le problème de fraude si c’est cela que l’on vise ? Des stratégies qui n’obéissent à aucune logique, aucune intlligence ! Le voltaïque devenu burkinabé est vraiment minable, médiocre ! Oui, j’entends déjà ces débatteurs professionnels arguer que "dans le temps, on quittait Falagountou pour aller composer à Batié", patati, patata. C’est à croire que les burkinabé sont passés maîtres dans l’art de faire souffrir les autres pour s’en délecter. Inutilement méchants !!!!!!!!!
5. Le 21 juin 2012 à 13:30, par KOMPAORE En réponse à : LETTRE OUVERTE AU MINISTRE DES ENSEIGNEMENTS SECONDAIRE ET SUPERIEUR : « Jusqu’à quand l’on va continuer à faire parcourir à nos enfants des dizaines de kilomètres ? »
Bonjour
Je penses que les écrits de ce parent d’élève doit être pris au sérieux car plusieurs enfants vivent cette situation dans une ville où la circulation fait des dommages de tout genre. les enfants sont véritablement exposés et ce distances ne leurs facilitent pas la tâche en salle après de telles distances parcourues. Il faudra revoir ce système afin de rapprocher les candidats de leurs lieux d’habitations. j’ai été obligé de demander l’aide d’un ami afin qu’il héberge ma petite soeur chez lui compte de la distance. Elle loge à wemtenga et passe le BAC dans un centre à Tampouy. C’est vraiment dommage qu’on ne prenne pas en compte cela.
Le 21 juin 2012 à 16:19, par Zio Amandine En réponse à : LETTRE OUVERTE AU MINISTRE DES ENSEIGNEMENTS SECONDAIRE ET SUPERIEUR : « Jusqu’à quand l’on va continuer à faire parcourir à nos enfants des dizaines de kilomètres ? »
Merci pour cet écrit avec un coeur paternel.Les risques d’accident,de retard en cas de panne,de fatigue d’avoir pédaler longuement.Ils ont raison car leurs enfants son véhiculés par l’Etat.Le problème n’est pourtant pas sorcier à résoudre.Raison pour laquelle les mutineries se sont succédées et risquent de se répéter.Dieu les voit.
6. Le 21 juin 2012 à 17:37, par le citoyen En réponse à : LETTRE OUVERTE AU MINISTRE DES ENSEIGNEMENTS SECONDAIRE ET SUPERIEUR : « Jusqu’à quand l’on va continuer à faire parcourir à nos enfants des dizaines de kilomètres ? »
Vraiment cette situation perdure surtout ces deux dernières années. Ce qui nous amène à conclure qu’il s’agit d’une ruse pour destabiliser les cantidats.
L’année passé mon ami qui loge à Pissy est aller composer dans un lycée vers l’échangeur de l’Est.Cette année encore il faut que je me lève à 4h du matin pour deposé ma soeur qui compose à Sainte Colette toujour dans le même quartier. Voyez un peut la distance, alors qu’il ya des centres juste à côté chez nous.
Pourquoi celà ?
7. Le 22 juin 2012 à 06:54 En réponse à : LETTRE OUVERTE AU MINISTRE DES ENSEIGNEMENTS SECONDAIRE ET SUPERIEUR : « Jusqu’à quand l’on va continuer à faire parcourir à nos enfants des dizaines de kilomètres ? »
A Bidiore
S’il vous plait relisez ce que le monsieur a ecrit dans sa lettre. "Et quand l’on attire aimablement l’attention sur tout cela, avec toute la bienséance requise, l’on vous dit que c’est normal et que l’on ne peut pas faire autrement". Cela semble limpide. Ne cherchez pas des excuses même si vous êtes un proche collaborateur du ministre. Certainement c’est vous qui allez lui dire encore, "vous savez ces gens ne sont jamais satisfaits. Ne les écoutez pas. Que peut-on faire, que nous n’avons pas encore fait" ? et pati patata. Il faut écouter ou lire attenitvemment ce que les gens vous disent ou vous écrivent au lieu de vous énerver. Vous éviterez certainement toutes les erreurs dommageables que le Ministre en dernier ressort est obligé de supporter et de réparer. Ariel ? ça vous rapelle quelque chose ?
8. Le 22 juin 2012 à 08:23, par MAO En réponse à : LETTRE OUVERTE AU MINISTRE DES ENSEIGNEMENTS SECONDAIRE ET SUPERIEUR : « Jusqu’à quand l’on va continuer à faire parcourir à nos enfants des dizaines de kilomètres ? »
Bien vu Mr ILBOUDO.Moi même viens de faire 25km alors que la candidate que je suis allé déposer fréquente un lycée situé à peine 500m de ce elle et qui,paradoxallement, se trouve être un centre d’examen !Au fait ce qui choque,c’est le fait d’envoyer les candidats du 27 à goughin,tampouy puis ceux ceux de gounghin ,tampouy au 27 avec tous les désagréments que cela comporte.Très bizarre qu’à même !C’est à croire que Mr le ministre est actionnaire à la sonabhy ou qu’il est promoteur d’une clinique privée.