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IL FAUT LE DIRE : La pratique des cultures hautes persistent à Bobo-Dioulasso

Publié le mercredi 6 juin 2012 à 00h55min

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Depuis quelques semaines, la saison des pluies s’est installé au le Burkina Faso a gouttes. Les premières tombées un peu partout courant mai, ont contribué à faire baisser la température, et à créer la joie chez les paysans. Ces derniers qui attendaient avec impatience l’installation de l’hivernage, ont ainsi commencé à labourer et à semer. Sur les surfaces où les semis ont été effectués tôt, l’on peut même remarquer de jeunes pousses. Comme dans toutes les autres provinces du pays, les cultivateurs du Houet se sont donc également mis au travail. A Bobo-Dioulasso, il n’est pas rare de voir des cultivateurs se diriger vers la brousse, tous les matins, dans des charrettes, avec leurs familles, ou perchés sur leurs bicyclettes, la daba à l’épaule.

D’autres citadins par contre, préfèrent rester en ville et exploiter les terrains vides ou même une partie de leurs propres cours. Sur ces espaces, poussent plusieurs variétés de semences. Le problème ici ne réside pas dans le fait de cultiver en ville. En effet, ce genre d’activité est même encouragé par l’Institut africain de gestion urbaine (IAGU), une ONG internationale dont le siège se trouve à Dakar au Sénégal. Cette structure comprend des bureaux consacrés à l’agriculture urbaine, dont un implanté à Bobo-Dioulasso.

Ils ont pour mission principale, d’améliorer les connaissances et de renforcer les capacités des populations, en vue d’accroître la contribution de l’agriculture urbaine au développement des villes africaines. Si ceux qui s’adonnent à la culture en ville ne semaient que de l’arachide, des pois de terre, du gombo ou de l’oseille, en somme des cultures basses, il n’y aurait rien à redire. Ce que l’on constate malheureusement depuis le début de la campagne agricole, c’est que dans plusieurs quartiers périphériques de Sya, des champs ont été défrichés, où les cultures vont pousser en hauteur. Dans les secteurs 17, 21, 23, 24 et 25 par exemple, ce genre d’exploitation interdit par la municipalité est en tout cas déjà en marche. En effet, de jeunes pousses de maïs et de mil sont déjà perceptibles sur de nombreuses parcelles, dans ces quartiers périphériques.

Les populations ignorent-elles le danger de cette pratique, ou est-ce simplement par instinct de survie, qu’elles défient l’autorité locale ? Savent-elles que les hautes cultures peuvent être sources d’insécurité et de problèmes de santé ? Des voleurs, mais aussi certains bandits, en font leurs repères. De même que les moustiques, qui sont à l’origine du paludisme. Enfin, ces types de cultures sont des repères pour notamment reptiles, les serpents. Les autorités communales disent s’élever chaque année contre le phénomène des cultures hautes en ville. Des communiqués ont ainsi été lus à plusieurs reprises sur les ondes des radios, pour sensibiliser et dissuader les populations.

Ces dernières malheureusement, n’ont jamais le message. Il est peut-être temps que la municipalité passe à la vitesse supérieure avec tous ces qui créent l’insécurité à Bobo-Dioulasso. La solution pourrait par exemple consister simplement à détruire tout champ dont les cultures ne seraient pas appropriées, comme cela se passe dans d’autres communes.

Moustapha SYLLA

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 6 juin 2012 à 10:12, par Donmozoun En réponse à : IL FAUT LE DIRE : La pratique des cultures hautes persistent à Bobo-Dioulasso

    je pense que la municipalité doit vraiment sévir. il s’agit de la sécurité de tous. je me rappelle que l’année diernière au secteur 24, il ya vait un monsieur qui était allé jusqu’a bloquer une partie de la route parce que les passants à cause de l’état de la route passait à côté de son "champs". Ce n’est acceptable. des actions doivent être entreprises dans ce sens de la destruction pure et simple de ces champs.

  • Le 6 juin 2012 à 11:10, par le cubain En réponse à : IL FAUT LE DIRE : La pratique des cultures hautes persistent à Bobo-Dioulasso

    Mais ho ! c’est dans ta maison on cultive ? il y’a des gens qui ont des jardins touffus de toutes sortes de plantes de brousse comme weda (liane) banane, palmiers et je ne parle pas encore des forêts que certains entretiennent ce eux. On s’en fout, même si c’est canne à sucre les gens cultive dans leur cour. en ces temps de pénurie c’est un exemple à copier. c’est parce que certains mange bien et gras qu’ils ont peur de serpents. Quand on parle de bobo dans journal c’est toujours en mal ! foutez nous la paix now bande d’aigris là.

  • Le 6 juin 2012 à 13:55 En réponse à : IL FAUT LE DIRE : La pratique des cultures hautes persistent à Bobo-Dioulasso

    Bonjour all,
    Article assez explicatif !
    Cependant meme si je suis d’accord pour les raisons d’ordre sécuritaire évoquées je ne suis pas totalement persuadé pour les autres cas évoqués (raisons de santé). Autrement dit si cela était avéré je pense que toutes les populations rurales qui vivent dans ces conditions depuis des siècles seraient finies dépuis longteng !!(tenez vous bien ! ces villageois sont bien plus robustes que nous tous coté santé)
    ceci étant je suis contre ces cultures hautes en milieux urbain et les autorités se doivent de prendre toute la mesure de la chose pour faire respecter la loi...
    Trebi

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