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Autant le dire… : LAT : un an après, les Burkinabé ont des besoins pressants

Publié le mardi 24 avril 2012 à 03h08min

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Tout le monde, ou presque, est unanime à reconnaître qu’après un an à la tête du gouvernement, Luc Adolphe Tiao (LAT) a fait du bon travail. Il a réussi à résorber la crise qui a emporté son prédécesseur et qui a justifié sa nomination. Maniant par moments, « le bâton ou la carotte », la fermeté quand il le faut et l’ouverture (souvent qualifiée de faiblesse pour les uns), il a plus ou moins mis tout le monde d’accord. D’abord, les militaires « mutins » : avec ces éléments incontrôlés dont les revendications étaient aussi diverses que les garnisons, le gouvernement a privilégié la voie du dialogue. Malheureusement, il n’a pas eu en face des interlocuteurs idoines.

C’est donc malgré lui qu’il a été obligé de prendre une réquisition complémentaire pour « mâter » les « insurgés » du camp Ouezzin Coulibaly de Bobo-Dioulasso et avec le soutien d’une majorité des Burkinabé qui avaient abandonné les manifestations de rue. Très rapidement, des mesures seront prises et environ 560 éléments seront radiés des effectifs avec poursuites judiciaires. Depuis, ils séjournent à la Maison d’arrêt et de correction en attendant leur comparution. Cette décision qui a mis un terme aux mutineries en cascades a lourdement pesé dans la balance pour un retour à la paix. Chacun a fini par comprendre que si on a « mâté » l’armée, c’est ce que le pouvoir est encore « fort ».

Sur le plan politique, le président du Faso qui semblait être sur un beau nuage après son presque plébiscite à l’élection de novembre 2010, redescend rapidement sur terre. Il faut renouer rapidement avec le peuple. Il engage des rencontres tous azimuts avec les différentes couches sociales au palais de la « République », symbole de l’unité du peuple. Ces rencontres lui ont permis de connaître le degré réel de « pourriture » dans lequel se trouvaient certaines institutions de son pays. Des décisions et non des moindres sont prises. L’armée sera recomposée avec de « nouvelles têtes » au plus haut des postes de commandement. Dans l’administration, il remplace des directeurs inamovibles à la tête de grandes sociétés d’Etat depuis des années : SOFITEX, SONABHY, SONABEL, LONAB, etc.

Le gouvernement nommé est « au four et au moulin ». Il ne faut pas laisser d’espaces à la grogne, encore moins à la manifestation. La stratégie : il faut désormais communiquer. Sans pour autant faire du populisme. Tout le pays est quadrillé. Les ministres montent et descendent, parlent hebdomadairement à travers les points de presse du gouvernement. Mais cela n’exclut pas de communiquer spontanément sur des questions quotidiennes. Chacun prend ses responsabilités et fait son travail.

Ainsi, les velléités de revendication et parfois de manifestations de la plupart des organisations syndicales ou de corporations sont plus ou moins contenues. L’ordre ayant été de faire sortir tous les cahiers de doléances et les acquis non-mis en œuvre qui « dormaient » dans les tiroirs et de les examiner sérieusement. Dans la foulée, le gouvernement signe avec les organisations syndicales des accords sur vingt-trois points. Du jamais vu depuis les traditionnelles concertations gouvernement/syndicats. Le gouvernement accepte même d’augmenter les salaires de 5 % et de payer les indemnités de sujétion et de logement à tous les agents publics. Et des mesures comme le contrôle du prix des produits de grande consommation ‘riz, maïs, huile, sucre, etc.), ont été prises par le gouvernement pour atténuer la vie chère
Aujourd’hui, la tension est redescendue. Mais le plus dur reste à faire. Car le plus urgent était de sortir de cette spirale de manifestations. Ce qui est fait. Mais comment faire pour ne plus y retomber ? C’est le travail au quotidien, à moyen terme et surtout à long terme que le gouvernement doit faire. Les Burkinabé ont des besoins pressants : eau, électricité, éducation et santé accessibles, sécurité alimentaire, sécurité physique, paix sociale,…

Si bien qu’ils ne garderont effectivement de Luc Adolphe Tiao et de son gouvernement que la dernière image et la dernière action qu’ils auront prises en leur faveur. Autrement, ce sera la porte par laquelle ils sortiraient.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 24 avril 2012 à 08:20, par fongnon En réponse à : Autant le dire… : LAT : un an après, les Burkinabé ont des besoins pressants

    avec l’atgmentation du prix du carburant qui a eu une repercution sur les autres produits,les efforts du gouvernement sont reduits au neant.

  • Le 24 avril 2012 à 08:49, par Le Chat En réponse à : Autant le dire… : LAT : un an après, les Burkinabé ont des besoins pressants

    Est-ce qu’il a réussi à éradiquer les causes de ses mutineries ? Est-ce que les burkinabè se sentent mieux à l’aise ? RIEN !!!!!!

