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Vie chère contre... vie chère !

Publié le vendredi 11 mai 2012 à 01h21min

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Ça y est, Lucky Luc va peut-être assister bientôt à son premier concert de casseroles vides ! Alors que le gouvernement se perd en superlatif sur le « renforcement de la bonne gouvernance », la Coalition nationale contre la vie chère (CCVC), elle, brocarde la vie chère et entend battre le pavé pour... se faire entendre ! On verra ce qu’on verra, mais le 26 mai prochain, le territoire national sera l’otage d’une marche-meeting pour dénoncer la récente augmentation des prix des hydrocarbures et, plus généralement, le persistant renchérissement du coût de la vie. C’est du moins ce qu’annonce la Coalition nationale contre la vie chère, qui a pris ses tambours et ses trompettes lundi dernier pour siffler la fin de l’état de grâce accordé au bravissime Lucky Luc, appelé à rescousse, au plus fort de la pagaille militaro-sociale du premier semestre de l’année 2011, pour mettre les méchants frères Dalton hors d’état de nuire.

Tirant plus vite que son ombre, le lonesome cow-boy de la politique compaoréenne, une fois entré dans ses nouveaux habits de Premier sinistre de crise, a dégainé les mesures sociales à un rythme effréné. Même ses sinistres n’y ont vu que du feu. Et, peu à peu, la population a dû se rendre à l’évidence, l’arsenal déployé pour un retour au calme a fonctionné. Dans nos villes, la peur a changé de camp ; les Dalton de tout acabit devaient désormais se tenir à carreau. Et même si c’est toujours aussi dur de sacrifier aux « Trois-B », on pouvait tranquillement voir venir les choses. Et espérer qu’après avoir mis de l’ordre dans la pagaille des fous de la gâchette et des pilleurs de commerces, Lucky Luc se penchera plus concrètement sur le contenu du panier de la ménagère. Des « lenga » sont même tombés, à cet effet, sur les salaires des fonctionnaires.

Puis, vlan, début avril, alors que tout le monde crie à la crise, les prix des hydrocarbures flambent et il faut désormais débourser 50 F CFA de plus pour s’offrir un litre d’essence. C’est bien connu, quand l’or noir s’enrhume, les portes-monnaies toussent et la « vie chère » danse de joie. En deux temps trois mouvements, les transports sont entrés dans ce warba des prix et les étiquettes du houblon, grillé ou macéré, sont entrés en transe. D’après que la hausse générale, de l’ordre de 7%, sur les prix des hydrocarbures, a entraîné ipso facto, sans autre forme de procès, une augmentation de 33% sur le prix de trafic interurbain et de 25% sur le prix de la course à Simonville. Sans que le courtmestre, qui se fait soigner loin de sa ville, ni le gouvernement, qui planche sur le programme de renforcement de la gouvernance, n’aient pu lever le petit doigt.

Il n’en fallait pas plus pour que la Coalition nationale contre la vie chère montre, un mois après, son museau pour reprendre l’initiative. Vuvuzela au poing pour bien crier sa vérité, la CCVC dénonce « l’opacité entretenue sur la structure des prix des hydrocarbures et exige une révision consensuelle », tout en mettant le doigt sur « le renchérissement du coût de la vie, la stagnation du pouvoir d’achat des populations, l’anarchie dans la fixation des prix des produits de grande consommation et la démission de l’Etat ».

Rendez-vous est donc pris pour le 26 mai prochain, pour voir si la démonstration de force annoncée par la CCVC - une marche-meeting sur toute l’étendue du territoire national - fera bouger les lignes, euh, les prix. En tout cas, si elle a lieu, des semelles s’useront davantage sur le bitume de Simonville et, sans doute, on entendra, de près ou de loin, la douce mélodie de casseroles criant famine. Dites donc, y a pas déjà une crise alimentaire aiguë dans notre Faso où la vie est si dure ?

Journal du Jeudi

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Vos commentaires

  • Le 11 mai 2012 à 13:13 En réponse à : Vie chère contre... vie chère !

    Ok, nous sortirons, le 26 mai, nombreux pour battre le pavé et animer le concert de casseroles vides.

  • Le 11 mai 2012 à 13:41 En réponse à : Vie chère contre... vie chère !

    mr blaiso et mr lucky luck aiyer pitié des gents nous on a en mare de vous la population a faim ouvrez l’oeil si non vous risquerez de ne pas terminé votre mandat

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