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Tapis d’honneur à l’artiste…- « Duny Yaam », Groupe de rap burkinabè : Une société qui se soustrait de sa culture est vouée à l’échec

Publié le vendredi 18 mai 2012 à 02h29min

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Les dures épreuves auxquelles ils ont fait face ne leur ont pas fait plier l’échine. Révélés aux mélomanes burkinabè en 2008 avec l’album « Inch Allah », Sawadogo S. Pierre et Ouédraogo Kasssim, respectivement Saw-Py et Kasseem comme nom d’artiste forment le groupe « Duny Yaam ». Ce premier numéro de « Tapis d’honneur à l’artiste… », est allé à la découverte des « natifs » du secteur 23 de Ouagadougou (Tanghin). Dans cet entretien à bâtons rompus, Saw-Py et Kasseem passent en revue la vie du groupe et nous soufflent ... sur ce qui est attendu dans les jours à venir.

Comment va Duny Yaam ?

Saw-Py : Duny Yaam se porte bien, il va à merveille (rires)

Comment le nom « Duny Yaam » est-il né ?

Kasseem : C’est venu naturellement. Au départ il y a eu plusieurs noms : Yiriba, La Correction etc. Et après, on s’est assis et on a dit qu’il fallait qu’on réfléchisse à un nom un peu atypique qui a beaucoup de sens. Ainsi est né « Duny Yaam » qui veut dire littéralement en langue locale « la volonté du monde, la sagesse du monde, le fait d’être prédisposé à faire quelque chose. Savoir comment agir et à quel moment… ? »

Visitons votre parcours à travers le premier album qui continue de faire…

Kasseem : Sincèrement, le parcours est satisfaisant. On ne regrette pas d’avoir réalisé l’album. Nous y avons investi notre sérieux, car la musique est un métier à part entière. C’est aussi un combat de longue haleine et nous essayons de maintenir le cap. On est d’autant plus galvanisé surtout qu’il y a un réel accompagnement des hommes de médias, des fans et du public. Pour le respect de toutes ces composantes, nous tenons bon pour viser encore plus loin.
Saw-Py : Avec tous les acquis qu’il vient d’évoquer, on est arrivé à penser déjà ce qu’on va faire demain et c’est cela le plus important. Ce n’est pas évident, quand on est à son premier album. En même temps, avoir une place dans le cœur des mélomanes est une lourde charge qu’il faut savoir assumer pour ne pas les décevoir. Et nous en sommes conscients dans notre travail quotidien. Qu’à cela ne tienne, si on a pu par moment tendre la main à un ami ou à un frère dans notre jeune parcours, c’est déjà bien. Le reste, l’avenir nous le dira.

Pour un « album test », quel a été votre sentiment lorsque vous avez senti votre ‘’adoption’’ par le public burkinabè et hors des frontières ?

Saw-Py : Il faut avoir le courage de le dire, quand on sortait notre album, c’était plus par passion. On ne s’attendait pas du tout à un tel engouement. Comme on le dit, le succès en musique tient compte de plusieurs facteurs. Tu peux être sûr de ton produit et à l’arrivée, le résultat n’est pas celui attendu et vice-versa. On rend donc grâce à Dieu et on dit merci aux hommes de médias, aux fans et au public pour la marque de confiance placée en notre travail.

Dans quelles conditions avez-vous travaillé sur votre premier opus ?

Saw-Py : C’est une très belle question (rires). Ça n’a pas été facile. Je crois que mon binôme à quelques témoignages à donner dans ce sens il étouffe de rires).

