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Vison Express sur…. : Ces enfants maltraités comme des animaux

Publié le mardi 24 avril 2012 à 03h07min

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Les victimes collatérales du récent coup d’Etat au Mali sont bien nombreuses. Pour preuve, Jamila a 10 ans et est l’ainée de deux frères de 3 ans et de 10 mois. Après le décès de leur mère au Mali, leur père aurait pris la direction d’un site minier, à la recherche de quoi subvenir aux charges familiales. Restant ainsi seule, Jamila par la force des choses devient la responsable de ses jeunes frères bien qu’elle n’ait même pas encore fini de « têter ». Heureusement que leur tante (la petite sœur de leur mère) vivant à Bobo-Dioulasso décida d’aller les chercher pour les ramener au Faso.

Ce fut certainement un ouf de soulagement pour Jamila qui a dû rêver à un eldorado dans lequel elle et ses frères ne manqueront de rien. Surtout pas d’amour maternel. Mais, elles ne savaient pas ce qui leur attendait. Le rêve devient un cauchemar et ne pouvant plus supporter la maltraitance de leur « petite maman », elle prie le bébé de 10 mois et l’a mis au dos. Celui de trois ans dans ses mains, elle sortit du domicile de sa tante, le jeudi 12 avril dernier, mais ne sait où aller. Jamila est ses frères passent une nuit sous les hangars dans un des marchés de Bobo-Dioulasso.

Ce n’est que le samedi 14 avril 2012, qu’une bonne volonté après s’être rendue compte, que ces enfants étaient en détresse, les conduira au service de l’Action sociale. Interrogée, la petite répond tout simplement qu’elles sont maltraitées par leur tante.
A l’exemple de Jamila et ses frères, combien sont-ils à être dans cette situation sous nos toits ? De même, combien sont-ils, les enfants ayant élu domicile dans la rue, suite à des maltraitances ou ceux qui sont chaque fois accablés de paroles méchantes ? Quant aux adultes, ils sont nombreux à garder toujours des séquelles des maltraitances de l’enfance.

Pour les marâtres, tantes, oncles, l’on peut bien comprendre. Parce que, de nos jours, s’occuper de l’enfant d’autrui, demeure une tâche difficile. On n’hésite même plus à dire qu’il s’agit là d’un travail purement humanitaire, donc réservé aux religieux ou à l’Action sociale. Des mères et même des pères s’adonnent souvent à un comportement de maltraitance de leurs enfants, si bien qu’on se demanderait s’ils sont réellement les parents. Comme le cas de cette dame qui à force de corriger sa fillette lui a cassé une dent. La bouche enflée, le visage décousu, pas un autre moyen pour exprimer la douleur. Même les grand-mères que l’on croit meilleures éducatrices de l’enfant se mettent souvent à le torturer comme un « animal », oubliant qu’un enfant est le plus beau cadeau du ciel. Et, encore plus un petit-enfant.
L’accouchement fait plus que « très très » mal et les angoisses sont difficiles à supporter pour l’homme. Il faut donc encore aimer et toujours aimer les enfants d’autrui quelque soit la situation.
Bassératou KINDO

L’Express du Faso

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