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AU COIN DU PALAIS : Le chef de Sogossiamasso à la barre

Publié le jeudi 7 juin 2012 à 01h37min

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Le chef du village de Sogossiamasso, situé à une vingtaine de kilomètres de Bobo-Dioulasso, sur l’axe Bobo-Dédougou, ainsi que deux de ses notables, étaient à la barre du Tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso en ses audiences correctionnelles du vendredi 1er juin 2012. A l’origine de sa comparution, il était prévenu d’incitation à la destruction volontaire du mur de la villa de ST dit JP. Selon le chef, le mur de la villa était sur le passage des masques lors des rites coutumiers. Sous sa direction, les notables du village se sont réunis et ont décidé de la destruction de ce mur. Un crieur public s’est chargé de propager la décision dans le village. Ayant convoqué chez lui le chef du village, les notables et le propriétaire du mur, le chef de canton de Bobo-Dioulasso a délégué une personne qui devait se rendre sur le terrain afin de constater l’emplacement du mur.

Seulement, quand ils étaient en concertation à Bobo-Dioulasso, les populations ont mis à exécution la décision de sa destruction. Cette façon de procéder, le président du tribunal la trouve anormale : vous aviez suspendu votre décision pour attendre celle du chef de canton, on vous aurait félicité parce que vous aurez respecté les règles coutumières. Pour le procureur, il a failli à sa mission de chef de village, qui doit être un fédérateur. Il a donc requis de le retenir dans les liens de la prévention et de le déclarer coupable, avec en répression, une peine de 200 000 F CFA d’amende avec sursis. Le Tribunal qui s’est dit gêné de trancher ces genres de situations, a appelé les deux parties à se passer des esprits de vengeance. Il a déclaré le chef de village et ses deux notables coupables avec chacun une peine de 150 000 F d’amende avec sursis. Il a par ailleurs déclaré recevable la constitution du plaignant en partie civile, en condamnant les trois prévenus à lui payer un franc symbolique.


Evadé de la prison à Djibo, il écope de près de 6 ans à Bobo

Comparaissant aux audiences correctionnelles du 1er juin 2012 du TGI de Bobo-Dioulasso, Amadou Sawadogo, devait répondre de quatre infractions. Il s’agissait de violation de domicile, de tentative de vol, de vols divers et d’évasion de prison. Agé de seulement 21 ans, Amadou Sawadogo a déjà un palmarès impressionnant en la matière. Condamné à Djibo le 27 septembre 2011 à 3 mois fermes, il rebelote le 10 janvier dernier et prend 18 mois de prison ferme. Placé en corvée interne dans le quartier des mineurs, il s’évade en fin mars de la prison à Djibo. Il va dans la nuit chez son oncle dans la même ville, prend la moto de celui-ci, deux téléphones portables et du carburant, puis direction de Ouahigouya. Là, il vend les portables, se ravitaille en carburant et se rend à Ouagadougou, d’où il va continuer toujours à moto, à Bobo-Dioulasso.

Il continue chez son père à Mangodara où, il avait déjà volé 5 téléphones portables et 15 000 F CFA en 2011. Rentré dans une cour, il en ressort cette fois-ci avec 482 000 F. Amadou Sawadogo revient à Bobo-Dioulasso et le 6 mai dernier, il s’introduit à 2h du matin, dans la cour de Marcel Paré qui le surprendra. Tentant de s’enfuir, il tombera dans un fossé et sera arrêté. Devant les juges, il devait donc répondre de tous ces chefs d’inculpation. Même s’il reconnait tous les autres, il nie les faits de vols à Mangodara. Le Tribunal l’a finalement déclaré coupable de tous les faits, sauf ceux de vols. En répression, il écope de 4 ans d’emprisonnement ferme plus le reliquat des 18 mois qu’il devait purger à Djibo. En somme, il méditera sur son sort pendant environ 5 ans et demi à la Maison d’arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso.

Rassemblés par Jean-Marie TOE

Sidwaya

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