Action contre le bégaiement au Burkina (ACB) : Consultations gratuites de deux orthophonistes françaises
Dans le cadre de la célébration de la troisième journée mondiale du bégaiement dans notre pays, l’Association Action contre le bégaiement (ACB) organise des activités du 26 au 30 octobre 2004. Au programme, il y a une formation, des consultations gratuites et une conférence publique.
Pour la plupart des gens, prendre la parole est un geste simple, mais pour beaucoup d’autres cela relève du martyr.
Le bégaiement est un problème de communication ayant des conséquences dramatiques. En effet, il a un impact négatif sur la scolarité de l’enfant, l’adolescence du jeune et la vie socio-professionnelle de l’adulte.
C’est en raison de ce constat que depuis 1995, est célébrée chaque année la journée mondiale du bégaiement.
Au "Pays des hommes intègres", il y a eu la création d’une association depuis 2002. Celle-ci est née à cause du trouble lié à la gêne, la honte, la fatalité, la stigmatisation et la discrimination des bègues.
N’oublions pas les bègues
Il ne faut à aucun moment oublier que ceux qui souffrent du bégaiement sont une partie intégrante de notre population. Ils sont estimés à quelque 120 000 individus au Faso alors que les statistiques mondiales font état de l’ordre de soixante (60) millions de personnes victimes de ce trouble de la parole, caractérisé par le fait de répéter involontairement ou de ne pas pouvoir prononcer certaines syllabes.
Comme pour nous donner un coup de pouce dans ce combat, deux éminentes personnalités sont depuis quelques jours dans nos murs.
Il s’agit de Mme Anne Marie Simon, orthophoniste, chargée de cours à Paris (France), attachée au laboratoire pathologique du langage à l’Inserm, membre de l’Association internationale des thérapeutes des troubles du langage (IFA) et fondatrice de l’association parole bégaiement en France.
Cette dernière est accompagnée de Mme Sylvie Brignane, orthophoniste à Lyon et membre de l’association parole bégaiement en France.
Ces deux dames vont non seulement former des personnes qui prendront en charge plusieurs personnes atteintes du mal, mais elles vont aussi procéder à des consultations gratuites. Une conférence publique est prévue pour le 30 octobre 2004 au centre culturel français Georges-Méliès.
L’ouverture de toutes ces rencontres était placée sous le présidence de M. Jean-Baptiste Zoungrana, représentant le ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale.
Pierre Tapsoba
L’Observateur