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François Hollande : Difficultés hors norme pour président « normal »

Publié le mercredi 16 mai 2012 à 01h44min

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C’est aujourd’hui 15 mai 2012 que le nouveau locataire de l’Elysée entrera en fonction. Une passation de pouvoir entre Nicolas Sarkozy et François Hollande suivie de l’investiture proprement dite du 7e président de la Cinquième République, le tout dans la droite ligne des mœurs républicaines françaises. Dans la foulée, il nommera son Premier ministre avant de s’envoler pour Berlin, où l’attend Angela Merkel, l’autre moitié du tandem franco-allemand. Cette prise de contact s’annonce délicate sur fond de crise financière et de divergences sur la renégociation ou non du traité de discipline budgétaire.

Pas de répit donc pour le président, qui n’aura pas eu le temps de fêter sa victoire : élu le 6 mai dernier sur un score serré de 51,6% des voix, François Hollande n’a pas attendu d’être revêtu de l’écharpe tricolore pour investir ses nouvelles fonctions ; déjà le 8 mai, il était aux côtés de Nicolas Sarkozy pour commémorer la victoire sur l’Allemagne nazie, et plus tard dans la semaine, on l’a vu tour à tour en entretiens avec les présidents du Conseil européen et de l’Euro- groupe ou encore se rendant chaque matin au bureau, installé dans ses anciens locaux de campagne, sans doute pour être en avance dans le traitement de quelques dossiers brûlants de l’heure.

Bref, ce fut une semaine chargée pour celui qui, jusque-là, se préparait à assumer un quinquennat placé sous le signe du « changement maintenant » avec pour point d’orgue cette journée du 15 mai 2012, durant laquelle François Hollande endossera son costume de président « normal ».

Une semaine chargée certes, mais pas aussi intense et décisive que celle qu’il entame aujourd’hui, car, dès demain, le nouveau gouvernement sera connu. A peine aura-t-il réuni son premier conseil des ministres que le locataire de l’Elysée sera en partance pour l’outre Atlantique, où l’attendent ses pairs du G8 et de l’Otan.

D’ores et déjà aujourd’hui donc, on pourra voir le maçon au pied du mur avec face à lui les interrogations des principaux partenaires de la France et les attentes aussi exorbitantes que pressantes de ses propres compatriotes.

Sans attendre, François Hollande devra sortir le grand jeu et peut-être même arrondir les angles au sujet de certaines de ses promesse électorales, comme celle de « la République exemplaire ».

S’il y a un aspect de sa politique qui intéressent les Africains, c’est, bien sûr, la question récurrente de l’immigration. On parle déjà de mesures symboliques, telles que l’éventualité d’une suppression du ministère de la Coopération, voire même de la cellule africaine de l’Elysée. Quel impact pourraient avoir de telles mesures sur la réalité des relations entre l’Hexagone et son ancien pré carré ? insignifiant, voire même nul, car l’expérience a montré que les gouvernements de la Cinquième République, qu’ils soient de gauche ou de droite, se sont toujours plus ou moins accommodés des privilèges comme des aléas de la Françafrique.

H. Marie Ouédraogo

L’Observateur Paalga

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