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Point de vue : Le chemin du développement passe aussi par nos villages

Publié le lundi 21 mai 2012 à 11h03min

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"Sachons-nous assumer. L’histoire n’a jamais mentionné le cas d’un peuple dont l’avenir fut bâti par un autre" disait Norbert Zongo. Aujourd’hui plus que jamais, je prends conscience de la portée de cette affirmation. Le « Burkina émergent », ne deviendra réalité que si chaque burkinabè, peu importe son rang social s’y investie.

S’il y a un fait que je ne regrette pas aujourd’hui, c’est bien celui d’avoir pris la décision de revenir au pays après mes études supérieures. J’ai maintenant la certitude que je servirai mieux mon pays étant sur place que vivant à l’extérieur. Le Burkina profond, le Burkina réel, je le découvre peu à peu et j’avoue qu’il me surprend chaque jour davantage. Aurais-je pu le découvrir de l’extérieur, connaitre ses réalités de l’extérieur ? J’en doute. Les media s’activent à taire les conditions de vie dans nos villages. Les réalités que vivent les citadins nous les connaissons déjà. Qui ignore les délestages, le problème de corruption, les accidents de la circulation, la cherté de la vie et j’en passe.

Si l’entreprise du premier ministre à faire des tournées dans les régions pour s’enquérir des réalités que vivent les oubliés de ce pays est à saluer, force est de constater que les media n’ont pas suivi le mouvement comme il faut. On vend beaucoup plus en affichant à la une un titre à scandale qu’en relatant les réalités d’un village reculé du pays.

Beaucoup l’ignorent mais non loin de nos grandes villes, il y a des villages qui ne disposent même pas de forage. Obligés de se rendre dans des villages voisins souvent situés à plusieurs kilomètres de leur localité, certains villageois passent la moitié de leur journée à la recherche d’une eau potable. Comment être économiquement actif dans ces conditions ?

Je me souviens encore de cette scène dont j’ai été témoin. Il y a de cela quelques mois dans un village situé au nord du Burkina, j’ai assisté au sondage d’un forage. Pendant le sondage, j’ai pu remarquer un groupement de villageois chacun tenant au moins un bidon d’eau de 20 l et même des fûts de 200 l. Ils avaient pris le soin de creuser un trou afin d’y canaliser l’eau et de la recueillir. A quoi servirait cette eau recueillie ? Ne me le demandez pas. Comment dire à ces villageois que cette eau n’est pas potable ? Comment lutter contre les maladies liées à l’eau dans ces conditions ? Comment expliquer, qu’au Burkina, il y ait toujours des villages qui n’ont pas accès à une eau potable après plus d’un demi-siècle d’indépendance ? Je ne saurais le dire, mais une chose est sûre, j’ai eu honte de vider mon sachet d’eau, amené d’une ville voisine.

Le savez-vous ? J’ai vu des classes entières sans tables-banc aucun où les élèves suivent les cours à même le sol, des enseignants qui dorment sous des hangars à défaut de logement, des écoles sous paillottes où il est impossible de faire cours quand la pluie menace. Comment réagir fasse à ces réalités ? Faut-il louer la bravoure de ces élèves et enseignants qui arrivent à travailler dans ces conditions ou condamner ces conditions de travail ? Quand l’alphabétisation de masse arrive à prendre le dessus sur l’alphabétisation de qualité, il y a lieu de se poser des questions.

L’or et encore l’or. Le Burkina Faso est un pays minier à ce qu’il parait. Avez-vous déjà visité un site d’exploitation « anarchique » de l’or ? Ces trous d’à peine un mètre de diamètre sur des profondeurs allant jusqu’à plus de 60m et des galeries de plus de 100 m de long. Les avez-vous déjà vus, ces orpailleurs qui manipulent le cyanure sans protection aucune ? Avez-vous déjà pris le temps d’écouter leur complainte ? A la question pourquoi travaillez-vous dans ces conditions alors qu’il y a régulièrement des éboulements et des morts, un orpailleur m’a répondu en ces termes : « As-tu mieux à me proposer comme travail ? »

Il y a des villages entiers où vous ne trouverez plus de mains d’œuvres pour tel ou tel travail. Tous les bras valides et même des familles entières sont sur des sites d’exploitations « anarchiques ». Pire encore, les enfants abandonnent de plus en plus l’école pour s’y rendre. C’est à croire qu’ils ont trouvé dans l’or un salut que l’école ne peut leur garantir.

