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Autant le dire… : Les Burkinabé veulent être en sécurité

Publié le mardi 24 avril 2012 à 03h06min

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Il est de plus en plus évident que les Burkinabè veulent être en sécurité. Sécurité physique, mais aussi sociale et psychologique. Mais tout passe d’abord par la sécurité physique ou encore des personnes que ce soit à la maison, dans les rues ou encore sur les lieux de travail.
En effet, depuis un certain temps, les accidents de la circulation sur d’importants axes routiers ont semé la peur dans les cœurs des Burkinabè. Si bien qu’il est arrivé que des passagers se demandent s’ils arriveront à bon port. Sur les routes de Cinkancé, de Koupéla, de Bobo-Dioulasso en allant à Banfora ou à Ouagadougou, les accidents de la circulation ont été si fréquents que les Burkinabè se sont interrogés sur les mesures que le gouvernement met en place pour les sécuriser en matière de transport. D’abord les véhicules de transport sont-ils réellement adaptés ?

Autrement dit, sont-ils conformes aux conditions exigées pour être véritablement des véhicules de transport en commun ? Si oui, est-ce que des contrôles existent pour mettre hors d’état de nuire tous les véhicules qui ne sont pas en règle vis-à-vis de ces conditions ? Ce qui, évidemment n’est pas sûr dans la mesure où des véhicules, qui auraient dû se trouver dans des forges se trouvent toujours sur nos grands axes interurbains en train de transporter des personnes, des animaux et des sacs de marchandises diverses : le transport mixte.
Et on y arrive. Il est inconcevable de voir des camions qui sont destinés au transport de marchandises remplis, en plus de ces marchandises, de personnes et d’animaux. Traversant sans crainte toutes les barrières, qu’elles soient de l’Office national de sécurité routière ou des postes de péage. (Les postes de contrôle routier ayant été supprimés depuis des années pour des raisons diverses). Jusqu’à ce qu’un accident se produise pour qu’enfin on se rende compte que ce n’est pas un camion de transport de personnes.

Puis, il y a cette autre question assez importante dont la solution ne peut être malheureusement immédiate. Il s’agit de l’étroitesse des routes interurbaines. On n’a pas besoin d’être un ingénieur des ponts et chaussées pour comprendre que nos routes sont étroites. Construites pour la plupart il y a des décennies, certaines ne supportent plus le trafic qu’elles subissent actuellement. Si bien qu’elles se dégradent rapidement, constituant ainsi des dangers permanents, sources d’accidents réguliers.

Malheureusement, quand on considère la reprise de certaines routes, on ne perçoit pas suffisamment cette préoccupation qui doit consister à rendre plus grandes nos routes. Même l’entretien des routes en terre n’est pas fait correctement alors que ce sont les plus nombreuses. Par exemple, cela fait plus de deux ans que la route régionale qui va de Koumbia à Guéguéré en passant par Gombélédougou a toujours bénéficié de grattage après la saison des pluies. Mais en réalité, après le passage des bulldozers, elle est encore plus dégradée qu’elle ne l’était. Le constat peut encore être fait. C’est dire qu’on accorde très peu d’importance à la qualité des routes. Il ne faut donc pas s’étonner du nombre d’accidents, et partant de morts.

Et quand on arrive dans nos villes, c’est souvent pire. Là également, alors qu’il est prévu de larges espaces pour construire de vastes rues, on se contente de mettre juste au milieu une languette de goudron que doivent se disputer les véhicules, les motocyclistes, les cyclistes, les charretiers et les piétons. L’incivisme notoire de certains usagers de la route aidant, le désordre est vite créé et bonjour les accidents. Les agents de police commis à la charge de régulation de la circulation, depuis les événements de Koudougou et le peu de respect que leur accordent certains usagers ont croisé les bras, regardent et laissent faire.

Que faire donc pour réellement assurer la sécurité physique des Burkinabè en matière de circulation urbaine et interurbaine ? Il y a des mesures à prendre, au plus vite avant que la circulation ne se classe parmi les principales causes de décès des Burkinabè.
Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

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