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Djibril Bassolé : « L’agression du président Traoré donne une image désastreuse du Mali »

Publié le mercredi 23 mai 2012 à 03h18min

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Dans une interview accordée à RFI mardi 22 mai 2012, le ministre burkinabè des Affaires étrangères revient sur les circonstances de l’agression du président Traoré, et explique les conséquences de cet évènement sur le processus de normalisation en cours.

RFI : Le président Dioncounda Traoré agressé, blessé, qu’est-ce que cette image symbolise pour vous ?

Djibril Bassolé : Pour moi, c’est un désastre. J’ai été personnellement très, très surpris de la tournure des évènements, surtout moins de 24 heures après que les plus hautes autorités sont parvenues à un accord.

RFI : Qui est derrière ces manifestants, selon vous ?

D. B. : Je ne saurais le dire. Je pense seulement que les autorités en charge de la sécurité auraient dû prendre l’ensemble des dispositions pour que ce genre d’évènements, évidemment, ne se produise pas. Ce genre d’évènements remet absolument en cause tous les acquis qui allaient dans le sens de la normalisation, et donne une image absolument désastreuse du processus au Mali.

RFI : L’accord qui vient d’être conclu dimanche est-il toujours d’actualité ?

D. B. : La question mérite d’être posée aux acteurs, parce que ce sont les premiers responsables qui ont initié cet accord. Il a été rédigé dans leurs termes et accepté par eux, signés par tous. Je pense que les acteurs restent toujours engagés, que très vite les Maliens vont se ressaisir pour continuer à coopérer avec la Cédéao et la communauté internationale.

RFI : Une délégation du Conseil de sécurité de l’ONU, en visite à Abidjan, estime qu’après cette agression, la sortie de crise est en danger et exhorte à envisager désormais d’autres voies. Avez-vous un plan « B » ?

D. B. : Nous, en tant que médiation, nous n’avons pas de plan « B ». La médiation continue ou s’arrête. En tout cas, je pense que, non seulement la Cédéao mais l’Union africaine et la communauté internationale à travers le Conseil de sécurité, vont très certainement envisager des mesures pour sortir de la crise.

RFI : Le ministre ivoirien des Affaires étrangères avait été très clair, il avait promis des sanctions pour ceux qui n’appliqueraient pas l’accord. Allez-vous prendre des sanctions ?

D.B. : J’ai bien peur que oui. J’ai peur que maintenant il n’y ait plus qu’une seule voie, celle des sanctions et de la contrainte. Enfin, je souhaite que tous les acteurs se ressaisissent et que l’on n’en arrive pas à des extrêmes qui pourraient être préjudiciables de toute façon à la paix et à la stabilité.

RFI : Est-il encore possible aujourd’hui que Dioncounda Traoré reste à la présidence ?

D. B. : C’est le souhait, en tout cas, de la Cédéao. Nous souhaitons que cet incident grave ne soit qu’un incident de parcours et que très vite on puisse le surmonter. Mais si on en venait à aller à des blocages irrémédiables, que les institutions soient empêchées de fonctionner, à ce moment je pense que la communauté internationale et la Cédéao en tireraient toutes les conséquences.

RFI : Est-ce que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest va déployer des militaires ?

D. B. : Pas encore. Il en est question pour sécuriser, non seulement la transition, mais aussi pour stabiliser les institutions du pays.

RFI : Ces évènements ne constituent-ils pas, tout de même, un désaveu pour la Cédéao ?

D. B. : On peut être incompris. Bien entendu, il y a des actions qui ne vont pas dans le sens de ce que nous souhaitons. Mais il ne faut pas se décourager, parce que si les difficultés doivent nous arrêter, alors il est à désespérer pour le Mali.

RFI : En même temps, dans cette marche, on voit la Cédéao avancer dans un sens et avancer dans l’autre...

