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Point de vue : Arrêtons de massacrer l’architecture au Burkina Faso !

Publié le mardi 8 mai 2012 à 01h27min

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Est-il possible de réaliser une opération chirurgicale avec une équipe composée seulement de 16% de personnel de la santé, le reste étant complètement étranger à ce corps ? Stupide question certes, mais pourquoi lorsqu’il s’agit de concevoir ou juger des œuvres architecturales, on pense que toute personne en est apte ? S’agit-il seulement de savoir apprécier des couleurs et des décorations de façades pour s’estimer capable de juger de la qualité d’une œuvre architecturale ?

Une profession fort peu valorisée au Burkina Faso

Suite à l’effondrement d’immeubles à Ouagadougou, le Gouvernement Burkinabè a décidé de contrôler les chantiers à Ouagadougou et le résultat est sidérant : 1500 sur les 1900 chantiers contrôlés ne disposaient pas d’autorisation de construire soit 1500 engins explosifs susceptibles de s’effondrer à tout moment dans la ville de Ouagadougou et faire des victimes.

Plusieurs facteurs expliquent cet état des faits :

- la mauvaise réputation avérée ou non des architectes : beaucoup de nos compatriotes estiment les architectes trop chers, trop affairistes et d’autres les estiment tout simplement inutiles. Sur le premier point, une meilleure solidarité entre les architectes aurait permis d’uniformiser les prestations, de mieux lutter contre l’usurpation de nombreuses personnes se faisant passer pour des architectes auprès des populations et rendre les architectes plus accessibles au Burkinabè moyen.

- les coûts trop exorbitants des études annexes pour l’obtention du permis de construire : récemment dans la presse, des voies de citoyens se sont élevées pour dénoncer la cherté des études demandées pour l’obtention du permis de construire entre autre les études de sol réalisées par le LNBTP pour tout projet de duplex et plus dont l’unité de mesure est de 300.000fcfa, les frais payés au CEFAC dont je m’interroge sur la destination, les études de sécurité incendie, etc. Curieux, nous nous sommes rendus au LNBTP où un des responsables nous a donné des explications sur leurs tarifs.

Pour l’essentiel, il y’a une incompréhension de taille entre les décideurs qui estiment que tout Burkinabè voulant construire est « suffisamment riche » pour pouvoir supporter les prix de ces études et le Burkinabè moyen qui, à juste titre ne veut pas laisser le 1/10e de son budget de construction dans les autorisations de construire. Il est important de signaler le cas suivant : il m’est arrivé d’avoir de jeunes travailleurs comme clients : plutôt que de leur proposer des plans de villas plein pied (à un seul niveau) tout en sachant que dans cinq ans avec l’amélioration de leurs conditions sociales, ils se mettront seuls à étendre cette maison en duplex avec des fondations non réalisées à cet effet avec tout ce que cela comporte comme risque, je leur conseille des villas évolutives. Une villa évolutive est une villa plein pied avec des fondations de duplex, pensée pour être étendue en duplex sans dangers pour la structure et avec une aisance fonctionnelle.

D’abord très enthousiastes, ces jeunes déchantent rapidement face aux coûts trop élevés des études demandées pour le dossier de demande d’autorisation de construire d’un duplex par rapport à leur budget.
Il est donc nécessaire que tous les acteurs de la chaine de construction se ressaisissent pour ne pas mener l’architecture vers un massacre certain au Burkina Faso.

- Que les architectes affichent plus de solidarité entre eux, moins d’élitisme, uniformisent leurs prestations et tarifs, acceptent la critique constructive et l’intégration des plus jeunes sans les taxer de « malpolis » afin de mieux valoriser cette profession qui, faut-il le rappeler, est une profession réglementée nécessitant l’obtention d’un agrément du MHU après de laborieuses études d’au moins cinq ans dans une école et des stages non moins laborieux auprès d’anciens.

