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Interconnexion électrique Bolgatenga-Ouagadougou : L’Assemblée nationale donne son quitus

Publié le lundi 7 mai 2012 à 01h20min

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L’Assemblée nationale a procédé à la ratification du projet de loi portant sur le financement des programmes de développement rural intégré du plateau central et celui de l’interconnexion électrique Bolgatenga (Ghana)-Ouagadougou, le jeudi 3 mai 2012.

C’est à l’unanimité que les 68 députés présents à l’hémicycle ont adopté les deux projets de loi qui leur ont été soumis par le gouvernement burkinabè. Il s’agit du financement du projet de développement rural intégré du plateau central (PDRI/PC) et celui de l’interconnexion électrique Bolgatenga (Ghana)-Ouagadougou. Ces projets ont été soumis à deux commissions de l’Assemblée nationale. La commission des affaires étrangères et de la défense (CAED) a été saisie sur le fond et celle du développement économique et de l’environnement (CODE), pour avis. Pour ce qui est du premier programme, les commissaires se sont préoccupés, entre autres, des conflits éventuels entre agro-business men et petits producteurs.

Le ministre en charge de l’Agriculture, Laurent Sedogo a indiqué qu’ : « en parlant d’agrobusiness, il ne faut pas voir dans le cas de ce projet, de grandes sociétés agricoles qui vont s’approprier toutes les terres au détriment des petits producteurs, mais plutôt de petits entrepreneurs agricoles que le gouvernement veut promouvoir ». Le PDRI/PC vise, selon le ministre, la réalisation de retenues d’eau et de périmètres aménagés en vue d’assurer la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté en milieu rural.

Ceci, à travers l’accroissement de la production agricole, pastorale, halieutique, la pérennisation des aménagements et la valorisation de la production à travers le renforcement des capacités et l’organisation des producteurs. La durée du projet est de cinq ans pour un coût de 10,53 milliards FCFA. Le projet de l’interconnexion électrique Bolgatenga (Ghana)-Ouagadougou, vise à satisfaire la demande et sécuriser l’alimentation en énergie électrique du réseau national interconnecté par la disponibilité d’une énergie à moindre coût.

Au terme de l’exposé du gouvernement, les commissaires ont exprimés des préoccupations par des questions. Parmi lesquelles, les raisons de l’interconnexion à partir de Bolgatenga plutôt qu’à partir de Pô et le développement des barrages hydroélectrique au Burkina Faso. A cette deuxième question, le gouvernement a souligné que le pays des hommes intègres a un potentiel très modeste dont quatre sites sont exploités. Les autres sites étant des micro barrages, le gouvernement s’atèle à réaliser des interconnexions pour renforcer la capacité thermique nationale.

Selon le ministre en charge de l’Energie, Salif Kaboré, il s’agira de construire une ligne de haute tension de 225 KV, longue de 210 km. « Cette ligne partira du poste électrique situé dans la localité de Bolgatenga au Ghana pour aboutir à celui de Zagtouli situé au sud-ouest de Ouagadougou… », a affirmé le ministre Kaboré. A terme, ce projet devra permettre de contribuer à la résolution du problème de délestage et l’amélioration de la qualité de service. D’un coût estimé à 55,6 milliards FCFA, la réalisation de ce projet, aux dires du ministre de l’Energie, Salif Kaboré, profitera à 24 localités qui seront électrifiées, contribuant à la lutte contre la pauvreté en plus du faite que des ménages bénéficieront d’un meilleur accès au service moderne de l’énergie.

Souleymane KANAZOE (kanazoe.souleymane@yahoo.fr)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 7 mai 2012 à 07:52, par Juste En réponse à : Interconnexion électrique Bolgatenga-Ouagadougou : L’Assemblée nationale donne son quitus

    Bonjour à tous !
    Quelqu’un peut-il m’aider à comprendre ?
    "C’est à l’unanimité que les 68 députés présents à l’hémicycle ont adopté les deux projets de loi qui leur ont été soumis par le gouvernement burkinabè".
    Je veux juste savoir pourquoi il n’y avait que 68 députés sur 111 pour examiner ces deux textes !
    En d’autres termes, les députés concernés étaient-ils uniquement ceux de la commission des affaires étrangères et de la défense (CAED) et ceux de la commission du développement économique et de l’environnement (CODE) ?
    Où étaient les autres députés ? J’ai de la peine à conclure qu’ils n’ont trouvé aucun intérêt à prendre part à l’examen de ces textes somme toute importants pour l’amélioration du vécu quotidien des populations qui les ont élus !

    • Le 7 mai 2012 à 10:58, par uncitoyen En réponse à : Interconnexion électrique Bolgatenga-Ouagadougou : L’Assemblée nationale donne son quitus

      Les autres députés étaient surement absent,pour une raison ou pour une autre.C’est quand même bizarre que 43 députés soient absents sur 111 députés soit 38.73% de députés étaient absents.
      Bref mon frère même si tous les 111 députés étaient présents cela n’aurait rien changé au vote et entre nous est-ce que nos députés même ont déjà rejeté un projet de loi venant du gouvernement ?
      Personnellement je ne vois pas leur utilité actuellement.

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