D.B. : Je ne crois pas que le fait de faire des concessions, ou le fait d’assouplir le discours, soit un signe d’hésitation ou de faiblesse. Si les concessions qui sont faites ont pour but d’apaiser les tensions et de faire obtenir des résultats positifs dans le sens du retour à la normalité, pourquoi pas ? Maintenant, il est évident que les entraves que l’on enregistre vont très certainement nous amener à envisager d’autres mesures beaucoup plus fermes.

RFI : La Cédéao a-t-elle les moyens de sa fermeté ?

D. B. : On se donne les moyens de la fermeté lorsqu’il faut être ferme. Lorsqu’il n’y a que par la fermeté que nous pouvons redresser les choses et aider le Mali utilement, on se donnera les moyens de la fermeté.

Par Carine Frenk

RFI

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Vos commentaires

  • Le 23 mai 2012 à 08:33, par Sebgo En réponse à : Djibril Bassolé : « L’agression du président Traoré donne une image désastreuse du Mali »

    Si auparavant, j’avais mis en garde d’un "Afghanistanisation" du Mali, aujourd’hui et après cet incident inédit, je mettrai en garde contre la "Somalisation" du Mali, car, tout les ingrédients sont réuni pour faire du Mali une poudrière qui peut exploser a tout moment. L’heure est grave au Mali, la cupidité des dirigeants conjuguée avec l’ignorance de la majeure partie de la population ne laisse pas de chance au Mali pour sortir de ce bourbier, il est tout a fait claire que le capitaine Sanogo se trompe de combat, et pire encore en utilisant les armes inappropriées pour remporter sa victoire qui va a l’encontre de celle de la nation malienne. ou est passée l’unité nationale et l’intégrité territoriale, pour le capitaine Sanogo et ses acolytes le Mali est une classe dans laquelle ils veulent régner sans pour autant se préoccuper du reste de l’établissement scolaire. l’histoire les tiendra responsables pour leur actes et ils seront tous balayés dans la poubelle de l’histoire.

  • Le 23 mai 2012 à 08:37, par PUISSANCE 21 En réponse à : Djibril Bassolé : « L’agression du président Traoré donne une image désastreuse du Mali »

    Pour une fois je suis d’accord avec Djibril Bassolé (c’est rare). Comment pouvez-vous frapper votre Président et demander qu’on vous respecte ? Vraiment les Maliens n’ont rien de la maturité qu’on leur pretait.

  • Le 23 mai 2012 à 08:47, par fongnon En réponse à : Djibril Bassolé : « L’agression du président Traoré donne une image désastreuse du Mali »

    amadou sanogo etan la plaie,le cancer,le sida du mali,le cedeao doit le contraindre a l’exil ou qu’une ame genereuse nous en debarasse toujours afin de permettre au mali d’amorcer ses vrais probleme.il est l’auteur cet agression

    • Le 23 mai 2012 à 16:14 En réponse à : Djibril Bassolé : « L’agression du président Traoré donne une image désastreuse du Mali »

      Bonjour
      il faut vraiment etre un malien pour oser lever la main sur un président en fonction quelque soit le motif.ces illettrés ne connaissent que le thé et le grand boubou.
      Pourquoi le Boss perd son temps et son argent pour ces gens qui ne veullent pas avancer ? Si vous êtes les vrais descendants de SOUNDIATA KEITA ...allez au nord.j’ose dire à la grande gueuelle de sanogo n’est pas SANKARA QUI VEUT.IL A INTERET A QUITTER LE MALI AVANT QUE LE MALI NE LE QUITTE.JUSQU’A PREUVE DE CONTRAIRE AUCUN TOUAREG NE REVERA D’ENVAHIR LE FASO.( GUEEL mèè son sondin ) l’oeuf sait où danser.n’Guaou.