- Que nos compatriotes comprennent que dans chaque domaine, il y’a des spécialistes. Autant on n’accepterait pas de se faire soigner par une personne étrangère au corps médical, autant il est important de recourir à des architectes pour faire établir des plans de construction ou de réhabilitation de bâtiments car ils ont été longuement et durement formés à cet effet et sont les plus aptes, avec leurs cousins ingénieurs et urbanistes, à vous conseiller sur les aspects fonctionnels, esthétiques et sécuritaires de vos projets de construction.

Il est par ailleurs important de rappeler aux administrations organisant des concours d’architecture que la composition de leur jury doit également prendre en compte cet état des faits : inviter un maximum d’architectes et pas n’importe lesquels mais choisis parmi les plus confirmés et ayant réalisé ou conçu des bâtiments de référence au Burkina Faso ou ailleurs. Le choix notamment de leur conseiller technique est très important : il doit s’agir d’une personnalité d’expérience reconnue et saluée, et de grande probité, dotée d’une grande culture en architecture et d’un sens d’impartialité élevée pour ne pas influencer les autres membres du jury dans sa seule direction.

Par ailleurs, les Ministères et Directions Générales invitées à soumettre des membres pour les jurys de concours d’architecture doivent également y envoyer les personnes les plus aptes, des spécialistes du domaine du bâtiment capables véritablement d’apprécier la qualité d’une œuvre architecturale et non la juger à la seule présence ou selon la quantité de décorations présentes sur un bâtiment. L’architecture n’est pas la décoration même si pour certains types d’édifices, la décoration peut être souhaitée.

Du reste, il existe au Burkina Faso des architectes issus d’écoles d’architecture aux philosophies différentes et les jurys de concours doivent être composés de personnes de très grande culture architecturale et capables de juger de la qualité des œuvres sans considérations ou influences d’écoles.

-  Que l’Etat Burkinabè prennent des mesures, de concert avec les différents acteurs de la chaîne de construction, afin de rendre accessibles les coûts du permis de construire et l’accessibilité aux experts du domaine par le Burkinabè moyen.
Il est certain que, comme les Burkinabè aiment le dire, que les uns dans les autres, ces mesures devraient permettre à l’architecture de survivre au Burkina Faso, car l’architecture est le reflet d’une civilisation.

Lahousséni T. OUEDRAOGO
Architecte urbaniste aménageur
Ouagadougou - BURKINA FASO

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Vos commentaires

  • Le 7 mai 2012 à 22:45, par Charles En réponse à : Point de vue : Arrêtons de massacrer l’architecture au Burkina Faso !

    Merci pour cet article !
    Moi je suis gourounsi et nous construisons des maisons avec dalle en bois et terre, terrasse accessible !
    Qu’est-ce que l’administration et les architectes nous proposent ? La vie de mes parents au village et ceux de nos voisins dagara, lobi, etc. est-elle moins importante que celle des citadins de Ouaga ?

  • Le 7 mai 2012 à 23:39 En réponse à : Point de vue : Arrêtons de massacrer l’architecture au Burkina Faso !

    Mon chere monsieur vous posez la mauvaise question pour faire votre analogie. Une appréciation de construction et une opération ne sont pas les mêmes niveaux de comparaison.
    Une appréciation des résultats d’une opération de sururgie estétique et une appréciation d’une oeuvre architecturale s’approchent mieux.
    une opération et une construction sont aussi comparables.

  • Le 8 mai 2012 à 00:57 En réponse à : Point de vue : Arrêtons de massacrer l’architecture au Burkina Faso !

    Mon frère,j’appelle architecture ce qui représente l’idendité d’un peuple.Partant de ce constat,nos habitations faites de cases rondes en banco nous représentent mieux.Le reste n’est que des singeries qui ne reposent sur rien.
    Plus sérieusement,dans ce pays maintenant,j’ai appris à me méfier de tous ces corps(le votre fait partie)où tous les moyens sont bons pour se faire de l’argent facile et vite.Je ne dis pas que c’est votre corps qui est responsable mais comment se fait il que des habitations jolies à voir,agréables à vivre ont été construites depuis 20,30 ans sans la contribution de votre corps mais qui tiennent toujours alors que maintenant,nous voyons des habitations hideuses,mal façonnées et qui constituent des dangers publics avec le concours des mêmes spécialistes que vous représentez ?
    A choisir,je préfère mon habitation en banco car je ne suis pas prêt à nourrir une chaine d’escrocs qui sont là pour sucer le sang des autres

    • Le 8 mai 2012 à 10:41 En réponse à : Point de vue : Arrêtons de massacrer l’architecture au Burkina Faso !