La liste est longue et même très longue. En écrivant cet article, mon objectif n’est pas de chercher un coupable à ces réalités, mais d’interpeller chaque citoyen burkinabè, riche et pauvre, femme et homme à s’intéresser davantage aux réalités que vivent nos parents dans les villages et à s’investir dans l’amélioration de leurs conditions de vie.
Dans un pays où tout est prioritaire, il apparait à chaque citoyen d’apporter sa pierre à l’édification de la patrie. C’est une erreur fondamentale que de croire que seul l’Etat doit s’occuper de ces choses-là. En cela, j’épouse la pensée de John Fitzgerald Kennedy qui dit : « Ne demande pas ce que ton pays peut faire pour toi, demande ce que tu peux faire pour ton pays. ».

Le « Burkina émergent », c’est d’abord notre engagement à contribuer à faire briller le Burkina aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur. Le rêve du Burkinabè lambda ne doit plus se limiter au 2V (Voiture-Villa) comme l’on aime le dire. Et si l’on prenait l’initiative d’ajouter à ce rêve, le parrainage d’un orphelin, le bénévolat ou l’humanitaire pendant nos temps libres. Pourquoi pas la dotation d’un village en forage, dispensaire, en moulin, pour les plus riches ou les plus organisés. Ce n’est pas l’Etat qui refusera d’accompagner ces initiatives.

J’entends régulièrement des burkinabè vivants à l’extérieur justifier leur choix de rester à l’extérieur par le simple fait que « au pays, c’est dur. ». Ne nous appartient-il pas de le rendre moins dur ? Je reste convaincu d’une chose, le rêve burkinabè ne sera réalité qu’avec la participation effective de tous les enfants du pays, pauvre ou riche, homme ou femme, vivant à l’extérieur ou pas.

NB : Je ne prône pas un retour systématique au pays. Même étant à l’extérieur, on peut contribuer très efficacement au développement de son pays.

Boubacar GANGO
Ingénieur Génie Civil
Email : gangoboubacar@gmail.com

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Vos commentaires

  • Le 21 mai 2012 à 11:24 En réponse à : Point de vue : Le chemin du développement passe aussi par nos villages

    Très bel article, franchement tu as raison...

  • Le 21 mai 2012 à 11:32, par prlefaso En réponse à : Point de vue : Le chemin du développement passe aussi par nos villages

    Felicitations frere, t’as fait un travail formidable ; Au lieu de rester dans les salons feutrés et parler de la situation, tu as le merite d’avoir fait le tour du pays. Good job

  • Le 21 mai 2012 à 11:33 En réponse à : Point de vue : Le chemin du développement passe aussi par nos villages

    C’est une belle contribution mais on append rien de nouveau ; vous critiquez les journalistes pour rien car tout ce que vous avez décrit, ils l’ont déjà raconté mille fois dans les médias : élèves sous les hangars, exploitation anarchqie de l’or avec les conséquences qu’on sait, tout ça, les journalistes l’ont écrit. Quand aux Burkinabè de l’extérieur, chacun a une raison de quitter le pays et ce n’est pas tjrs de gaité de coeur. Laissez-les tranquilles là où ils sont ; ça fait des chomeurs en moins au pays.

  • Le 21 mai 2012 à 11:43 En réponse à : Point de vue : Le chemin du développement passe aussi par nos villages

    vous les organes de presse vous publiez des choses sans respect pour les lecteurs. Qui est ce monsieur qui nous parle ? Il faut un e introduction au moins au debut.

  • Le 21 mai 2012 à 11:51, par Tapsoba En réponse à : Point de vue : Le chemin du développement passe aussi par nos villages

    Mon frère,on ne peut que te souhaiter bonne chance et en passant,merci pour le N.B. à la fin de ton texte.Sinon les terroristes du net allaient te tomber dessus à bras racourcis.

  • Le 21 mai 2012 à 11:57, par tifatou En réponse à : Point de vue : Le chemin du développement passe aussi par nos villages

    bien dit mon frère si tout les burkinabé pensaient comme toi, notre chère patrie avait depassé ce stade depuis belle lurette.Néamoins j’espère bien que beaucoup prendrons conscience. Courage au Burkinabé

  • Le 21 mai 2012 à 12:05, par Juste En réponse à : Point de vue : Le chemin du développement passe aussi par nos villages

    Merci d’informer les lecteurs que c’est seulement maintenant que vous découvrez le village et ses tristes réalités !
    J’y suis né, j’y ai grandi et j’y suis toujours retourné pour me battre auprès des parents avec qui nous avons pu faire avancer certaines choses : trouver un forage, construire une seconde école ou un CSPS ou une maternité, constituer un groupement villageois, etc....
    Restons aux côtés de nos parents pour améliorer leurs conditions de vie au lieu de rester dans les villes pour jouir des bienfaits de l’évolution et critiquer !
    L’Etat ayant presque démissionné ou étant depassé par les choses, agissons pour montrer que nous restons redevables à ces parents grâce à qui nous sommes ce que nous sommes !