  • Le 23 mai 2012 à 09:04, par Faché En réponse à : Djibril Bassolé : « L’agression du président Traoré donne une image désastreuse du Mali »

    Grand merçi a un technograte burkina, moi je pense que la CEDEAO doit sanctioner le petit batard de SANOGO qui met en cause la transition ; nos presidents n’ont plus de temp pour voirs les vrais problème du pays , c’est des rencontres pour sortir le pays voisin en crise et un drogué en profite pour piller

  • Le 23 mai 2012 à 11:09, par angelo faché En réponse à : Djibril Bassolé : « L’agression du président Traoré donne une image désastreuse du Mali »

    wai et l’agression des militaires burkinabé sur les civils ca donne koi meler vous de vos probleme interne vous en assez tellement et vous prenez les problemes des autres pour en faire votre croix

    • Le 23 mai 2012 à 13:55, par CITOYENNE En réponse à : Djibril Bassolé : « L’agression du président Traoré donne une image désastreuse du Mali »

      VOUS LES MALIENS ? ON NE PEUT PAS VOUS AIDER CAR VOUS AVEZ LA GRANDE GUEULE. SI VOUS ETES COURAGEUX ALLEZ Y AU NORD. ON NE VOUS PERMETTRA DE MANQUER DU RESPECT AU MINISTRE BASSOLET QUI NE DIT QUE LA VERITE. DES GENS QUI N’ONT MEME PAS HONTE DE FRAPPER LEUR PRESIDENT. VOUS NE RESPECTEZ RIEN VOUS.AUCUN MILITAIRE BURKINABE N’A FRAPPE LE CHEF DE L’ETAT QU’ON SACHE.

    • Le 23 mai 2012 à 14:55, par mahatra29 En réponse à : Djibril Bassolé : « L’agression du président Traoré donne une image désastreuse du Mali »

      tu raisonnement est très plat car je pense que tu es malien et si c’est le cas quel est ton apport pour cette sortie de crise dans ton pays ; penses-tu que le Burkina es toujours dans la même crise dont connais le Mali actuellement, mon cher ?
      je pense qu’on doit raisonner en responsable quand on vient sur ce forum !!!!!!!!!!!!!!!!!

  • Le 23 mai 2012 à 12:23, par FIFI En réponse à : Djibril Bassolé : « L’agression du président Traoré donne une image désastreuse du Mali »

    Ces gens ne veulent pas la paix. Et comme le dit un adage :"on ne peux pas reveiller quelqu’un qui ne dort pas".

    Au lieu de s’en prendre a des futilites, ils n’ont qu’a descendre dans le nord et chasser les rebelles. Ils laissent la ou on a besoin d’eux pour aller la ou c’est pas necessaire. Si ces manifestants aiment leur pays, le Nord les attends.

    ON EN A MARRE.

  • Le 23 mai 2012 à 14:55, par Subtance Grise En réponse à : Djibril Bassolé : « L’agression du président Traoré donne une image désastreuse du Mali »

    C’est bien. Souhaitons la paix pour le Mali.Mais n’oublions pas que Ces dirigeants burkinabes sont loin d’etre de bons exemples .
    Apres tout que le Mali nous sert de lecon et que tous les pays de l’Afrique de l’ouest sortent de cette fausse democratie dans laquelle on est plonge depuis 1990 .
    Tant que nos dirigeants vont exploiter les peuples au nom de cette fausse democratie ,ca ne va pas aller.

  • Le 23 mai 2012 à 14:57, par Premonition En réponse à : Djibril Bassolé : « L’agression du président Traoré donne une image désastreuse du Mali »

    Je peux dire une chose ! Le fameux Capitaine Sanogo a commis une erreur. et ça tot ou tard il va le payer. On ne s amuse pas avec la Mediation du Boss. La methode , il te donne tout mais faut respecter ce qui a dit ! si tu sors de ça ! C ’est toi qui aurrais cherché. Il ya des moment ou on se dit que certaines personnes doivent etre maudit. On a toutes les chances de rentrer dans l’histoire ( ne se reste que par la petite porte ) et on s’entete à rentrer dans les tenebre. Regarde Gbagbo, il serait en principe comme un Wade aujourd’hui... En lieu et place de ça il est au CPI. Sanogo aurait put etre peut etre un ATT ( à ses debut lol ) .. Mais attendons de voir sa fin .... Une chose est sure ça ne va pas finir en jet petale de rose.