Kasseem : Je crois que c’est comme toute entreprise hein, quand on commence ce n’est pas du tout facile. Mais l’essentiel, c’est de n’est pas baisser les bras quand survient la moindre difficulté. Pour revenir à notre cas et pour parler franchement, ce n’était pas gagné d’avance. D’abord, pour avoir le studio, ça n’a pas été du tout facile. Je me souviens, en 2007, on a eu un petit financement qu’on était obligé de tout injecter dans le studio. A notre risque et péril bien sûr et ce, malgré qu’on avait aussi d’autres besoins primaires à satisfaire. Il fallait donc opter soit d’aller en studio soit de faire autre chose. Alors, nous sommes allés payer pour 3 titres et c’est finalement 2 qu’on a pu enregistrer. Le 3ème n’a pu l’être parce qu’avec le temps, un ami commun à nous, à écouter notre maquette et a proposé son studio. C’est un peu dans ces conditions que nous y avons pu enregistrer l’album. Mais il faut dire qu’au départ, ce n’était pas pour faire un album, c’était juste pour quelques titres. Car Nikiéma Michel St Pierre (Michou) puisque c’est de lui qu’il s’agit était à ses premiers pas dans le domaine de l’arrangement et n’était pas très rassuré du résultat qui pouvait en sortir. Mais au fil du temps, les choses se sont dessinées surtout avec le concours de musiciens chevronnés tels Jacob Salem Kuilbila, Ivan... Il faut dire aussi qu’il y avait une ambiance bonne enfant qui régnait au studio… C’est ce peut-être pourquoi on y a pu réaliser des choses formidables.

...Donc au départ, vous n’étiez pas parti pour faire sortir un album ?

Kasseem : Dire « non » aussi, c’est trop dire. Mais en réalité, on n’était pas prédisposé à faire sortir un album. On savait qu’un jour on allait le faire mais rien ne s’y prêtait. Finalement on a pu réaliser 12 titres parmi lesquels on a choisi 10. Je me rappelle, le premier titre qu’on avait enregistré était une reprise du morceau « Africa » d’Alpha Blondy. Dès qu’on a commencé l’enregistrement, le propriétaire du studio Michou) tout d’un coup à couper l’instrumental et à crier : « Mais où étiez-vous tout ce temps avec ces qualités… ? » Il nous a par la suite galvanisé et nous a demandé de continuer à travailler. C’était vraiment la main de Dieu…

Est-ce que le nom de l’album « Inch Allah » vient de ce parcours… ?

Saw-Py : Rires. Oui on peut le dire… Et Inch Allah pour tout simplement dire, s’il plaît à Dieu. Comme il l’a dit, avec tout ce parcours, ce n’était pas évident. Les conditions étaient difficiles. N’eut été la passion, on aurait pu baisser les bras. Mais à un certain moment, on s’est dit, Inch Allah, ça va aller.

Comment s’est faite la rencontre Sawadogo S Pierre et Ouédraogo Kassim ?

Saw-Py : Il faut dire qu’on habitait le même quartier (Tanghin, secteur 23). C’est à travers des « Sound system » qu’on s’est connu. On s’est rendu compte qu’on partageait certaines valeurs et qu’on pouvait être complémentaire. C’était autour de 2003-2004 ; ce qui a abouti au premier album en 2008.

Pourquoi avez-vous opté de vous lancer dans le Hip-hop malgré l’éclatement de l’environnement musical avec les tendances coupé-décalé et ses dérivées ?

Kasseem : Je crois que l’option de chaque artiste ou groupe d’artistes vient de son expérience, de son vécu quotidien, du message qu’il entend faire passer et également de l’objectif qu’il poursuit. Et nous, nous n’avons pas voulu faire de la musique pour parler seulement de la belle vie. C’est aussi et surtout pour parler des lots quotidiens de souffrances des hommes dans la société, des difficultés que les gens essaient de braver chaque jour que Dieu fait. Quand on est un produit de la société, on ne peut que se faire porte-voix de cette société-là.

