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50 ans pour Taylor : Ça confine au folklore judiciaire

Publié le jeudi 31 mai 2012 à 02h09min

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Fini le temps des spéculations ; Charles Taylor a été condamné le 30 mai 2012 à 50 ans de prison. Le parquet avait requis 80 ans. Au terme d’un procès marathon, l’ancien président libérien avait été reconnu coupable de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL) le 26 avril dernier. Il était poursuivi pour des faits commis entre 1996 et 2002 en Sierra Leone.

Justice vient d’être rendue aux milliers de victimes (mortes ou handicapées à vie) de cette atroce guerre civile. Et si les choses devaient en rester là, Taylor qui a aujourd’hui 64 ans, si Dieu lui prête longue vie, sortira de prison à l’âge de 114 ans. Autant dire qu’il est condamné à perpétuité.

Avec cette condamnation, l’ancien homme fort de Monrovia entre dans l’histoire, mais de la plus mauvaise des manières, en devenant le premier ex-chef d’Etat condamné par la justice pénale internationale depuis l’éphémère successeur d’Hitler au procès de Nuremberg, à savoir Karl Donitz.

Une condamnation à saluer car elle a valeur de dédommagement moral pour les victimes sierra léonaises et sert d’avertissement pour tous les satrapes au pouvoir qui savent désormais à quoi s’en tenir. En somme, c’est le glas de l’impunité qui sonne pour les potentats de tout poil en les invitant au respect scrupuleux des droits sacrés de leurs concitoyens, c’est-à-dire la vie.

Si la vue du gendarme est le commencement de la sagesse pour le citoyen lambda, la crainte de la condamnation pénale internationale, espérons-le, devrait planer comme une épée de Damoclès sur la tête de nos gouvernants et les inciter à pratiquer la bonne gouvernance au sens le plus noble du terme.

Charles Taylor lors de la guerre civile libérienne qui l’a conduit au pouvoir

Certes la médaille a son revers pervers puisque justement c’est la peur d’avoir à encourir les foudres de la justice internationale qui pousse des présidents, tel Omar Béchir du Soudan à s’accrocher désespérément au pouvoir. Mais ce n’est pas parce que des criminels courent toujours qu’on ne peut pas se réjouir quand la justice arrive à en alpaguer un et à lui faire rendre gorge.

On entend déjà les esprits chagrins criant à l’acharnement de la justice internationale contre les seuls Noirs. Si cela peut paraître vrai, il ne faut pas perdre de vue qu’il y a bien des présidents africains qui ont gouverné et qui sont aujourd’hui peinards dans une retraite bien méritée comme Rawlings du Ghana, Konaré du Mali et même Kérékou du Bénin.

La justice internationale a beau faire dans le tropisme nègre, elle ne cherchera jamais noise à un président africain qui s’est honorablement acquitté de son mandat.

Cela dit, on peut s’interroger sur la justesse de la peine infligée à Taylor : 50 ans ! C’est autant le condamner à la perpétuité quand on pense qu’il en aura 114 lorsqu’il aura fini d’épuiser sa peine. C’est bien là le paradoxe de la justice anglo-saxonne avec sa manie ridicule de cumuler les peines sans trop se préoccuper de leur effectivité sur le terrain de l’application. Dans ce sens, certaines condamnations comme celle de Charles Taylor peuvent dans un certain sens confiner au folklore.

San Evariste Barro

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 31 mai 2012 à 03:41, par moussa En réponse à : 50 ans pour Taylor : Ça confine au folklore judiciaire