      Mon frère, comme le dirait l’autre, tu as parlé la parole avec ta bouche. suis daccord avec toi. certains specialistes (escros) créent plus de risques. cest exactement comme nos mecaniciens ki creent plus de pannes sur nos vehicules kil ne reparent.

  • Le 8 mai 2012 à 09:18, par LaVoix En réponse à : Point de vue : Arrêtons de massacrer l’architecture au Burkina Faso !

    Je voudrais soulever un autre problème lié à l’architecture au Burkina. J’ai été vraiment surpris de constater qu’au Burkina, il y a des architectes qui assurent à eux seuls le suivi des travaux d’exécution d’un bâtiment. Loin de moi l’idée de rabrouer le métier d’architecte mais il ne dispose pas toujours des compétences nécessaires pour le faire. De même que la conception structurale (étude béton armé) est assurée par un ingénieur génie civil, le suivi des travaux de construction doit être assuré par l’architecte ET l’ingénieur.

  • Le 8 mai 2012 à 10:31, par Yéti En réponse à : Point de vue : Arrêtons de massacrer l’architecture au Burkina Faso !

    Parce que M Lahousséni T. OUEDRAOGO est architecte il ne faut plus que les autres architectent ?
    Parce y a un chirurgien maintenant il ne faut pas que les autres continuent d’opérer ?
    Parce qu’il y a des pharmaciens il ne faut plus que adama "tip tim" et les autres tradipraticiens continuent de nous soigner ?
    Parce qu’il y a agronomes il ne faut pas qu’on cultive ?
    Parce qu’il y a forestier il ne faut plus palnter des arbres dans son champ sans sa présence ?
    Pardon, les petits duplex que les gens aménagent sur leur garage là c’est la petite chirurgie, les petits furoncles ou abcès que Tartempion peut crever.
    Comme l’a indiquer Charles, il y avait architecture chez nous avant vous. Vos grands papiers c’est pour les grands immeubles. ça, ça demande des études, de la réflexion, de la conception architecturale pour que ce soit bien solide et jolie, ainsi que les constructions publiques qui sont susceptibles d’abriter ou de recevoir beaucoup de monde. Au lieu de regarder ça et parce que le bâtiment de M. X est tombé, vous faites problème. Et toutes les maisons du 02 septembre dont certaines étaient des édifices publics ?
    Il faut effectivement vous organiser pour vous occuper des vrais immeubles et nous laisser faire l’auto médication pour nos petites termitières. Au village on construit nos étages en banco avec simple bois et on y dors sans pb.

    • Le 8 mai 2012 à 15:37 En réponse à : Point de vue : Arrêtons de massacrer l’architecture au Burkina Faso !

      M Yeti
      je vous suggère de vous rendre au CEFORE pour vous renseigner
      Il ne vous est pas imposé de recourir à un architecte pour tous les types de construction. il ya des categories. tout ça est organisé
      je vous suggère d’y aller avant de dire n’importe qoi

  • Le 8 mai 2012 à 10:41, par Salut En réponse à : Point de vue : Arrêtons de massacrer l’architecture au Burkina Faso !

    Mon cher,
    je ne sais pas trop ce que toi tu fait dans la vie, mais je veux juste savoir que tu n’es pas chasseur ou agriculteur pour te dire que ton metier est également pure singerie.
    Les constructions dont tu parles qui date de 20 ans 30 ans le sont peut etre par soucis de surestimation , ce qui est aussi une sorte d’ignorance, de tout manière continuer à construire sans consulter des techniciens , des bon, non seulement tu vas dépenser les frais des études en surchargeant ton batiment, et en plus a chaque orage, des voisins dorme et toi tu es débout à regarder cmt la charpente résiste au vent et jusqu’a quand.
    Evitons l’ignorance,l’act d’entreprendre une construction est un act noble et faisons en sorte qu’il soit définitif et a notre convenance.
    Salut

