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LETTRE OUVERTE AU MINISTRE DES ENSEIGNEMENTS SECONDAIRE ET SUPERIEUR : « Jusqu’à quand l’on va continuer à faire parcourir à nos enfants des dizaines de kilomètres ? »

Publié le jeudi 21 juin 2012 à 00h09min

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Ceci est une lettre ouverte que ce parent d’élève, visiblement remonté, adresse au ministre des Enseignements secondaire et supérieur. Il attire l’attention du ministre sur certains faits qui constituent un goulot d’étranglement pour les élèves.

Bonjour Monsieur le ministre,

Quand on estime que l’on fait partie du système, il est de bon aloi que l’on fasse monter ses remarques, ses suggestions pour améliorer le système. Mais à l’enseignement, on a la nette impression que l’on n’entend que la grogne. Monsieur le ministre, il est de plus en plus difficile de se contenir. Jusqu’ à quand l’on va continuer à faire parcourir à nos enfants des dizaines de kilomètres pour les examens du secondaire, à Ouagadougou ? Nos enfants quittent Balkoui sur la route de Kombissiri pour aller composer à Wemtenga près de l’échangeur, plus de 12 km. Nos enfants quittent la Patte d’Oie pour aller composer à Tampoui au lycée municipal Sighnoghin, plus de 20 km. Nos enfants quittent Yagma pour venir composer à Kaarpaala, plus de 25 km.

Je suis parent d’élèves, chef d’établissement, président de jury, chef de centre d’examen. Monsieur le ministre, je vous prie de me croire, je sais de quoi je parle. Et quand l’on attire aimablement l’attention sur tout cela, avec toute la bienséance requise, l’on vous dit que c’est normal et que l’on ne peut pas faire autrement. Ah bon ? Je ne suis pas sûr que nos enfants continuent à penser que l’on ne puisse pas faire autrement. Un autre point, je suis chef de centre pour le Bac. Pour avoir ma liste de candidats, il faut que je fasse le déplacement avec une clé USB pour récupérer les données parce qu’à l’Université, l’Office du Bac n’a même pas une connexion fiable sur Internet pour me les transférer. En plein cœur de la Semaine nationale des nouvelles technologies, votre ministère doit crier au secours...

Avec tout mon dévouement.

André-Eugène ILBOUDO

Le Pqays

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