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ATTEINTES GRAVES À L’ORDRE PUBLIC À TOÉCÉ : 31 personnes interpellées

Publié le lundi 21 mai 2012 à 02h35min

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Le commandant du groupement de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS), Olivier Sanon, a coanimé, le 19 mai 2012 à Ouagadougou, un point de presse, avec des responsables de la police nationale, dont le directeur régional de la police de la région du Centre-Sud, le commissaire Issa Amed Sawadogo. Il s’est agi pour les conférenciers, de donner des éclairages sur l’interpellation de 31 personnes impliquées dans des manifestations violentes et d’atteintes graves à l’ordre public, suite à une contestation liée au choix du chef de Toécé, localité située à 80 km au Sud de Ouagadougou.

Interpellation de 31 personnes à Toécé pour manifestations violentes, atteintes graves à l’ordre public, suite à la contestation du choix du chef de la localité, ouverture d’une enquête suivie du dossier et transmission à la justice. Ce sont là, les principales informations fournies aux journalistes, samedi 19 mai dernier au camp de la CRS de Ouagadougou. Selon le directeur régional de la police nationale du Centre-Sud (dont relève Toécé), Issa Amed Sawadogo, c’est le 16 mai dernier que ses services ont été saisis, sur une affaire de chefferie contestée à Toécé, dans la province du Bazèga. Les contestataires s’opposent au choix du chef de cette localité, décidé par le Moogho Naaba et se sont signalés par des actes de vandalisme, troublant l’ordre public.

Aussitôt, trois équipes des éléments de la CRS, parties de Ouagadougou, ont été déployées sur les lieux pour ramener l’ordre. Ensuite, une mission de médiation engagée d’abord par les autorités locales et provinciales s’est soldée par un échec au bout de 48h. Et les manifestations de protestation ont repris de plus belle. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est l’utilisation, le 19 mai 2012, d’un tambour de guerre par les contestataires, destiné à appeler les habitants de 28 villages à rallier leur cause pour "attaquer" tous ceux qui sont hostiles à leur colère, y compris les éléments de la CRS déployés sur les lieux.

Au regard de ce fait gravissime, "les éléments de la CRS ont été obligés d’intervenir et suite à cette intervention, 31 personnes ont été interpellées dont le principal contestataire", a expliqué le commissaire Sawadogo. Pour sa part, le commandant de la CRS, Olivier Sanon, a indiqué que l’intervention du 19 mai s’est déroulée en situation de légitime défense et a été menée avec professionnalisme, l’opération n’ayant pas engendré de blessés. C’est lors des troubles précédents qu’un seul blessé a été constaté, selon les conférenciers. En plus du tambour de guerre, la CRS a saisi chez les contestataires, des armes blanches.

L’ensemble des troubles, depuis le 19 mai, a occasionné la destruction de sept concessions et d’une boutique selon les estimations, en termes de dégâts matériels. Les animateurs du point de presse ont rassuré que l’ordre a été rétabli, mais ont ajouté qu’un dispositif de sécurité se trouve sur place, pour parer à toute éventualité. Ils ont appelé la population au calme et au respect de l’esprit républicain qui doit prévaloir devant toute situation litigieuse.

Gabriel SAMA

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 21 mai 2012 à 04:35 En réponse à : ATTEINTES GRAVES À L’ORDRE PUBLIC À TOÉCÉ : Atteintes graves à l’ordre public à Toécé

    encore mes mossi avec leur affaire de chef de wc. meme pour etre chef du viiougho, mes gambakoix derange tout le Faso. vous ausi, vous n’ avez pas honte ? C’est a cause de vos cheffailleries que le San dans sa sagesse s’est eloigne loin, bine loin de vous. Moi je ne parle meme plus a mes petits mossi-la. C’est mon commis pointeur, eux ils l’appelent le Globe- Naaba mais pour moi il fait les course de ses patrons les plus grands lutteus sans courteau ni tamtams de guerre.

    Drabo Cheick Oumar, le Boss des Mossi

    • Le 21 mai 2012 à 13:32, par konmenim-moogo En réponse à : ATTEINTES GRAVES À L’ORDRE PUBLIC À TOÉCÉ : Atteintes graves à l’ordre public à Toécé

      Faut aller loin. Même dans tout petit village de tougan il ya ce problème de chefferie traditionnelle. Dans le Nahouri il ya eu des morts à cause de ce même problème. Arrêtes de parler de mossi si tu n’a rien à dire sur le sujet. Et en plus nous ne sommes pas tes mossis. Nous n’acceptons pas qu’un petit samo pieds nus nous appelle ses mossis.

