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Tricycles de Ouagadougou : « Notre activité n’est pas interdite »

Publié le jeudi 14 juin 2012 à 03h55min

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Accidents de la circulation, non-respect du code de la route, infractions de tous genres sont, entre autres, des reproches faits aux motos-bagagistes communément appelés « taxis-moto » dans la ville de Ouagadougou. Les conducteurs de ces engins –des tricycles- se sont regroupés depuis trois mois environ en association : l’Union nationale des motos bagagistes (Unamob), qui poursuit l’objectif de « mieux organiser et d’assurer le bon fonctionnement » de l’activité naissante que ses membres pratiquent. Fasozine.com a rencontré le président de l’Unamob, Boureima Ayirikem, qui se prononce sur diverses questions liées à leur activité.

Fasozine.com : le Conseil des ministres du 6 juin dernier a adopté un décret permettant de définir les modalités d’organisation et d’exercice des activités des tricycles. Depuis lors, des rumeurs circulent sur une interdiction prochaine de l’exploitation des tricycles dans les villes de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso. En avez-vous été informés ?

Boureima Ayirikem : Il y a eu une erreur d’interprétation de ce conseil des ministres par une partie de l’opinion publique. Il y a des mesures qui ont effectivement été prises lors de ce conseil, mais elles concernent les conditions et modalités d’exploitation à titre onéreux des tricycles mais aussi des vélomoteurs et motocycles. Ces textes interdisent le transport mixte dans les villes de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso. Le transport de marchandises cependant est autorisé pour le cas des tricycles. Nous ne nous inquiétons pas car les autorités n’ont pas interdit totalement l’activité que nous menons.

En dehors des mesures de réglementation que le gouvernement met en place, que faites-vous au sein de votre association pour décourager le transport mixte ?

Nous avons une équipe de sensibilisation qui effectue des sorties de terrain tous les jours. Quand nous tombons sur un conducteur transportant des bagages avec plus d’une personne à l’arrière, nous l’arrêtons pour le sensibiliser. Même avant les mesures gouvernementales, nos partenaires assureurs ont insisté sur le fait qu’ils ne peuvent assurer que deux personnes, le chauffeur y compris. Nos sensibilisations portent également sur le transport hors gabarit, tel que le débordement de la carrosserie et l’excès de poids.

Des tricycles seraient de plus en plus impliqués dans des cas d’accidents dans la ville de Ouagadougou…

Il y a eu effectivement des cas d’accidents. C’est malheureux. Sans vouloir nous expliquer, nous disons qu’un problème de maitrise des engins se pose car ils sont assez récents. Un des objectifs de l’association est de former ses membres pour éviter au maximum les accidents dans la ville.

Beaucoup de ceux qui conduisent ces engins n’ont pas de permis de conduire, ce qui peut être à la base de certains accidents…
Effectivement le permis de conduire est obligatoire. Nous avons commencé à tisser des partenariats avec des auto-écoles en vue de la formation de nos membres. Du reste, certains d’entre eux ont commencé à suivre les cours. Nous avons même adressé une demande au ministère en charge des Transports pour pouvoir faire un examen commun spécial afin d’éviter les amalgames avec les voitures et les camions. Pour le moment, les conducteurs suivent les cours.

La police municipale n’a cependant pas attendu pour effectuer deux opérations de contrôle de papiers d’immatriculation et de permis de conduire. Comment vous avez accueilli ces deux sorties ?

En tant que responsables, nous avons mal vécu ces contrôles. Le permis de conduire ne s’obtient pas en dix jours ! Alors que c’est ce que la police municipale exigeait lors des contrôles. Nous avons imploré la clémence de la police. Nous reconnaissons effectivement que les motos sans plaques d’immatriculation sont effectivement en infraction. Mais nous sommes une association. Nous n’intervenons pas dans la commercialisation des tricycles. Nous n’avons pas non plus de mot à dire en ce qui concerne la carte grise. C’est au commerçant ou au propriétaire de s’acquitter de cette formalité. Par rapport au permis de conduire, nous sommes en discussions avec les responsables de la police pour qu’ils nous accordent un répit, le temps de suivre la formation et de nous mettre en règle.