    cet article,est d’une nulleté incroyable. Aucune analyse. On ne fait que vociférer la pensée bien pensante annoncée comme messi par l’occident et reyalé par des "journalisse".
    Comment peut ont affirmer que s’il est vrai que la CPI s’acharne sur les chefs d’etats d’Afrique, il faut toujours la comprendre et l’utiliser comme mecanisme pour faire flechir nos chefs d’etats. Pour votre gouverne, lorsqu’un organisme pratique l’apartheid en son sein il faut tout simplement la rejeter et non l’accepter pour quelle raison que ce soit.
    Il est vrai que charle taylor mérite le sort qui lui est reservé aujourd’hui. Mais il faudra comprendre que la CPI n’est rien d’autre qu’un instrument au service de ceux la meme qui jouent sur les reels enjeux geopolitiques. Un chef d’etat doit pratiquer la bonne gouvernance, mais ce n’est pas a la CPI de decider de ce que nous voulons comme chef detat.
    Comme d’habitude j’ose croire que mon message sera posté. Il faut eviter l’censure sur fasonet c’est tres dangereux

    • Le 31 mai 2012 à 15:09, par simpos En réponse à : 50 ans pour Taylor : Ça confine au folklore judiciaire

      Et toi tu es d’une nullité deconcertante. Ta reaction pu l’idiotie. va raisonner comme ca devant les rescapés des massacres de Charle Taylor et tu verras si tu reviendras tranquilement pondre tes betises devant un ordinateur de l’Etat avec la connextion de l’Etat. Pourquoi vous etes tant abrutis par des pensees si noires ? Il ya certains qui sont tellement egarés par leur esprit de haine qui font tout endosser par l’occident meme quand il se massacre.

  • Le 31 mai 2012 à 05:54, par verite de verite En réponse à : 50 ans pour Taylor : Ça confine au folklore judiciaire

    Tres bon article. A bon entendeur, salut.

  • Le 31 mai 2012 à 07:49 En réponse à : 50 ans pour Taylor : Ça confine au folklore judiciaire

    Tu ne sais pas ce que tu appeles folklore. 50 ans de prison, c’est bel et bien different de la prisona perpetuite. Que dirais- tu alors de quelqu’ un qu’ on condamne a perpetuite et qui passe l’arme dans 2 mois ? Ou mieux, si on sait qu’ il est atteint d’ une maladie terminale qui va l’ emporte dans 6 mois, on n’a ka le condamner a 5 mois 29 jours ? Le droit doit etre dit et bine dit car personne n’est Dieu pour dire que Charles Taylor Some, c’est son nom dans l’ annuaire que j’ai encore par devers moi quand il etait l’ hote du conseil. Arretons les debats sur charles taylor sinon beaucoup de gens doivent repondre avec lui. Au lieu de tabler sur ce qui est important, vlous faites de la phoulosophhie oiseuse.

  • Le 31 mai 2012 à 09:29 En réponse à : 50 ans pour Taylor : Ça confine au folklore judiciaire

    quand ils poursuivrons Ariel Sharon et Georges W. Bush, je croirai en la justice internationale.

  • Le 31 mai 2012 à 11:53 En réponse à : 50 ans pour Taylor : Ça confine au folklore judiciaire

    Au liberia, charles Taylor ne fabriquait pas des armes pour fournir à la Sierra Leone. Cela veut dire qu’il ya eu des complices Eurpéens, Africains et meme Américains dans cette affaire. ou sont-ils ? Ce procès n’est pas allé jusqu’au bout. c’est un jugement fait à dessein.C’est vraiment du folklore

  • Le 31 mai 2012 à 12:18, par Pacco En réponse à : 50 ans pour Taylor : Ça confine au folklore judiciaire

    Mr le journaliste, de ce procès, que peut-on retenir des accointances entre Taylor et certains chefs d’états dont BC ? On a l’impression que Taylor paient pour les autres ou, du moins, qu’on a fait un procès à Taylor et un procès sur la guerre en Sierra Leone.

  • Le 31 mai 2012 à 14:15, par opprime En réponse à : 50 ans pour Taylor : Ça confine au folklore judiciaire

    Qui seme le« gnaga », recolte la terreur. Qu on lui donne le choix entre manche courte ou longue.opprimes de tous les pays unissons nous.
    Excellent repos taylor.

