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Conseil de l’entente : Comment sauver l’institution de la banqueroute ?

Publié le jeudi 28 octobre 2004 à 06h54min

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La 94e session du Fonds d’entraide et de garantie des emprunts du Conseil de l’entente (FEGECE) s’est ouverte le mercredi 27 octobre dans la salle de conférences du ministère des Affaires étrangères. C’est le directeur de cabinet du ministre, Zakaria Koté, qui a donné le top de départ de cette session.

Il a d’abord mis en exergue les acquis de cet outil de coopération économique qu’est le Conseil de l’entente, notamment dans les domaines du développement rural, de l’hydraulique villageoise, de l’assistance aux entreprises africaines, de la promotion du tourisme à travers l’institution du Visa touristique entente.

Cependant, le Conseil de l’entente, créé en 1959 sous la houlette du président Félix Houphouët-Boigny, connaît depuis 1996 des difficultés financières "préoccupantes", qui peuvent, si rien n’est fait rapidement, sonner le glas de celui-ci. Une situation qui s’explique en partie par la faiblesse de la mobilisation financière.

Depuis 2001, le Conseil de l’entente est au rouge, et M. Koté a préconisé quelques mesures pour sortir l’institution de ce découvert. Ainsi, il a parlé de la sécurisation et de la bonne gestion des placements (l’essentiel des ressources du C.E.), de l’assainissement du portefeuille des prêts aux PME.

Il faut également régulariser la contribution des Etats et gérer rationnellement et de façon transparente les ressources mises à la disposition du C.E.

Le directeur de cabinet du ministre des Affaires étrangères a également évoqué, pour pallier ces problèmes financiers, le recentrage des activités du fonds et le fonctionnement régulier de ses organes de gestion (Comité de gestion, Conseil des ministres et Conférence des chefs d’Etat). Il a également suggéré un audit organisationnel et comptable pour avoir une nette idée des dégâts.

Du reste, lors de cette 94e session, un rapport d’activités et un rapport du commissaire aux comptes seront présentés. Le Conseil de l’entente semble au bord de la banqueroute.

Pourtant en aparté, une personne nous a confié sur les lieux que l’institution se porte bien, puisque lors des sessions, les responsables ont des "émoluments conséquents et quand une réunion tombe vers les fins d’année, comme c’est le cas actuellement, il y a des étrennes". Preuve que ça va toujours !

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana
L’Observateur Paalga

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