  • Le 21 mai 2012 à 12:20, par Le revenant En réponse à : Point de vue : Le chemin du développement passe aussi par nos villages

    Bonjour,

    C’est dommage qu’il te soit arrivé de sortir du pays pour revenir constater qu’il y’a des villages sans eaux ou des écoles sans tables. Des millions de Burkinabés ne t’ont pas attendu pour faire ce constat.

    Parlant de retour tu n’es ni le premier ni le dernier à revenir au pays. Nous ne savons pas dans quelles conditions tu es revenu au pays mais on peut allègrement comprendre que des gens qui signent un contrat dès la sortie de leurs études avec des sociétés à l’étranger choisissent d’y rester.

    Le Burkina à plus besoin d’hommes d’expérience que de néo-diplômés.

  • Le 21 mai 2012 à 12:41, par tièkadiyé En réponse à : Point de vue : Le chemin du développement passe aussi par nos villages

    "Le Burkina profond, le Burkina réel, je le découvre peu à peu et j’avoue qu’il me surprend chaque jour davantage. Aurais-je pu le découvrir de l’extérieur, connaitre ses réalités de l’extérieur ? J’en doute"

    Votre verbiage est sensé, seulement je doute fort de votre sincérité, du moins en l’absence de certaines infos sur vous. Si vous êtes né au pays, même à Ouaga et que vous ignorez les réalités du pays à ce point, alors j’avoue que c’est très grave. Ce que vous dites, on ne le rencontre pas seulement au village. Vas dans les non-lotis de Ouaga, vous en serez édifié. Je conclurais alors que vous êtes un de ces rejetons ignares de barons du régime ayant spolié la bourse d’un méritant comme Ariel ZIDA.

    En revanche, je vous serais reconnaissant si vous étiez né à l’extérieur et y avez grandi.

  • Le 21 mai 2012 à 12:47, par Veritas En réponse à : Point de vue : Le chemin du développement passe aussi par nos villages

    Tu as choisi de rentrer c’est ton CHOIX
    D’autres ont choisi de rester c’est leur CHOIX
    L’essentiel est de contribuer au développement u pays.
    Tu as peut être eu de la chance, mais nombreux sont ceux aujourd’hui qui ont choisi de rentrer et qui le regrettent amèrement.

  • Le 21 mai 2012 à 12:56, par SOMKETA En réponse à : Point de vue : Le chemin du développement passe aussi par nos villages

    ta contribution est la bienvenue, il nous appartien a nous les citoyens de nous organiser et de sotir notre pays de la merde.jetai dans mon village pas plus tard qu’hier au centre nord,cè une situation alarmante.Tous les jeunes sont soit en COTE D’IVOIRE soit dans les orpaillages mem les vieux les femmes et les enfants,cè la famine. kmen faire pour afronter cette saison pluvieuse ? je propose kon mettent des idées en place pour sauvé nos populations. nous citoyens mobilisons nous, on peut y arivé.SOMKETA

  • Le 21 mai 2012 à 13:14, par Le visionnaire En réponse à : Point de vue : Le chemin du développement passe aussi par nos villages

    Je me sens interpellé et j’espère que beaucoup d’autres burkinabé aussi à travers cette publication. Merci à l’auteur de nous partager son expérience des réalités de nos villages les plus reculés et soit dit en passant les plus abandonnés. Je relève que c’est de notre devoir à tous de faire quelque chose pour ce pays pour le hisser à la hauteur de nos attentes.

  • Le 21 mai 2012 à 13:15, par tenga En réponse à : Point de vue : Le chemin du développement passe aussi par nos villages

    tu as une tres bonne vision. si nous les jeunes pouvons nous inscrire dans cette optique et la concretiser par des actes mon cher BURKINA sera vraimment emergent et va emerger.

  • Le 21 mai 2012 à 13:37, par Daoudi En réponse à : Point de vue : Le chemin du développement passe aussi par nos villages

    Très intéressante votre initiative. Je trouve que c’est louable de témoigner de cette réalité.

    Bonne continuation et bon courage.

  • Le 21 mai 2012 à 13:47 En réponse à : Point de vue : Le chemin du développement passe aussi par nos villages

    Merci pour cette reflexion limpide Bouba. Bonne suite !

  • Le 21 mai 2012 à 14:03, par dinkous En réponse à : Point de vue : Le chemin du développement passe aussi par nos villages

    D’accord avec vous. Sans vous vanter, juste pour éclairer notre lanterne, faites-nous la liste de vos réalisations personnelles pour le bonheur des plus démunis. Je salue votre lucidité de nos problèmes de développement au Faso sauf que beaucoup ont trop parlé et peu de gens ont agi. Et vous, quel est votre camp ? Si ce n’est pas le camp de l’action, alors on se tait.Finies les leçons de bonnes consciences.Comme dirait l’autre ’’Il faut faire on va voir’’.