    • Le 8 mai 2012 à 18:36 En réponse à : Point de vue : Arrêtons de massacrer l’architecture au Burkina Faso !

      non non non,je ne suis pas d’accord avec toi car de tels techniciens tu nous parles pour la construction de nos taudis ?il faut dire que votre corps avec ce qu’on veut nous imposer,c’est vous permettre de vous sucrer sur notre dos et c’est à dénoncer parceque nous en avons marre et je suis d’accord avec les points de vue de la plupart des intervenants

  • Le 8 mai 2012 à 11:02, par tièkadiyé En réponse à : Point de vue : Arrêtons de massacrer l’architecture au Burkina Faso !

    Sincèrement vous n’avez pas bonne presse, eu égare aux nombreux édifices de mauvaise qualité que l’on receptionne sous votre nez de connaisseurs. Cependant, je reconnais que ce n’est pas de votre seule responsabilité, c’est le système qui a entraîné cela.

    Vous faites des propositions intéressantes notamment sur les différents coûts qui ne sont, on ne peut plus exhorbitants. Mais je doute fort que vous ne soyez pas entendu. Le CEFORE est un machin mis en place pour arnaquer le citoyen. Point barre. Sinon qu’on nous dise où va l’argent des dossiers, comment sont recrutés les agents etc. J’avoue que le successeur de BC aura du pain sur la planche. Il ne pourra pas mettre en oeuvre son pragramme de gouvernement. Son programme est déjà connu : il s’agit de la gestion et de la correction de toutes les injustices commises par l’actuel régime.

    Vous parlez de réduire les coûts, c’est ce que nous reclamons depuis longtemps. Sinon avouons que 400000f pour vous et autant pour l’ingénieur c’est déjà décourageant. Si tous les frais jusqu’au PC pouvaient ne pas dépasser 500.000f, je vous jure que la majorité des Burkinabè serait en règle, ce qui fera du même coup, beaucoup de boulot pour vous et les autres. Mais hélas !

  • Le 8 mai 2012 à 11:30 En réponse à : Point de vue : Arrêtons de massacrer l’architecture au Burkina Faso !

    Pour ce qui est du concours architectural, je ne suis pas d’accord avec vous, en ce sens que ce soient uniquement les architectes qui le fassent. Il peut y avoir une majorité d’architecte mais le service bénéficiaire peut ne pas avoir d’architecte dans son service, et les DMP qui doivent suivre les marchés ?Et puis je pense qu’il faut un oeil extérieur qui peut reconnaître,le culturel, le touristique où tout simplement le beau et puis vous savez très bien que votre voix est prépondérante dans ces concours donc je ne suis pas d’acord avec votre écrit.

  • Le 8 mai 2012 à 12:20, par Aimé En réponse à : Point de vue : Arrêtons de massacrer l’architecture au Burkina Faso !

    Moi je pense qu’on pose mal le problème. Une intervention chirurgicale et une architecture ne sauraient être comparées du fait de l’enjeu même de l’acte.
    Donc si l’architecture burkinabè est en proie à des multiples problèmes, cherchons d’y remedier au lieu de faire des comparaisons qui ne tiennent pas la route.

  • Le 8 mai 2012 à 15:16 En réponse à : Point de vue : Arrêtons de massacrer l’architecture au Burkina Faso !

    j’approuve cet article dans l’ensemble

  • Le 8 mai 2012 à 15:32 En réponse à : Point de vue : Arrêtons de massacrer l’architecture au Burkina Faso !

    c’est un bon article dans l’ensemble. la composition des jury de certains concours est vraiment un grand "n’importe quoi". on peut trouver sur la quinzaine de membres un ou deux architectes mais encore un ou deux architecte a peine sortie de l’école (souvent 2 ou 3 ans) qui sont allé travailler directement au publique qui, je doute, ont la compétence pour juger des projets d’envergure. facile a comprendre. Comparer avec d’autre profession comme les avocats , où la maturité (comme en architecture) s’acquiert avec la pratique. un truc tout bête : dans les appels d’offre on demande de fournir la preuve qu’on a réalisé des prestation similaire ; celui qui juge une œuvre devrait avoir également des références pour.