Combien de personnes comptez-vous au sein de votre association actuellement ?

Nous comptons environ 400 membres. Mais pour le moment, nous ne sommes implantés que dans la ville de Ouagadougou. Nous sommes toujours en cours de recensement et nous attribuons des numéros à chaque propriétaire d’engin recensé. Nous avons commencé par Ouagadougou car l’activité est nouvelle. Nous nous déporterons par la suite vers d’autres villes.

A combien estimez-vous le nombre de tricycles dans les rues de Ouagadougou ?

Nous ne pouvons pas donner de chiffre exact mais à notre avis, il n y a pas moins de 2 000 tricycles dans la ville de Ouagadougou. Nous pourrons, d’ici la fin du recensement, donner un chiffre exact à la mairie de Ouagadougou et à la police municipale.

GUY YAMÉOGO (STAGIAIRE)

Fasozine

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Vos commentaires

  • Le 14 juin 2012 à 07:09, par Gbabili En réponse à : Tricycles de Ouagadougou : « Notre activité n’est pas interdite »

    A l’heure où je vous écrit, j’assiste un ami aux urgences chirurgicales. une moto bagagiste en pleine balade dans la ville vers 0h30 a fracturé son bras. de grace n’embarquer la vie des gens dans votre quete irresponsable d’argent. on peut pas vous laisser vous enrichir sur des deuils

    • Le 14 juin 2012 à 11:07, par uncitoyen En réponse à : Tricycles de Ouagadougou : « Notre activité n’est pas interdite »

      Mon frère, tu confonds blessé et décés.
      Ton malade aurait pu se faire se braquer et se fracturer le bras.Il aurait pu se faire cogner par une moto deux roues ou une voiture et se fracturer le bras.Alors ne profite pas de ton blessé pour insulter des gens qui veulent s’organiser par et sortir de la pauvreté.
      Et puis tu ne nous dis pas comment cet accident est arrivé.Qu’est ce qu’il prouve que ton blessé n’était pas en faute.

    • Le 14 juin 2012 à 11:26, par moi même En réponse à : Tricycles de Ouagadougou : « Notre activité n’est pas interdite »

      Moi aussi j’ai une amie de classe couchée à l’hôpital avec de multiple fractures à cause d’un tricycle. Ces engins sont surchargés, les conducteurs n’ont aucune maîtrise de l’engin.

      Que l’état agisse c’est tout

    • Le 14 juin 2012 à 13:06, par nipsat En réponse à : Tricycles de Ouagadougou : « Notre activité n’est pas interdite »

      cher ami tu combien d’accident les taximens causent par jour ?
      je suis d’accord qu’on règlemente mais pas les supprimer.tous les moyens de transport ont leurs avantages et leurs inconvenients. pourquoi le Burkinabè est comme ca même ? on crie tous les jours vie chère vie chère.c’est nous meme la vie chère.c’est la concurrence qui dicte le prix.

      cher ami les taximens malgré leur permis ne circule pas mieux que ces tricycles. ils roulent très souvent au hasard et freine quand bon leur semble sans meme tenir compte des autres usagers.

      et quand un accident surgit ils sont tjrs près à sortir leur machette pour menancer.ce sont ces gens la qu’il faut reprimer.surtout quand c’est dame ce sont des injures du genre"bordele",ca même savoir qui tu es réellemment.
      laisser les taxi moto aidés la population.