      Ton commandant en chef
      Konmenim-moogo

  • Le 21 mai 2012 à 06:23 En réponse à : ATTEINTES GRAVES À L’ORDRE PUBLIC À TOÉCÉ : Atteintes graves à l’ordre public à Toécé

    La Compagnie Republicaine de Securite (CRS) est elle maintenant appelee Groupement de la Compagnie Republicaine de Securite ? Si tel est le cas, il faudra alors dire GCRS et non CRS comme on a l’habitude de le dire.

  • Le 21 mai 2012 à 07:31 En réponse à : ATTEINTES GRAVES À L’ORDRE PUBLIC À TOÉCÉ : Atteintes graves à l’ordre public à Toécé

    Non monsieurs les crs,ne dramatisons pas les choses.on am l’impression qu’il ya in conpreension ou injistice a quelque part.

  • Le 21 mai 2012 à 08:57 En réponse à : ATTEINTES GRAVES À L’ORDRE PUBLIC À TOÉCÉ : Atteintes graves à l’ordre public à Toécé

    Réaction énergique et salutaire pour que prévale l’ordre républicain, ces mesures sont à saluer. Il faut cependant s’attaquer au fond : la confusion engendrée dans les esprits par la promotion désordonnée (et dans la confusion des genres) de la chefferie. Il est plus que temps pour les politiciens irresponsables, et autres adeptes du culte du "NAAM" qui en jouent, de reprendre leurs esprits. Ils doivent renoncer à l’instrumentalisation de la chefferie traditionnelle qui, dans un Etat de droit, doit rester, et ne rester qu’un garant moral, une vigie éthique du vivre ensemble. Cet incendie avec lequel ils jouent ne menace pas qu’eux, malheureusement.

    Par ailleurs, il est réjouissant de constater que l’Etat peut veiller à ce que force reste à sa loi. Dès lors, on est en droit d’attendre l’application du même principe avec les mêmes célérité et énergie partout et au profit de tous. A cet égard, on attend avec impatience le sort que le même Etat réserve à ceux de ses citoyens récemment expulsés de MOGTEDO par certains de leurs compatriotes ; avec la complicité(au minimum tacite) semble-t-il, de certaines autorités locales. De cela aussi, hélas, les citoyens de la même communauté que les victimes de MOGTEDO, en ont l’habitude. Wait and see donc !!!!!!

  • Le 21 mai 2012 à 09:04, par simpos En réponse à : ATTEINTES GRAVES À L’ORDRE PUBLIC À TOÉCÉ : Atteintes graves à l’ordre public à Toécé

    Mare et mare à la fin de cette idiotie de chefferie traditionnelle sensée être le garant de la paix et qui est maintenant la principale trouble fête de nos cités. La solution est claire et limpide. Plus de chef traditionnelle. Plus jamais je dit. merde à cette situation. Qu’est ce qui se passe la ? ils se croit ou ces c... la ?

  • Le 21 mai 2012 à 12:02 En réponse à : ATTEINTES GRAVES À L’ORDRE PUBLIC À TOÉCÉ : 31 personnes interpellées

    Faites vous même le compte : combien de conflits ou rixes meurtriers avons nous connus ces temps-ci à cause de la chefferie ? Je trouve que l’exacerbation est due au projet de loi définissant le rôle des chefs traditionnels. Alors chacun apprête sa position ferme, quitte à le faire en enjambant des cadavres. Comment une chose supposée régler pacifiquement nos conflits sont si conflictuellement acquises. Mauvais augure pour l’avenir.

  • Le 21 mai 2012 à 12:48, par LE CHE En réponse à : ATTEINTES GRAVES À L’ORDRE PUBLIC À TOÉCÉ : 31 personnes interpellées

    il faut qu’on éloigne la chefferie de la politique completement

  • Le 21 mai 2012 à 13:03, par Hey En réponse à : ATTEINTES GRAVES À L’ORDRE PUBLIC À TOÉCÉ : 31 personnes interpellées

    Je dis au gouvernement de faire attention, et de faire prévaloir les loi de la république avant qu’un drame ethnique ne fasse sombrer le Faso dans un bain de sang terrible.

    Je ne suis pas contre les traditions mais il est grand temps que le pouvoir actuelle se réveil et repositionne la chefferie traditionnelle dans un domaine culturel et pas plus.
    Gardons en mémoire les génocides au Rwanda et bien d’autres massacres au nom de l’ethnie.

    Les troubles de la chefferie traditionnelle commencent à être fréquent : Le cas de Boussouma est encore dans nos mémoire...

    A bon entendeur : Salut

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