Saw-Py : Je crois que chaque tendance à sa place dans la société. Après une semaine de dur labeur par exemple, on a besoin de se bouger un petit peu question de décompresser. Mais cela ne doit pas faire de nous des fêtards car en toute sincérité je crois qu’on gagnerait à plus réfléchir qu’à danser. Je trouve qu’on doit vraiment privilégier la recherche de solutions aux difficultés quotidiennes qui se posent à la jeunesse par exemple. On ne doit pas être fatigué de réfléchir quitte-à y consacrer toute sa vie car, de toutes les nations qui se sont développées, des hommes et des femmes y ont donné de leur temps donc de leur vie. Également, nous nous sommes dit que des pays ont travaillé dur pour asseoir leur musique qui n’est autre que le reflet de leur identité, de leur culture. Pourquoi pas nous ? Nous avons des potentialités pour cela. Notre terroir est riche05 Il suffit qu’on y mette des nôtres et que nous croyions et défendons nos valeurs musicales.

Et je crois surtout que nous, jeunes, devrions jouer un rôle prépondérant dans cette mission si tel est qu’on aspire à un développement certain et harmonieux car la culture en est un pan important. Une société qui se soustrait déjà de sa culture est vouée à l’échec. Au Burkina, on a beaucoup à revendre. A l’interne on ne le perçoit pas. C’est de l’extérieur qu’on le comprend mieux. Et c’est avec cette fermeté de contribuer à vendre et à promouvoir cette richesse culturelle que nous sommes arrivés dans la musique.

Des artistes vous ont-ils influencés… ?

Saw-Py : Ah oui05 Déjà dès le bas âge, on interprétait Alpha Blondy mais aussi certains devanciers du mouvement zouglou comme Bilé Didier. On a dansé sur les rythmes de Bob Marley, d’U-Roy, Culture, Burning Spear… Côté hip-hop, on peut citer les Wu-Tan Clan, 2pac, BIG, le groupe IAM, le Saïan Supa Crew... On a aussi d’autres grands noms de la musique pas forcement Hip Hop ou Reggae comme Bembeya Jazz, Salif Kéita, Zèdess, Nick Domby, George Ouédraogo…

Quels sont les thèmes que vous avez abordés et dites-nous quel titre à marquer chacun et pourquoi ?

Kasseem : Ce sont des thèmes sociaux : l’espoir, la souffrance, l’amour, l’union...
Saw-Py : Le titre qui m’a le plus marqué c’est « M’bissongo », le titre avec Victor Démé. Je revois à travers ce titre, comment un matin on est allé chercher le grand-frère Victor Démé. Ensuite, nous sommes allés au studio. L’ambiance ce jour-là était de taille et l’inspiration aussi car c’était en même temps les retrouvailles après des mois passés les uns loin des autres show-business oblige. Et d’ailleurs c’était le premier titre repris avec des instrumentistes. C’était vraiment tout un ensemble surtout quand je repense aux premières phrases de Victor Démé, fortes et le thème lui-même touchant. Mais n’empêche que chaque chanson à une histoire propre à elle-même. Quand je prends par exemple le titre Inch Allah, je pense tout de suite aux étalons cadets qui en ont sous la houlette de Monsieur Dargani fait leur hymne et ça me fait chaud au cœur. A les voir tous ensemble reprendre la chanson avant, à la mi-temps et après chaque match, c’est plus qu’une joie, c’est un bien être.

Kasseem : Moi, je dirai que chaque jour que Dieu fait je découvre quelque chose de nouveau dans l’album. Par exemple, le titre qui m’a récemment marqué, c’est « Union ». Par rapport au thème et au regard de l’hypocrisie qui mine aujourd’hui les relations humaines.

On a ouï-dire que le second album est presqu’opérationnel…

Saw-Py : C’est vrai. L’album est presque prêt parce que tout ce qui concerne le studio est déjà fini à 95% (enregistrement, mix, mastering, ect). On vient de finir même la vidéo (clip) et on attend la duplication et la sortie officielle.

Le public doit patienter jusqu’à quand ?

Saw-Py : Pour nous, c’est un challenge. Parce que quand tu sors un premier album qui a eu un parcours comme celui qu’a connu « Inch Allah », il y a quand même lieu de se poser des questions en ce sens que celui qui suit doit être une confirmation. Raison pour laquelle on se donne beaucoup plus de chance pour ne pas décevoir tout ce public qui nous fait confiance. Ce mois de mai nous situera beaucoup plus sur la date. Mais je tiens à dire qu’on n’en a pas pour longtemps. Inch Allah, ça fait maintenant 4 ans et je sais que le public nous attend.

