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Comité de l’Information des Nations Unies : La contribution du Burkina Faso à la 34è session

Publié le lundi 14 mai 2012 à 13h48min

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Pour cette 34è session, la délégation du Burkina Faso a été conduite par l’Ambassadeur Der Kogda, représentant permanent du Burkina Faso auprès des Nations Unies.

Le Burkina Faso a participé, du 23 avril au 6 mai 2012 à New York, à la 34è session du Comité de l’Information des Nations Unies. A l’occasion, la délégation a prononcé une déclaration au nom du Mali, du Niger, du Tchad et du Burkina Faso. L’objectif de cette déclaration était de montrer le travail remarquable fait par le Centre d’Information des Nations Unies de Ouagadougou dans la diffusion de l’information et de faire un plaidoyer pour le renforcement de ses capacités en personnel, en matériels et en ressources budgétaires conséquentes.

Le Comité de l’Information des Nations Unies a pour mission, entre autres, de promouvoir l’instauration d’un nouvel ordre mondial de l’information et de la communication plus juste et plus efficace, destiné à renforcer la paix et la compréhension internationale fondé sur la libre circulation et une diffusion plus large et équilibrée de l’information. Il est chargé de faire des recommandations sur le sujet à l’Assemblée générale, d’évaluer et de suivre les efforts déployés et les progrès réalisé par le système des Nations Unies dans le domaine de l’information et de la communication.

C’est dans ce but que le Comité tient chaque année une session afin de faire le point de sa mission. Pour cette 34è session, la délégation du Burkina Faso était conduite par l’Ambassadeur Der Kogda, représentant permanent du Burkina Faso auprès des Nations Unies et comprenait Ibsen Koné, chef de Cabinet de Mme Nadine Traoré, directrice des Organisations internationales représentant le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale et Mme Marguerite Blegna, directrice de la communication et de la presse, représentant le ministère de la Communication. Les travaux ont consisté en un débat général au cours duquel les délégations ont exprimé leurs préoccupations sur l’état de la politique mondiale de l’information et formulé des propositions d’amélioration de la diffusion et de l’accessibilité de l’information.

Les délégués du Burkina Faso ont pris part activement aux travaux, tant au sein du groupe de travail, que lors du débat général pour, surtout, défendre les intérêts du centre de Ouagadougou. Dans son intervention, Der Kogda a rappelé le rôle du département de l’information en tant qu’outil indispensable de soutien à l’action des Nations Unies dans le monde. En effet, la circulation rapide de l’information sur les activités des Nations Unies a favorisé la sensibilisation des populations locales sur les questions de la paix, du développement et des droits de l’homme. Le Centre de Ouagadougou basé au cœur des pays du Sahel, couvre le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad. Cette couverture permet au Centre de jouer un rôle d’alerte et de plaidoyer concernant les préoccupations spécifiques des quatre pays, notamment en matière de lutte contre la pauvreté, l’insécurité alimentaire, les catastrophes naturelles telles que la sécheresse, la famine et les attaques des criquets acridiens.

Aujourd’hui, ce centre se révèle être un dispositif par excellence, de sensibilisation et de prévention, par la réalisation et la diffusion d’émissions télé et radio, en collaboration avec les chaines nationales des quatre pays, telle que Canal ONU au Burkina Faso. Il contribue aussi à la lutte contre certains fléaux que connaissent ces pays dont les violences faites aux femmes, le trafic de la drogue, le trafic et le travail des enfants...

Un appui au centre de Ouagadougou pour plus d’efficacité

C’est conscient de ce rôle que les gouvernements des quatre pays concernés apportent leur soutien au centre de Ouagadougou. Le Burkina Faso a mis à la disposition du Centre des locaux et lui offre régulièrement des accès à la radio et à la télévision. En outre, avec l’ensemble du Système des Nations Unies au Burkina Faso, le Centre est un des partenaires-clé du gouvernement dans le cadre de l’atelier de restitution des travaux des sessions de l’Assemblée générale de l’ONU, organisé chaque année à Ouagadougou. Au regard de ces multiples efforts, l’Ambassadeur du Burkina Faso a fait un plaidoyer en vu d’un appui supplémentaire de la part du département de l’information pour permettre au centre d’information de Ouagadougou de renforcer ses capacités opérationnelles et d’accroître son efficacité.

Les déclarations des autres délégations ont porté essentiellement sur le contenu de l’information fournie par le département de l’information et sur son accessibilité aux publics. Concernant le contenu de l’information, les délégations se sont félicitées de la médiatisation effective des thématiques majeures à l’ordre du jour de l’agenda international, notamment les questions relatives au maintien de la paix, au développement, aux droits de l’Homme, à la lutte contre les violences à l’égard des femmes, etc.

Elles ont, en outre, salué l’engagement du département en vue d’un traitement plus équilibré de l’information entre les six langues officielles de l’ONU, notamment en ce qui concerne les publications, les diffusions et les affichages sur le site web. Toutefois, les délégations ont exhorté le département à persévérer dans ses efforts car la parité linguistique est loin d’être atteinte, au regard du déséquilibre toujours très prononcé en faveur de l’anglais. Elles ont recommandé de traduire les communiqués de presse dans les six langues officielles de l’ONU. Relativement à l’accessibilité à l’information, les délégations ont relevé le dynamisme du département à saisir les opportunités qu’offrent les nouvelles technologies de l’information et de la communication, dont l’internet, et les réseaux sociaux pour renforcer ses capacités de diffusion de l’information et de la communication.

Cependant, se référant à la persistance du fossé numérique entre les Etats, ils ont invité le département à jouer un rôle actif dans la réduction de la fracture numérique et l’ont exhorté à poursuivre également ses stratégies de diffusion par les canaux traditionnels que sont la presse écrite, la radio et la télévision. Ces médias demeurent les supports qui permettent à la grande majorité d’accéder aux informations de l’ONU. A cet effet, la commémoration d’une Journée internationale de la radio a été suggérée. En vue d’accroître l’accessibilité aux informations, les délégations ont souligné la nécessité de renforcer les capacités des centres d’information, mais aussi des journalistes afin de leur permettre de rendre compte au mieux des activités de l’ONU.

Les Nations Unies ont également commémoré, le 3 mai, la journée mondiale de la liberté de presse à travers deux panels dont la cérémonie d’ouverture a été sous la présence effective du secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki Moon. Les participants ont invité les Etats à renforcer la protection des journalistes sur leur territoire, surtout en période de guerre. Le Nations Unies été invitées à être encore plus regardant sur la question de la protection des journalistes pour une réelle liberté de la presse dans le monde.

Marguerite BLEGNA
De retour de New Yorkbr

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