  • Le 14 juin 2012 à 10:28, par YA En réponse à : Tricycles de Ouagadougou : « Notre activité n’est pas interdite »

    Il faut que l’autorité publique mate fort ces inconscients-là. Dans ce Faso chacun dit qu’il cherche à manger, ok, mais degrace ne cherchez pas votre manger sur les cadavres des autres ; et puis à ce train-là on va se manger (au propre comme au figuré) entre nous alors ?! La vraie lois de la jungle , quoi. On croyait l’âge du cannibalisme revolu mais voilà qu’au BF on le réactive.
    Messieurs de Unamob (à la con) avant l’arrivée de ces fameux tricycles vous ne mangiez pas ? Sachez néanmoins que vous n’êtes rien face à la lois ( d’un état fort , bien sûr)

  • Le 14 juin 2012 à 10:59, par levrai En réponse à : Tricycles de Ouagadougou : « Notre activité n’est pas interdite »

    Bonjour chers tous ! on ne peut pas parler de clémence ou de tolérance dans des activités aussi périlleuses. le phénomène de tricycles était perçu à Koudougou avec tous les dommages tant matériels que corporels. en fait, nos autorités doivent être déterminées à exiger tous les documents nécessaires avant la mise en circulation de ces engins. il faut en outre une meilleure concertation entre les autorités (de la police, des transports et du contrôle des assurances en l’occurrence la Direction des assurances logée au sein du Trésor). chaque corps est compétent dans le domaine qui est le sien. ce qui fait que les propriétaires de ces engins ne voient obligatoires que la carte grise donc l’immatriculation, du permis de conduire et autres formalités municipales. l’assurance de responsabilité civile est obligatoire (confer article 200 du code des assurances)et permet de prendre en charge les victimes d’accidents de la circulation. tous les véhicules terrestres à moteur dont les quatre roues, les tricycles, les deux roues doivent être assurés et le contrôle par la police doit s’assurer de leur détention par le conducteur. autrement, le véhicule doit être placé en fourrière.nul n’est sensé ignorer la loi et il faut un sens minimal de civisme. la recherche de l’argent ne doit pas primer sur la sécurité des citoyens.à ce jour les accidents sont trop fréquents et sont causés tant par les 4 roues que les 3 et deux roues il faut un certain rigueur dans l’application de la règlementation et non la tolérance. je salue et encourage l’activité des braves policiers (nationaux et municipaux).

  • Le 14 juin 2012 à 14:21, par Tignè En réponse à : Tricycles de Ouagadougou : « Notre activité n’est pas interdite »

    Gbabili plus de 4000 accident ont lieu chaque an dans la ville de ouagadougou bien avant la venue des trucycles. Je compatis sincèrement pour votre ami,mais ne condamner pas , je vous prie des personnes délaissées par le monde de l’emploi, qui parviennent a créer une initiative à valeur ajoutée réelle pour notre société. L’important est d’arriver à réglementer l’activité et de contrôler son évolution.
    Prompt rétablissement à votre ami.

  • Le 14 juin 2012 à 14:30 En réponse à : Tricycles de Ouagadougou : « Notre activité n’est pas interdite »

    J’espère qu’ils ont étudiés la nécessité de rendre obligatoire des feux rouges de part et d’autre du conducteur pour bien signaler le gabarit du tricycle afin de ne pas le confondre avec une simple moto la nuit.

  • Le 14 juin 2012 à 14:48 En réponse à : Tricycles de Ouagadougou : « Notre activité n’est pas interdite »

    Un des gros problèmes avec les tricycles à moteur, c’est que leur surcharge rend la roue avant complétement hors de contrôle, car le poids du véhicule est concentré sur l’arrière. Les conducteurs sont donc incapables d’anticiper le moindre imprévu sur la route, ce qui provoque des accidents malheureux.

    • Le 14 juin 2012 à 18:34, par nipsat En réponse à : Tricycles de Ouagadougou : « Notre activité n’est pas interdite »

      CHERS AMIS LES TAXIMENS ROULENT PIRE QUE CES TRICYCLES BIEN QU’ILS AIENT LE PERMIS SANS ËTRE INQUIETER PAR QUI SE SOI.
      A DEFAUT DE TROUVER DU BOULOT POUR LES GENS LAISSER LES SE DEBROUILLER.
      REGLEMENTATION D’ACCORD !!! SENSIBILISATION ENCORE MIEUX !!!

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