    Mais que ce soit clair, si je suis un jeune architecte au ministère ou dans une direction et qu’on me demande de siéger dans un jury, j’y vais et j’encaisse prend mes argent.

    C’est lui qui compose le jury, notamment la part constituée d’architectes, qui est en cause. mais peut être n’en a t-il pas de meilleur à sa disposition ?

  • Le 8 mai 2012 à 17:03, par leregard En réponse à : Point de vue : Arrêtons de massacrer l’architecture au Burkina Faso !

    je comprends mal le chemin choisi par cet architecte pour inviter à travailler avec les architectes. La comparaison avec la chirurgie me semble inappropriée, tout simplement parce que nous ne sommes pas dans le même domaine et les risques ne sont pas pareils (ampleur et fréquence). La solution préconisée est contraire à la concurrence. Elle même condamnée par la loi dans les pays développés (il n’est pas admis que 2 institutions s’entendent pour fixer leurs prestations . c’est comme si les opérateurs de téléphonie au Faso s’entendaient pour fixer le même prix. C’est tout simplement du vol, de l’arnaque). IL faut trouver une autre solution pour baisser le coût des prestations architecturales. Si ils sont à la portée du citoyen moyen, cela poussera de plus en plus de personnes à les consulter et cela deviendra un réflexe. Les architectes ne font rien pour valoriser l’architecture nationale (qui n’existe même pas !!). Par exemple une ville doit avoir une âme.Que proposent-ils aux Autorités nationales et locales ? Notre architecte est un Architecte urbaniste aménageur . mais nos villes ont hideuses !! Lui et ces camarades ont-ils déjà proposé un modèle d’aménagement des villes pour les rendre agréables ? De notre culture, que proposent-ils avec des matériaux plus modernes ? Je crois qu’il faut aller plus loin et mieux que ce que monsieur l’architecte a proposé. Les infrastructures qui sont construites doivent allier solidité et confort. hors dans des bâtiments modernes construits au Faso, le confort n’y est pas (il fait très chaud dans ces bâtiments qui sont mal aérés, demandent l’éclairage artificiel , etc. Comme partant de nos cultures (des maisons sont construites depuis des générations par nos ancêtres) tant au plan de leur forme que du confort qu’elles fournissent, tenant compte de notre climat (tenir compte de la variabilité et des changements climatiques, en particulier les chocs climatiques, les extrêmes) où l’énergie renouvelable est disponible (solaire, éolienne au sahel, biogaz, etc.), des briques en pierre taillée ou en terre qu’on peut cuire pour les rendre plus résistantes, l’utilisation de la paille dans le mortier, etc. Voilà le chantier dans le quel nos architectes devraient s’engager avec les connaissances apprises dans les écoles et nos cultures.

    • Le 8 mai 2012 à 20:23 En réponse à : Point de vue : Arrêtons de massacrer l’architecture au Burkina Faso !

      Il me semble que ce monsieur vient de remporter un grand concours d’urbanisme il y’a quelques mois, donc pour vous repondre, c’est effectivement quelqu’un qui a commencé déjà à faire de veritables propositions pour l’aménagement de nos villes

  • Le 8 mai 2012 à 19:09, par reboka En réponse à : Point de vue : Arrêtons de massacrer l’architecture au Burkina Faso !

    Dans tout métier, il y a des spécialistes et des bricoleurs. Si tu es prêt à investir 15 millions dans une construction et tu ne veux pas donner 10% à l’architecte pour la conception alors tu es bête. Tu fais confiance à des maçons qui vont te construire ta bâtisse en "sable".
    Les architectes font correctement leur travail, se sont des maçons de malheur qui déforment les conceptions proposées par des spécialistes.
    Si tu veux un bon travail, adresse toi à des spécialistes, Si tu veux du travail médiocre qui va s’écrouler sur ta tête bonne chance, engage un maçon de fourtune

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