Quatre ans déjà ? On ne dirait pas au regard….

Saw-Py : Effectivement, quand on dit 4 ans, les gens sont étonnés parce que l’album continue son chemin. Et du coup, c’est une pression de plus sur nous parce que cela voudrait en même temps dire qu’on doit bosser très dur pour confirmer avec l’album à sortir. Je demande aux fans et aux mélomanes d’acheter, d’écouter attentivement les titres du prochain album, en espérant que chacun y trouve son goût parmi les titres. Aussi et surtout je demande à tous de nous faire part de vos différents critiques afin que de nos insuffisances, nous puissions en tirer les enseignements nécessaires pour en faire des acquis.

Il contiendra combien de titres ?

Kasseem : 12 titres et 2 remix. Par la demande de la production, nous avons repris les titres « Inch Allah et M’Bissongo » pour un souci de promotion hors de nos frontières.

L.N : Les mêmes thèmes sociaux abordés ?

Kasseem : Oui, parce qu’on ne peut pas les épuiser. Il y a également de nouveaux thèmes à découvrir à travers des « feat » avec d’autres artistes. C’est à découvrir…

Saw-Py : Ce sont des thèmes pour sensibiliser, pour attirer l’attention des uns et des autres sur un certain nombre de choses.

Quels sont les artistes qui ont participé sur l’album ?

Kasseem : Nous avons bénéficié de la collaboration d’artistes tels Dudenjeudi, mai 18, 2006j, Iron Bender, Rasty, Ismo du groupe Vitalo, Nindia du groupe Les Playerz, Al Kabor du groupe Dumba Kultur, Nash Côte d’Ivoire) sur le titre fils d’Afrique et Smarty du groupe Yeleen sur le titre To be free. Bref, il y en a assez et nous leur disons grand merci pour cette grande contribution.

En attendant, peut-on avoir le nom du futur album ?

Saw-Py : L’album va s’appeler « Dounia » (le monde, ndlr). C’est notre regard à travers le monde.

Vos rapports avec les hommes du monde du showbiz national ?

Saw-Py : On a de très bons rapports. Nous luttons tous pour la même cause, donc il y a une certaine complicité et complémentarité. C’est comme un bataillon, quand vous allez en guerre ce n’est pas pour que les éléments du bataillon s’entretuent. C’est pour atteindre l’objectif de guerre. On travaille en symbiose avec tout le monde.

Dans quelles conditions l’album a été préparé ?

Kasseem : Avec pression. Et c’est normal. On se demande si le public va aimer. Et ça crée une pression de plus.

Pas la pression de la galère du départ !

Saw-Py : Rires. C’est en réalité le stress. Le stress est naturel et quel que soit le nombre d’album, on a toujours le stress. Parce qu’on a envie de bien faire et surtout de mieux faire.
Kasseem : On a eu la chance de travailler avec de bonnes personnes et cela nous a facilités la tâche aussi. C’est un élément très important, l’ambiance dans l’enregistrement d’un album.

C’est quel studio ?

Kasseem : C’est « Blaxound Ouaga », en collaboration avec le Studio Blaxound à Paris. C’était donc dans de bonnes conditions. Il est bien de souligner qu’on a bénéficié de toute la confiance de la production dans ce projet.

Comment composez-vous vos chansons, en groupe ou individuellement ?

Saw-Py : Tout y passe et surtout on n’est pas fermé aux critiques constructives. C’est-à-dire que l’autre à le droit de mieux comprendre ce qui se trame sur tes lignes. Il n’y a pas de super parolier ni de super chanteur. Et ce qui est encore plus intéressant c’est que tous deux, nous avons appris à chanter comme à rapper du coup on a une grande marge de manœuvre et une certaine aisance dans la composition. Quand Kasseem par exemple fait une trouvaille, il a à peu près une idée de ce que je peux apporter et vice-versa. Et la plupart de nos chansons sont composés en studios. Sur scène également, chacun sait ce qu’il doit faire. C’est automatique.