  • Le 24 avril 2012 à 09:35, par OuiMais En réponse à : Autant le dire… : LAT : un an après, les Burkinabé ont des besoins pressants

    Mr Daboué, ce que le peuple attend de la gestion politique du Burkina, ce sont des actions durables. Qu’est-ce LAT a fait dans ce sens ? Rien. Il n’a fait que mettre du sparadrap sur les plaies sociales et économiques béantes que nous dénoncions ; et la suite, tu en commenteras encore d’ici-ci peu.

  • Le 24 avril 2012 à 09:43, par GO En réponse à : Autant le dire… : LAT : un an après, les Burkinabé ont des besoins pressants

    Je me dis que les honnêtes citoyens doivent supporter ce première Ministre, car si le pays était géré de cette manière, depuis longtemps, on avait fait un pas considérable.
    Et en même temps la corruption allait bien diminuer.
    Il a du courage, c’est un premier ministre qui ose, et c’est ça quelqu’un qui veut le bonheur du peuple.
    M. Le premier ministre, il faut voir ce qui doit se faire pour les délit d’apparence. ça gène. ça gène.

  • Le 24 avril 2012 à 10:34, par scariotte En réponse à : Autant le dire… : LAT : un an après, les Burkinabé ont des besoins pressants

    mon ami personne na maté l’armee !rectificatif : l’armee a maté ses mutins !

  • Le 24 avril 2012 à 10:49, par konzoé En réponse à : Autant le dire… : LAT : un an après, les Burkinabé ont des besoins pressants

    Merci au gouvernement pour ces prises de décisions qui ont calmé la situation
    J’encourage le gouvernement à regarder du coté de la justice car à ce niveau il y’a toujours à faire surtout du coté du code de travail avec les licenciements collectifs dont la presse en fait écho ces derniers temps.
    mais je voudrais aussi attirer l’attention des uns et des autres que beaucoup de burkinabé profite de cette compréhension et ne respecte aucune loi dans ce pays.la police ni la gendramerie ne peut plus faire leur travail en toute quiétude.
    je pense qu’il est temps de recadrer les choses sinon c’est nous population qui en paiyeront un lourd tribu pour avoir encourager nos concitoyens à affaiblir les agents de l’ordre dans leur services.
    je pense ausi que l’état ne les protége pas assez ces dernier temps.

  • Le 24 avril 2012 à 11:36 En réponse à : Autant le dire… : LAT : un an après, les Burkinabé ont des besoins pressants

    LAT est un premier ministre de la crise militaire. Il a bien gérer la crise militaire mais il a engendrer par son action :
    - l’insécurité sur tout le territoire
    - la vie chère avec l’augmentation du prix du carburant

  • Le 24 avril 2012 à 12:08 En réponse à : Autant le dire… : LAT : un an après, les Burkinabé ont des besoins pressants

    A la nomination de lat il nous avait promis de baisser le cout de la vie en prenant des mesures sur les produits de grande consommation.Ces mesures ont été prises mais pas respectees par les commercants et lat n’a rien fait.
    Il a decreté cette année la non tenue des presentations des voeux au sein des ministeres et autres institutions et seul Blaise a été autorisé à le faire.N’est il pas un burkinabè et il devait donner l’exemple.
    Il a pris notre argent pour subventionner des commercants qui n’ont pas respecté la parole donnée et à ce niveau egalement lat n’a rien pu faire pour recuperer notre argent.
    Pour terminer avec l’an 1 de lat, je dirais qu’au lieu de baisser le cout de la vie il l’a augmenté en rencherissant le cout du carburant.
    Pour moi l’an 1 de lat a été un echec sur toute la ligne.

  • Le 24 avril 2012 à 12:56, par Pato En réponse à : Autant le dire… : LAT : un an après, les Burkinabé ont des besoins pressants

    Je pense que LAT fait de son mieux. Le problème est que le pouvoir du Blaiso est un système et tant que ce système est là aucun premier ministre ne peut réussir à sa mission. Donc il est temps pour nous de nous débarrasser de ce pouvoir.

  • Le 24 avril 2012 à 14:36 En réponse à : Autant le dire… : LAT : un an après, les Burkinabé ont des besoins pressants

    Pour une année de travail le Pm est a féliciter . Mais s’il pouvait être plus calme face a la presse il allait être parfait

  • Le 24 avril 2012 à 16:18, par Filsdupaysan En réponse à : Autant le dire… : LAT : un an après, les Burkinabé ont des besoins pressants

    Tous les mêmes.
    Trop de bruits, on pille et on détourne l’argent du contribuables et silence.
    On nous raconte du beau(du blouf) et après on va siroter le petit vin sur nos dos.
    Rien de positif depuis son arrivée, on vous donne de la droite et on récupère de la gauche, voilà.

  • Le 24 avril 2012 à 16:25, par VP En réponse à : Autant le dire… : LAT : un an après, les Burkinabé ont des besoins pressants

    Moi, je souhaiterai qu’au cours de cette deuxième année,LAT comme vous le nommez,mette l’accent sur la lutte contre la CORRUPTION.Il y a aussi un autre comportement non visible qui pollue l’atmotphère dans notre Administration ;Il s’agit des gens qui passent leur temps à colporter des informations sur leur collègues qu’ils ne prennent pas soins de bien vérifier avant d’aller transmettre à des membres du Gouvernement qui à leur tour se précipitent pour prendre des mesures inappropriées.

