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Corridor Lomé-Ouagadougou : un rapport pointe les coûts du transport et de la logistique

Publié le vendredi 4 mai 2012 à 01h26min

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Le Centre ouest-africain pour le commerce a lancé en 2009 et en partenariat avec l’USAID, une étude sur les coûts du transport et de la logistique sur le corridor Lomé (Togo)- Ouagadougou (Burkina Faso). Après trois ans d’études sur le terrain, un rapport de 111 pages a été produit. Dans le but de rendre opérationnelle cette enquête, les deux organismes ont tenu, ce jeudi 3 mai 2012 à Ouagadougou, au profit de tous les acteurs du domaine, un atelier de restitution de ladite étude.

L’objectif principal de cette étude, selon ses promoteurs, était d’identifier les problèmes et les opportunités afin de proposer des recommandations qui permettront d’améliorer la performance du transport et de la logistique en Afrique de l’ouest et du corridor Ouaga –Lomé en particulier. Le rapport en question a été rendu possible grâce à l’audition de 80 intervenants comprenant des transporteurs, des courtiers en douane, ainsi que des représentants de compagnies maritimes et de conseils des chargeurs.

« Grâce à ces entretiens, nous avons recueilli des valeurs moyennes pour les coûts formels, c’est-à-dire les frais officiels et légitimes pour la manutention et le transport, et pour les coûts informels tels que les pots de vin, ainsi que les délais et les retards subis lors des différentes procédures », révèle le directeur du transport de l’USAID, Niels Rasmussen. En précisant que sur les coûts totaux effectués par les transporteurs, les actes informels sont de 7% contre 93 % pour le formel.

Sur le trajet Lomé-Ouagadougou, du port au transit en terre burkinabè, il est fait état de 19 étapes de dédouanements. Coûts toujours élevés, longs délais des procédures, manque de certitude en temps et en coûts, corruption, sont essentiellement les difficultés rencontrées par les transporteurs selon le rapport. Pour accroitre la qualité sur le trafic, les auteurs de l’étude ont formulé cinq recommandations. Il s’agit de la libéralisation du marché ouest-africain du transport par camion, la création d’un marché unique dans la zone de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), la suppression de la corruption et des points de contrôle routiers, la mise en œuvre des contrôles de charge à l’essieu de la Cédéao et de l’Union économique et monétaire ouest africain et la réduction des frais de manutentions des conteneurs aux terminaux routiers à conteneurs du Burkina.

Et ces recommandations, si elles venaient à s’appliquer, permettront d’économiser la somme de près de 36 milliards de francs CFA soit environ 31 milliards au titre des importations et 5 milliards pour les exportations.
En rappel, ce rapport est le deuxième du genre après celui fait sur le corridor Tema-Ouagadougou entre le Ghana et le Burkina Faso.

DIMITRI KABORÉ (COLLABORATEUR)

Fasozine

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