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Cas sur Table… : J’accuse...

Publié le mardi 15 mai 2012 à 01h59min

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"Attendez ! Il faut laisser les gens manger d’abord". Lorsque ce bout de phrase est adressé à des enfants, ça heurte moins le bon sens. Surtout lorsque l’auteur de la phrase a affaire à un enfant bien appris (bien éduqué). Sinon, on te réplique seulement : " Et moi, je ne suis pas quelqu’un ? ". Mais lorsqu’elle est adressée à de grandes personnes, et dans un milieu public, sincèrement, ça dérange. Pas seulement celui qui est ainsi interpellé. Tout simplement parce qu’on porte atteinte à un être humain par là où il ne faut pas. Ne dit-on pas qu’il faut éviter le ridicule autour de certaines choses dont le ventre (la nourriture) ? La chose est devenue monnaie courante. Après les cérémonies, on entend souvent des organisateurs crier sur des hôtesses, chauffeurs et/ou des hommes de tenue de " laisser les gens (autorités, ndlr) manger d’abord " avant qu’eux ne puissent mettre quelque chose sous la dent.

Si cette situation est compréhensible pour le besoin de chacun de prendre au sérieux ses tâches, et d’avoir du respect pour l’ordre des choses, la manière d’interpeller manque le plus souvent de " diplomatie ". Car, lorsque la main d’un adulte est saisie sur une assiette de gâteau ou sur une caisse de boissons pour l’en empêcher de se servir, et dans un milieu public, ça ne fait pas du tout honneur, ni au " faiseur " encore moins au " frustré ". On peut comprendre que pour des raisons d’harmonie et de principes, on interdise à des hôtesses, à des agents de sécurité, à des chauffeurs et autres personnels de soutien à une organisation de se servir en même temps que les invités.

Mais cela se prépare à l’avance. Dans de telles situations, on met chacun en état de tenir le coup, tout en prenant aussi le soin de leur réserver de quoi manger après que les invités fussent partis. On ne dit pas à un être humain qui a tout donné pour le succès d’une activité, parfois bénévolement d’ailleurs, d’espérer qu’il y ait un reste dans le repas des invités pour se mettre quelque chose à la bouche. Il arrive que ces personnes de soutien passent par " ces privilégiés " pour avoir ne serait-ce que le moindre sachet d’eau à se mouiller la gorge. Le comble, c’est lorsque des autorités (directeurs et même parfois des hautes autorités) luttent pour réclamer aux organisateurs la " place de seul maître à bord " sur la nourriture. Ils ne se gênent même pas pour faire comprendre aux " subalternes " que ce sont eux d’abord avant les autres.

Ce qui se traduit d’ailleurs, le plus souvent, dans le comportement de ces " boss " avec leur chauffeur. Lorsqu’un cadre de l’administration est capable d’effectuer un voyage avec son chauffeur sans chercher à savoir si celui-ci a mangé ou pas pendant que lui a passé le temps à “se mettre " de tout ce qu’il veut, ça pose un problème de bon sens et de responsabilité.

Si c’est de cette façon que chacun doit tirer son autorité, c’est qu’il y a matière à éduquer encore nombre d’individus que rien sur terre n’est immuable. " Arrêtons de faire à l’autre ce qu’on ne souhaiterait pas qu’il nous fasse ". Il faut voir loin pour comprendre que le vent change sans cesse de direction. Aujourd’hui on regarde les autres de haut, demain ce peut l’être du bas.

Kader PALENFO

Le Progrès

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Vos commentaires

  • Le 15 mai 2012 à 07:11 En réponse à : Cas sur Table… : J’accuse...

    je suis chauffeur, tu manges me laisser. tu sors, je creve les pneux ou du moins, je degonfle les pneux et on dort l- bas. Juste parce que je ne suis pas tueur sinon j’allais t’effacer contre un cailcedrat. Ingrat et bete de directeur.

  • Le 15 mai 2012 à 09:08, par eltog28 En réponse à : Cas sur Table… : J’accuse...

    Ah là vous touchez à un point sensible. On se demande souvent si ces directeurs et autres mangent à leur faim chez eux à la maison. Tenez lors du lancement officiel des travaux de bitumage de la route Dédougou-Nouna+ bretelle Djibasso-frontière Mali,présidé par LAT, le gouverneur avait offert un pot aux invités juste après le lancement.Mais je vous dis que ce jour j’ai été très déçu car j’ai vu des DR, pr qui j’avais le plus grand respect, se bousculer juste pour arracher une cuisse de poulet. Et le comble c’est qu’ils se sont bousculer jusqu’à attirer l’attention de LAT et de quelques ministres qui étaient aussi présent, au point où un des organisateurs les a sommé de se mettre en rang comme au primaire pour se faire servir. Et là encore c’était les bousculades pour être devant. Franchement depuis ce jour quand je croise ces DR je suis tout simplement dégouté.Si ces gens qui sont unpeu au dessu du burkinabé moyen se comportent ainsi, jai peur pr mn pays car finalemen du pauvre au riche sè le même combat : le ventre !!

  • Le 15 mai 2012 à 10:21 En réponse à : Cas sur Table… : J’accuse...

    J t respecte mon frère. Tu as dit ce que je pensais...

  • Le 15 mai 2012 à 11:41 En réponse à : Cas sur Table… : J’accuse...

    Je croyais que cette règle élémentaire était assimilée par nos autorités politiques. S’il faut faire une piqûre de rappel c’est que vraiment ces autorités n’en valent pas la peine. Le mal est donc plus profond que visiblement béant.

  • Le 15 mai 2012 à 14:30, par Nerwaya En réponse à : Cas sur Table… : J’accuse...

    La solution : ne plus donner à manger. Offrir une prise en charge acceptable à chaque membre de la délégation quel que soit son rang pour assurer les différentes dépenses.

  • Le 15 mai 2012 à 18:27, par article 37 En réponse à : Cas sur Table… : J’accuse...

    il ya un proverbe qui dit : qu’un vieux con, ça commencer depuis son enfance.laissons leur titre d’autorité et prenons leur rôle de chef ou père de famille. quelle honte !!! a OHG ils se sont bousculés sur la bouffe jusqu’à certains ont perdu leur médaille. si le ridicule tuait ???

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