  • Le 23 mai 2012 à 15:24, par sha En réponse à : Djibril Bassolé : « L’agression du président Traoré donne une image désastreuse du Mali »

    Bonjour à tous,
    sincèrement je pense que la CEDEAO doit laisser les maliens trouver la solution ou comprendre definitivement que sans l’aide des pays voisins, ils ne parviendront à rien.
    Venant du nord de Mali, j’ai dirais que sans la crainte de l’intervention militaire de la Cedeao, les touaregs prendont Bamako en 3 jours, meme bien equipée l’armée du Mali seule ne poura pas vaincre les touregs car ceux aiment la mort, combattent au nom de la religion et sont tous prèts à tomber au front au contraire des maliens qui pensent seulement à jouir de la vie et diviser en plusieurs communautés avec des interets diffrents.
    On lis sur certaines pancartes brandit par les maliens " Cedao degage" humm,je crois vous finiriez refugier tous dans les pays voisins car 10 touregs seulement peuvent vaincre votre soit disante armée !!!

  • Le 23 mai 2012 à 15:27, par Dydy En réponse à : Djibril Bassolé : « L’agression du président Traoré donne une image désastreuse du Mali »

    Ce n’est pas seulement l’image du Mali Qui est mise en cause ici mais de toute l’Afrique. Cela doit interpeler la CEDEAO qui doit pour une fois dans l’histoire prendre ses responsabilités. Le constat est que ces mêmes réalités se multiplient dans la sous region,elles font réculer nos pays sans parler de tout ce que cela cause comme souffrance à l’être humain. Quand est-ce que nos dirigeants vont enfin faire preuve de responsabilité dans la gestion des crises et mettre fin pour de bon à cette forme de banditisme ?
    Quant aux maliens manifestants, s’ils sont vraiments "garçons" ils n’ont qu’à prendre les armes pour aller libérer le nord !

  • Le 23 mai 2012 à 15:42, par Dydy En réponse à : Djibril Bassolé : « L’agression du président Traoré donne une image désastreuse du Mali »

    Ce n’est pas seulement l’image du Mali qui est mise en cause ici mais de toute l’Afrique. Cela doit interpeler la CEDEAO qui doit pour une fois dans l’histoire prendre ses responsabilités. Le constat est que ces mêmes réalités se multiplient dans la sous region,elles font réculer nos pays sans parler de tout ce que cela cause comme souffrance à l’être humain. Quand est-ce que nos dirigeants vont enfin faire preuve de responsabilité dans la gestion des crises et mettre fin pour de bon à cette forme de banditisme ?
    Quant aux maliens manifestants, s’ils sont vraiments "garçons" ils n’ont qu’à prendre les armes pour aller affronter les touareg et libérer le nord !

  • Le 23 mai 2012 à 16:07 En réponse à : Djibril Bassolé : « L’agression du président Traoré donne une image désastreuse du Mali »

    Je pense que la faut de la CEDEAO était de s’engager à sortir le Mali de cette crise. Mieux vaut reconnaitre les islamistes qui sont respectueux des biens publics et de l’autorité. Aider An-sardine à prendre Bamako et instaurer la paix au Mali

  • Le 23 mai 2012 à 16:31 En réponse à : Djibril Bassolé : « L’agression du président Traoré donne une image désastreuse du Mali »

    SANOGO EST ET RESTERA CELUI QUI A DETRUIT LE MALI QUI ETAIT SUR LA VOIE INCONTESTABLE DU DEVELOPEMENT.L’HISTOIRE LE TIENDRA COMPTE ET IL DEVRA REPONDRE TOT OU TARD DEVANT LE PEUPLE MALIEN.

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