    • Le 31 mai 2012 à 16:24 En réponse à : 50 ans pour Taylor : Ça confine au folklore judiciaire

      George Bush , Bachar el Assad dans une moindre mesure Sarkozy mérite autant pour les bavures enregistré durant leur mandat en Irak,Syrie et Lybie.

      La justice internationale ne s’applique qu’aux plus faibles. Il y’a eu moins de morts en Serria leonne et Libéria que dans les territoires occupé du moyen orient sans que personne ne s’en émeuvent et sans qu’aucun auteur de ces crimes n’est payé.

  • Le 31 mai 2012 à 14:53 En réponse à : 50 ans pour Taylor : Ça confine au folklore judiciaire

    Merci bien Mr Barro pour votre article concernant la condamnation de Charles Taylor.
    Cet ex-président mérite à mon sens d’être condamné pour les crimes et sévices qu’il a infligés à sa population.
    Nos dirigeants devraient alors méditer sur le sort qui sera le leur si toutefois ils s’adonnaient à ce genre de pratique.
    Dans votre article, il y a surtout un passage que j’ai relevé avec beaucoup d’intérêt à savoir :" Certes la médaille a son revers pervers puisque justement c’est la peur d’avoir à encourir les foudres de la justice internationale qui pousse des présidents, tel Omar Béchir du Soudan à s’accrocher désespérément au pouvoir"
    Vous êtes journaliste burkinabé, n’est-ce-pas ? Pourquoi prendre exemple sur le président Omar El Béchir du Soudan, un pays qui est très éloigné du nôtre.
    Vous savez, notre Président, le Président Blaise Compaoré arrivé au pouvoir depuis le 15 Octobre 1987 en est un exemple pâtant. Cela fait maintenant 25 ans qu’il règne sans partage à la tête de l’Etat Burkinabé.
    Que dire d’ailleurs du projet de tripatouillage de l’article 37 de notre constitution qui n’a d’autre objectif que le maintien de Blaise Compaoré "Ad vitam aeternam" au pouvoir ?
    Je ne saurais faire la genèse de tous ces crimes commis sous le mandat de notre Président Blaise Compaoré depuis l’assassinat du feu Capitaine Thomas Sankara mais le rappel de quelques-uns serait d’une nécessité capitale : assassinat de Lengani, de Henri Zongo, de Clément Oumarou Ouédraogo du Mouvement burkinabé des Droits de L’homme, le journaliste Norbert Zongo et j’en passe...
    Alors lui, Blaise Compaoré ne s’accroche-t-il pas désespérément au pouvoir ?
    Je comprends que c’est un exemple que vous prenez parmi tant d’autres chefs d’Etat Africains en citant le Président Omar El Béchir mais vous savez très bien que le code de déontologie journalistique recommande un certain esprit critique, alors l’esprit critique si vous l’avez vraiment alors au lieu d’aller chercher des exemples à mille lieues d’ici, prenez en à côté de vous. Et c’est cela aussi la Liberté.
    Merci

  • Le 31 mai 2012 à 15:26 En réponse à : 50 ans pour Taylor : Ça confine au folklore judiciaire

    Monsieur le journaliste, que vous le voulez ou pas, ce TPI est à la solde de l’occident, celui la même qui tire les ficelles dans l’ombre.
    Vous n’êtes qu’un piteux journaliste, avec la pensée unique de l’occident.Ne savez-vous pas que des pays occidentaux et même les USA ont mangé dans cette guerre du Liberia.
    Le jour où, Georges Bush, Ariel Sharon, Tony Blair, Nicolas Sarkozy, seront poursuivie par le TPI ? c’est ce jour que je croirai à l’existence d’une justice humaine.

  • Le 4 juin 2012 à 15:10, par mackiavel En réponse à : 50 ans pour Taylor : Ça confine au folklore judiciaire

    Franchement, l’article est nul. Il n’y a que le TPI pour permettre aux pauvres africains d’espérer voir un jour leur dictateurs ailleurs que dans les palais à vie. Pour le moment, on a Taylor et Gbagbo. Au suivant...!!!

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