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2nd tour de la présidentielle française : Le sourire changera-t-il de camp au soir du 6 mai ?

Publié le lundi 30 avril 2012 à 00h10min

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Le verdict du 1er tour de la présidentielle française du dimanche 22 avril 2012 a donné le candidat socialiste François Hollande premier finaliste avec 28, 63% des suffrages, et Nicolas Sarkozy de l’Union pour un Mouvement Populaire deuxième finaliste avec 27,18%. Toute la bataille de l’entre-deux tours se résumera sans doute pour l’un comme pour l’autre à convaincre ou à finir de convaincre les très nombreux indécis jusque-là, et à courtiser les électeurs « déçus » des autres candidats n’ayant pas franchi le 1er tour.

Nicolas Sarkozy succombera-t-il du Parti socialiste de François Hollande ? En tout cas, pour l’instant, le candidat de l’Union pour un Mouvement Populaire (UMP) vient de rentrer en son corps défendant dans l’histoire, française, au regard de son score peu « honorable » de 27,18% arraché de haute lutte à l’électorat français lors du premier tour de la présidentielle ce dimanche 22 avril 2012. Face à lui, un adversaire politique redoutable, François Hollande du Parti socialiste, qui s’est taillé une bonne avance pour le second tour avec 28, 63% des suffrages. Le moins qu’on puisse dire à la lecture de ces résultats est que le candidat-président de l’UMP a désormais le sommeil trouble du fait de n’avoir pas pu honorer la tradition française qui a toujours donné le président sortant et candidat tête de peloton au premier tour du scrutin. Sarkozy et son parti sont en réalité inquiets de se voir refuser par les électeurs français un second mandat au cours de la Vè République.

A moins d’un revirement inattendu (indécis et non respect des consignes pour les reports de voix au second tour), on peut oser pronostiquer une défaite du président sortant Nicolas Sarkozy au soir du 6 mai, ou à défaut une victoire à l’arraché de celui-ci. Dès la publication des résultats du 1er tour, le quatrième homme de la présidentielle, le candidat du Front de Gauche, Jean-Luc Melanchon, n’est pas passé par quatre chemins pour inviter ses militants à faire échec à Sarkozy. Ce qui sous-entend voter Hollande. Au regard de la rivalité ayant prévalu entre les deux tenants des extrêmes Droite et Gauche, respectivement Marine Le Pen du Front National, et Jean-Luc Melanchon, il était a priori attendu que Le Pen opte, malgré elle, pour un report de voix sur le candidat de Droite qu’est Nicolas Sarkozy.

Mais tout bien considérer, et sauf discours contraire lorsqu’elle devra, le 1er mai prochain, se prononcer sur ses consignes de vote au second tour, Marine Le Pen souhaite plutôt une cuisante défaite de Sarkozy suivie en cela par une « décomposition » de l’UMP et une « recomposition à droite ». Toute chose qui ferait d’elle et du Front national (qui va changer de dénomination après le scrutin, selon Le Pen) « la patronne de la future opposition » et le futur premier parti politique d’opposition face au PS de François Hollande. Entre tous les calculs ou analyses possibles et les impondérables que savent servir les Français à de pareilles occasions de l’histoire, rien n’est gagné d’avance, rien n’est perdu d’avance pour tel ou tel candidat. Attendons de voir dans quel camp sera le sourire de victoire au soir du 6 mai 2012.

Hermann GOUMBRI

Le Progrès

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