  • Le 24 avril 2012 à 17:44, par la menace En réponse à : Autant le dire… : LAT : un an après, les Burkinabé ont des besoins pressants

    Salut,"si on a maté l’armée c’est que le pouvoir est encore fort"Voici des expressions à éviter.On n’a pas maté l’armée,mais des indisciplinés et délinquants de l’armée,ce qui est tout à fait normal.Il faut également relever que ce gouvernement à fuit certains problemes notament les lotissements ;jUSQU4A PR2SENT ON NE SAIT PAS CE QUI SE PASSE ? Le fait de suspendre n’est pas une solution.Il faut à chaque BBE sa parcelle et non de suspendre pour davantage pénaliser les plus pauvres.Aussi,il est souhaitable que le premier ministre respecte un peu les responsables sur le terrain.Il n’a pas besoins de crier sur un responsable pour traduire son mécontentement ou prouver que c’est lui qui tient le pouvoir.Je crois qu’il faut savoir manager les hommes qui triment pour donner des resultats sur le terrain.

  • Le 24 avril 2012 à 18:25 En réponse à : Autant le dire… : LAT : un an après, les Burkinabé ont des besoins pressants

    Nous devons une fiere chandelle à ce super pompier qui a pu calmer une situation explosive. Il est temps maintenant d attaquer les problemes de fond qui couvent sous la braise à demi eteinte, à savoir les dossiers en suspens, que dis je, TOUS LES DOSSIERS EN SUSPENS (crimes économiques, politiques, vols,....)dans la justice et le droit pour tous. C est notre seule issue de sortie sans trop de casse et de douleur.

    • Le 25 avril 2012 à 17:24 En réponse à : Autant le dire… : LAT : un an après, les Burkinabé ont des besoins pressants

      Les profanateurs de la tombe de Sankara seront punis avec la dernière énergie. Bien. Avec quelle énergie seront punis les tueurs. Ou bien il y a encore quelqu’un qui conteste que Tom Sank est mort ? Vous les forumistes qui ne doutez de rien avec vos commentaires piquants, donnez-moi votre réponse à cette question simple.

  • Le 24 avril 2012 à 18:32, par God save my country En réponse à : Autant le dire… : LAT : un an après, les Burkinabé ont des besoins pressants

    il faudrait plutôt faire le bilan en termes clairs:feuille de route en 2011,objectifs atteints et non atteints,promesses non realisées surtout au plan social car c’est labas qui preoccupe les burkinabe(vie chere,revendications syndicales,avancements...).si vous le faites comme moi,il n’est pas aussi reluisant qu’on nous le présente !

  • Le 24 avril 2012 à 18:42, par Woblè En réponse à : Autant le dire… : LAT : un an après, les Burkinabé ont des besoins pressants

    A l’allure ou vont les choses, la porte de Tertus était grande !!! LAT aura recours à des badeaux pour agrandir sa porte de sortie, sinon il ne poura même pas sortir !!!! ce qui a empoté Tertus est là de nouveau "la vie chère" à ouaga le plat de maïs coûte 750 FCFA et tenez vous bien on est en Avril faites la projection du prix en août !!!!
    a la suite de l’augmentation du prix du carburant, le prix du transport s’est envolé Bobo-Ouaga est passé de 6000 à 8000 Fada-Ouaga de 3000 à 4000....... terminé le reste vous même !!

    comme aime le dire un politicien de ce pays " la marmite est entrain de bouillir" de nouveau et le couvercle va sauter si on ne diminue pas le feu. LAT SVP diminuez le feu, sinon.........

  • Le 24 avril 2012 à 18:46 En réponse à : Autant le dire… : LAT : un an après, les Burkinabé ont des besoins pressants

    La paix est une quete quotidienne. Evitons de poser les memes actes qui conduiront au memes troubles sociaux. Le probleme de nos gouvernants c’est qu ils oublient trop vite. Peut-etre d’ici l annee on va balayer du revers de la main tous les acquis consecutifs a la crise.
    Il fait resoudre le probleme de la population burkinabe a la racine.

  • Le 24 avril 2012 à 19:53 En réponse à : Autant le dire… : LAT : un an après, les Burkinabé ont des besoins pressants

    « On ne reste pas dans un essaim de fourmis pour se débarasser d’une fourmi qui vous pique », adage moaga ; tout est clair Luc Adolphe Tiao est plus “parleur” qu’“acteur”. Il ne fera pas mieux malgré sa bonne volonté tant que c ’est la politique du CDP qu’il applique.En tout je suis de la fonction publique et depuis je ne sens aucun changement d’avec les politiques précédentes de Paramanga à Tertius.
    A quand la fin de toutes ces augmentations provocantes et qui se moquent du gouvernement ?
    Sidnooma

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