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Assemblée nationale : finances et terrorisme au menu

Publié le jeudi 28 octobre 2004 à 07h17min

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Le parlement a autorisé le gouvernement à ratifier la convention de l’OCI sur le terrorisme et l’accord de facilité de garantie entre l’UEMOA et des institutions de financement. C’était au cours de sa séance du 26 octobre dernier.

L’UEMOA a conclu un accord avec l’IDA, l’AFD et la MIGA le 24 avril dernier, à Washington, pour le financement du projet de développement du marché financier de la sous-région. Selon ses géniteurs, le projet doit permettre de relancer le marché financier de l’UEMOA, renforcer la capacité institutionnelle des acteurs-clés, accroître les capacités d’intervention de la BOAD en faveur des Etats membres et promouvoir les investissements privés.

La facilité de garantie a pour but de donner confiance aux investisseurs en atténuant la perception du risque politique dans la sous-région. Environ 227 millions de dollars US, soit 120 milliards de F CFA, sont logés à la BOAD à cet effet. Le ministre des Finances et du budget, Jean Baptiste Compaoré, a su convaincre les députés qui, à l’unanimité, ont autorisé le gouvernement à ratifier l’accord.

Le ministre délégué à la Coopération régionale, Jean de Dieu Somda, non plus n’a pas eu trop de peine à faire passer son projet de loi, même si les députés ont reproché au gouvernement d’introduire auprès du parlement certains dossiers avec un grand retard. Les élus ont également adopté sans hésiter le projet de loi autorisant l’exécutif à ratifier la convention de l’OCI (Organisation de la conférence islamique) sur le terrorisme international.

Cette convention, adoptée en juillet 1999 à Ouagadougou, s’inscrit dans le combat qu’entendent mener les Etats membres de l’OCI contre le terrorisme. Pour ce faire, ils comptent renforcer leur coopération en s’abstenant de participer à toute activité terroriste, en empêchant que leurs territoires servent de base-arrière à de terroristes, en coordonnant leurs actions en matière de formation, de sécurité, d’entraide judiciaire, en renforçant le système de sécurité et de protection des diplomates, en portant assistance aux victimes du terrorisme, etc.

L’OCI exclut des crimes terroristes les luttes armées contre l’occupation étrangère, le colonialisme, l’agression et la domination, conformément à la charte des Nations Unies et du Droit international humanitaire. A ce titre, le gouvernement a expliqué aux députés que le combat du peuple palestinien ne saurait être assimilé au terrorisme. Par ailleurs, le Burkina est favorable à l’avènement d’un Etat palestinien indépendant à l’horizon 2006.

Par Mahorou KANAZOE
Le Pays

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