Médias : le CSC réfléchit à la protection de l’image
A l’instar des autres pays, le Burkina a commémoré, ce 3 mai 2012, la Journée internationale de la liberté de la presse. Pour l’occasion, le Conseil supérieur de la Communication (CSC) a réuni des hommes de médias et des spécialistes autour de « la problématique de la protection de l’image de la personne dans les médias ».
Animé par des juristes, le panel a enregistré la présence de trois conférenciers. Il s’agit de Arnaud Ouédraogo, juriste et directeur de cabinet de la présidente du CSC, Béatrice Damiba, du Pr Julien Dabiré, enseignant à l’Unité de formation et de recherches en Sciences juridique et politique (UFR/SJP) de l’Université de Ouagadougou et de Alimata Ouattara/Dah, présidente de la Commission de l’Informatique et des Libertés (CIL).
Introduisant le panel par le sous-thème : « la régulation de l’image de la personne dans les médias », Arnaud Ouédraogo a indiqué que « la représentation de l’image de la personne peut ouvrir la voie à la violation de droits individuels tels que le droit à la protection de la vie privée, le droit à l’honneur et à la réputation, les droits des personnes arrêtées, celui à l’image et à la garantie du secret professionnel ». Il a en outre rappelé toute la nécessité de respecter ces droits liés à la personne.
A sa suite, les autres conférenciers ont insisté sur l’obligation qu’ont les médias de publier uniquement les images dont ils ont l’autorisation.
Pour sa part, Béatrice Damiba, présidente du CSC, a rappelé que son institution travaille à protéger les citoyens et les journalistes qui sont exposés par le métier qu’ils exercent.
JTB
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 4 mai 2012 à 10:04, par jah rastafari En réponse à : Médias : le CSC réfléchit à la protection de l’image
Merci au CSC car il n’est jamais trop tard de se corriger.En effet, depuis un certain les médias présentent des photos de présumés coupables dont certains seront certainement innocentés par les instances juridictionnelles.Ces derniers ne pourront plus redorés leur blason ou retrouver leur image d’antan compte tenu de l’effet psychologique induit dans le subconscient des uns et des autres. Je pense qu’il était vraiment imminent qu’on se désolidarise de ces pratiques ’’ journaleuses’’ car il n’y a rien de telle que l’intégrité morale et la dignité de l’homme, c’est son âme. A titre d’exemple, rien que la semaine passée les médias ont présenté des photos de ’’gamins profanateurs’’ de lieu de culte (mosquées). Mais rien que ces images décrètent la mort morale de ses potentiels responsables. Et s’il s’avérait que y a eu qui pro quo, comment la presse pourra réparer ces manquements graves. Je pense que le rôle de la presse n’est pas de spéculer sur la dignité des citoyens.
2. Le 4 mai 2012 à 13:18, par L’Insti’t En réponse à : Médias : le CSC réfléchit à la protection de l’image
Félicitations Mme Damiba ! Je me suis toujours demandé pourquoi dans les images photos des télés et journaux des pays développés, on ne montre jamais des corps mutilés et/ou sans vie, alors que chez nous tout est dévoilé et étalé. Cela me choquait.
Maintenant, c’est claire.