  • Le 21 mai 2012 à 14:25 En réponse à : Point de vue : Le chemin du développement passe aussi par nos villages

    Bien dit monsieur Gango ! Je me joint à tes propos pour que chaque burkinabè accepte s’investire pleinement dans l’édification d’une societé mieux épanouie. Il faut que nous le comprenions tous l’Etat tout seul ne peut rien faire pour nous. Il ne pourra être capable de nous éduquer, d’assainir nos villes et de nous sécuriser si nous continuons à nous comporter seulement comme un troupeau de moutons qui ne se sent redevable d’aucune OBLIGATION.
    Il fautr que nous soutenons l’effort de nos gouvernant par de si infimes actes tels le parainage d’un enfant en difficulté en ville ou dans un village, la participation aux actions communautaires (combien de personnes connaissent le programme de developpement pour leur quartier...)
    Bref soyons moins vindicatif et agissons !

  • Le 21 mai 2012 à 14:40, par Koumbem Tipousga En réponse à : Point de vue : Le chemin du développement passe aussi par nos villages

    Belle initiative.

    Merci de votre initiave de renir au pays.
    Merci de sensibiliser les autres à revenir pour qu’ensemble, nous faisons du Burkina un pays où il faut bon vivre. C’est vrai, on ne peut rien contre le soleil, mais, on peut travailler à faire de ce pays un lieu où il y a de l’emploi et du bien être.

    Ca ne sera peut têtre pas sous nos yeux, mais les générations futures pourraient en beneficier.

    En France où ailleurs, des gens sont morts pour faire de leur pays ce qu’il est de nos jours.

    Merci encore et ne vous découragez pas et repartir.

    Bonne chance

  • Le 22 mai 2012 à 00:10, par farakoba En réponse à : Point de vue : Le chemin du développement passe aussi par nos villages

    vraiment ce monsieur ne nous apprend rien pas d’eau potable pas d’ecole on le sait mais le pays connait des avancés dans plusieurs domaines. il est vrai que comparaison n’est pas raison, sinon j’ai la chance d’être ressortissant d’une zone frontalière à la fois avec le Mali et la Côte d’ivoire et j’avoue qu’en matière d’eau potable le burkina est largement en avance sur ses deux voisins. il est facile de jetter la responsabilité du retard de notre developpement aux générations passé que je salut d’ailleurs tout en oubliant que les génération futures nous feront la même chose. alors arrêtons de critiquer et d’acuser les braves générations passée car elles ont fait bien ce qu’elles ont pu avec peu de moyen. je vous invite à lire l’histoire du Burkina de 1919 aux indepandances.

  • Le 22 mai 2012 à 00:34 En réponse à : Point de vue : Le chemin du développement passe aussi par nos villages

    Ca brille !!! C est veste !!!! C est cravate !!!! Encore un pubert dans la réalité de son pays !!!!! Bon vent à toi !!!!! Tu peux même créer une structure pour recruter les enfants de rue de Ouaga... Ne vas pas loin.. Juste ton voisin à besoin de l aide et c est cela la réalité à Oauga...

    Bien à toi

  • Le 22 mai 2012 à 15:19, par Chat Cramé du Nayala En réponse à : Point de vue : Le chemin du développement passe aussi par nos villages

    je viens d’une part louer l’initiative et le sens patriotique de l’auteur, et d’autre part dire un mot ceux qui s’acharnent sur celui-ci.
    je loue la bravoure de l’auteur de vouloir partager de ce qu’il a vecu et je lui souhaite beaucoup de courage et j’espere que d’autres personnes suivront le pas.
    Alors pour ceux que se disent connaisseurs des conditions de vie des villageois ou des voisins en villes, tout en ironisant cet article, alors je leur dis qu’ils n’ont aucun sens de la vision des choses u du moins de ce que l’auteur veut nous interpeller.Ceci pour dire qu’un fait rapporté par un particulier n’est pas vu de la meme manière celui des médias.
    merci !

  • Le 15 avril 2013 à 05:04, par blablabla En réponse à : Point de vue : Le chemin du développement passe aussi par nos villages

    Tres bel article. Beaucoup de respect pour le souci, l’inquietude pour notre cher F-A-S-O Monsieur. Tout est bien qui debute bien. Ton interpellation( rentrer au pays) n’est pas la premiere du genre. Je pense que nous avons passee l’etape des pertinentes reflexions. Elles sont bonnes mais elles doivent etre assorties de solutions concretes, et d’exemples donnees a suivre. Qu’avez vous deja fait en ligne avec vos croyances et preches ? Quelles solutions aux problemes que vous soulevez avez vous proposer ? C’est la qu’il amener le debat il me semble. Felicitations avant tout pour avoir initier la reflexion

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