Des couacs souvent… ?

Saw-Py : ça ne manque pas. Et cela est souvent dû au stress et au fait qu’on travaille sous pression. L’essentiel est que chacun sait qu’on a un intérêt commun à défendre. Nous sommes d’abord des amis avant d’être des artistes.

Musique rime aussi avec junte féminine. Comment Duny Yaam gère-t-il la question ?

Saw-Py : C’est vrai que les artistes sont exposés. Ce ne sont pas seulement qu’aux femmes. Il y a aussi la drogue et autres vices. Mais c’est à chacun de savoir se tenir face à toutes ces réalités. Je crois que la société a ses normes et ses valeurs qu’il faut respecter. Il faut faire la part des choses entre sa personnalité et sa profession. C’est difficile, parce que c’est la même personne, mais il faut arriver à le faire sans pour autant frustrer qui que ce soit.
Kasseem : Je dirai que musique rime aussi avec humanité, compliments. C’est à chacun de savoir gérer tous ces aspects et d’avoir la tête sur les épaules. On a un objectif à atteindre et il faut viser rien que cela.

En attendant le prochain opus, quel message ?

Kasseem : On ne peut que dire merci au public. C’est très important. Les gens nous encouragent, nous accompagnent, nous font des ‘’douaou’’ (bénédictions). Partout où nous sommes, nous pensons à toutes ces personnes qui ne nous connaissent qu’à travers le petit écran mais qui réellement constituent le fondement véritable même de notre fierté. A toutes ces personnes, vont nos souhaits de belles intentions du monde.

Saw-Py : C’est une occasion pour nous de nous excuser auprès de tous ceux qui auraient pu être frustrés par un de nos comportements quelconques, que ce soit en prestation ou dans la vie quotidienne. Vous savez, à force de vouloir faire plaisir à tout le monde, de vouloir vouer son respect à l’égard de chacun, il peut arriver qu’on soit mal compris. Duny Yaam, c’est l’esprit d’humanisme.
Je leur demande également de nous accompagner car sans eux Duny Yaam n’est rien.

Nos remerciements vont à Dieu le miséricordieux pour nous avoir donné le souffle de vie et pour nous avoir orienté. Remerciements à N.O.A PROD pour la confiance en nous placée. Remerciements nourris aux hommes de médias, aux animateurs et à tous les promoteurs de la culture burkinabè. Chacun, de son côté, essaie de contribuer à hisser le flambeau de la musique burkinabè et cela est appréciable. Pareils remerciements d’ailleurs à tous nos fans et aux mélomanes. Enfin nos remerciements vont à tous ceux qui, de prêt ou de loin, au quotidien, nous donnent un coup de main. Que la lumière de Dieu guide nos pas !

On invite tout le monde à écouter et à soutenir la musique burkinabè, chose qui garantira son essor. Aujourd’hui, on ne peut pas espérer mieux si on n’a rien de solide à proposer. Il n’y a pas de mérite à écouter, pire à chanter, tout temps, une musique qui nous vient d’ailleurs au détriment de la nôtre. On a de la matière au Burkina, pour peu qu’on y croit. C’est d’ailleurs l’occasion d’inviter la classe dirigeante de notre pays à s’investir dans la culture, dans la musique. Car autant nous prenons du plaisir à plébisciter des icônes venues d’ailleurs, et bien nous nous devons par la même d’en ériger, rien que pour la beauté du donner et du recevoir. En somme, travaillons à ce que la génération future soit fière de nous parce qu’ayant laissé un héritage dont elle se fera le garant.

Adresses Duny Yaam : Myspace.com/dunyyaam

Facebook duny yaam

E-mail :(dunyyaam@live.fr )

DUNY YAAM, musicalement vôtre !

Ben Hamed OUEDRAOGO pour Lefaso.net

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