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AU COIN DU PALAIS : Traduit en justice à cause de son « mauvais caractère »

Publié le mercredi 23 mai 2012 à 03h04min

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Le lundi 21 mai 2012 à Dédougou, OP a assigné en justice son petit frère, à cause de son caractère qu’il juge «  insupportable  ». « Ce garçon est impossible. Il est très agressif. A la maison, il n’épargne personne. A la moindre chose, il menace tout le monde avec des armes blanches. C’est après avoir tout fait pour l’amadouer que nous avons sollicité les services de la gendarmerie pour l’amener à la raison, après son vol de trois sacs de maïs. Il n’est pas à son premier forfait », a raconté le grand frère de SR à la barre. C’est donc suite à une plainte de OP à la gendarmerie que SR s’est retrouvé derrière les barreaux avec son complice TA. A la gendarmerie, le prévenu a fait des révélations qui ont conduit à l’inculpation de TA, un ami avec qui ils prennent ensemble les stupéfiants.

En fait, cela fait 25 ans que TA, vendeur de cassettes vidéo, consomme des stupéfiants (la drogue). A la barre, il a déclaré que c’est suite à la crise ivoirienne de 1999 qu’il a regagné sa terre natale avec une importante quantité de chanvre indien pour sa propre consommation. « Un jour SR, de retour Ouagadougou, est venu chez moi avec de la drogue. Comme il savait que j’en prenais, il voulait qu’on la partage.

Deux jours après, il est revenu m’en demander parce que ce qu’il avait amené de Ouagadougou était fini. Mais je lui ai fait savoir que je n’en avais pas. Une seconde fois il est revenu me supplier, et c’est là que je lui ai cédé une petite quantité contre 500 F CFA », a expliqué TA aux juges. Très agité, TA jure devant la Cour de ne plus prendre de la drogue si jamais il se tirait de cette affaire. Mais en attendant que les juges décident de leur sort le 28 mai prochain, le procureur du Faso a requis 12 mois de prison ferme pour TA et 6 pour SR.


Il ne sait pas que son véhicule est monté sur la victime

Chauffeur d’une compagnie de transport en commun, SB a comparu le 16 mai 2012 au Tribunal de grande instance de Diébougou, pour défaut de maîtrise et homicide involontaire sur BS, dans la commune rurale de Oronkwa. Devant les juges, le prévenu a dit avoir trouvé un homme couché sur la route aux environs de 19 heures. Dans l’impossibilité de s’arrêter ou de le contourner, il l’aurait « encadré » avec son véhicule. Une fois passé, il se serait arrêté. Mais craignant les représailles de la population, il a poursuivi son chemin jusqu’à Dano, où il a informé la gendarmerie. Pour SB, l’homme était déjà mort avant qu’il n’arrive à son niveau.

Cette thèse est réfutée par le procureur, car la distance ente les roues du véhicule ne permet pas de pouvoir « encadrer » un homme couché à l’horizontale de sa trajectoire, sans aucun contact. Le constat des agents de santé présenté par le président du Tribunal fait état de nombreuses fractures sur le regretté. L’avocat du prévenu lui a demandé si dans la tentative « d’encadrer » la victime, il a senti un choc. SB s’est dit incapable de répondre par oui ou par non, parce que a-t-il expliqué, son véhicule est grand. La partie civile n’ayant pas quelqu’un pour la défendre, c’est une condamnation pénale qui a été prononcée. Après avoir reçu beaucoup de conseils sur la circulation dans les agglomérations, SB a ainsi écopé d’une amende de 200 000 F CFA, assorti de sursis.

Rassemblés par Kamélé FAYAMA & Sansan Natal DAH

Sidwaya

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