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Législatives françaises : Le rêve Royal brisé

Publié le lundi 18 juin 2012 à 01h09min

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Impitoyable, le verdict des urnes l’a été pour Ségolène Royal, lors du deuxième tour des législatives françaises de ce dimanche 17 juin 2012. Alors que celle dont l’aura en Afrique, où elle est née (Sénégal) est incontestable du fait de son courage politique visait le perchoir, c’est plutôt la déchéance politique qui la guette. À moins que sa force de caractère reconnue reste intacte pour lui permettre de rebondir.

En effet, les ambitions de celle qu’on appelle affectueusement « Ségo », de donner la force au pagne à l’Elysée avaient été contrées par la fougue d’un certain Nicolas Sarkozy le 6 mai 2007. Si cette défaite paraissait explicable, ayant des causes extérieures, cette fois-ci, le rêve de la présidente du Conseil régional de Poitou-Charentes, sera brisé par un membre de sa propre famille politique de la Gauche. Olivier Falorni, ainsi s’appelle à l’état civil ce militant dissident du Parti socialiste qui portera un coup d’arrêt-définitif ?- au non moins formidable parcours politique de Ségolène. Mais il ne fut pas le seul adversaire de la native du Sénégal.

L’ex compagne de François Hollande subira aussi les humeurs de la nouvelle compagne du président français qui, par le biais d’un Twit, a dit tout son soutien à Falorni. Certes, Valérie Trierweiler avancera plus tard que son compte Twiter à été piraté. Mais le mal était déjà fait, confirmant plus que jamais, la cordiale haine que l’actuelle moitié de Hollande voue à l’ancienne. Et peut-être, simple fait du hasard, Ségolène Royal est la deuxième femme du PS à ne pas pouvoir accéder au poste décisionnelle qu’elle convoitait. Martine Aubry, une autre dinosaure du PS avait également été écartée, sans galanterie de la primature où elle comptait déposer ses pénates, après l’élection du champion de la gauche à la présidence. Comme quoi, François Hollande, le chantre de la parité hommes-femmes, a du mal à concevoir le genre, avec certaines femmes à des postes trop stratégiques.

Toutefois, si cela peut la consoler, Ségolène Royal se réjouira bien de savoir qu’elle est tombée dans des législatives qui ont battu le record de l’abstention et ont fait mordre la poussière à d’autres ténors politiques comme François Bayrou, patron du MoDem et habitué des présidentielles, Marine Le Pen, la nouvelle icône du Front national, candidate fraîchement battue à la présidentielle, et Nadine Morano de l’UMP, défaite dans la circonscription de Toul. Le coq gaulois continuera donc de chanter cocorico, la poule française attendra bien encore son tour de prendre les affaires. Mais demain est- il seulement la veille ?

MORIN YAMONGBÈ

Fasozine

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