PRESIDENTIELLE FRANÇAISE : Si la France était le Gondwana
Nicolas Sarkozy n’est assurément pas dans une meilleure posture en tant que candidat de l’Elysée ou plus exactement, candidat sortant. C’est en effet une première dans l’histoire de la république française, qu’un président sortant arrive en seconde position au premier tour. C’est une douche froide pour le chef de la tribu des majoritaires à l’Assemblée nationale française. C’est sans aucun doute une singularité qui ne milite pas en faveur d’une dynamique pour une nette victoire au second tour. Certes, les sondages le positionnaient déjà deuxième. Mais les mêmes sondages le montraient souvent au coude-à-coude avec François Hollande. Avec un score prévisionnel honorable d’environ 27% pour l’actuel locataire de l’Elysée. Mais hier en fin de journée, s’est le score peu flatteur de 25,4% que les urnes lui ont servi.
Pour ce premier tour, c’est donc un double échec que Sarkozy essuie : échec de n’avoir pas devancé en tant que président-candidat, son challenger Hollande. Echec d’avoir eu un score qui le place un peu trop loin derrière le candidat socialiste qui engrange plus de 28%.
Sans ambages, les résultats du premier tour expriment la soif de changement des Français. Et pourtant, vu d’Afrique, Nicolas Sarkozy n’a pas démérité. Certes, sa rupture avec la françafrique n’a jamais eu lieu, mais il a débarrassé le continent africain de quelques satrapes féroces. Sous cet angle, il a créé une dynamique qui n’a pas fini de produire des effets et qui sera sans aucun doute renforcée par l’éveil des consciences africaines. Le printemps arabe aura également trouvé en lui une précieuse sève nourricière. Face à la crise de l’euro, il se sera également battu comme un beau diable pour une monnaie dont il ne peut maîtriser, tout seul, tous les ressorts. Bref, mal ou bien, il a fait ce qu’il pouvait.
Le péché fatal et multiforme qu’il a commis c’est, nous semble-t-il, de s’être davantage battu à l’extérieur qu’à l’intérieur. Son passage au Fouquet en 2007 dans le XVI Arrondissement, sitôt élu, son goût du bling-bling, son comportement désacralisateur de la fonction présidentielle, son exubérance langagière et sa fébrilité gestuelle, sont autant d’avaries qu’il laisse sur son parcours et dans la conscience l’électeur. Or, pensons–nous encore, une élection présidentielle se gagne à l’intérieur et non à l’extérieur. Autant dire que le 2e tour se présente comme la quadrature du cercle pour le successeur de Jacques Chirac. Certes, ce ne serait peut-être pas la première fois qu’un président candidat est battu après le second tour, mais c’est la première fois qu’un challengeur bat au premier tour un locataire de l’Elysée.
Ce dernier, tout compte fait, doit engager immédiatement une profonde réflexion pour se mettre à l’abri d’un désastre au 2e tour. Ce d’autant que la réserve de voix à droite parait moins abondante qu’à gauche. Dans tous les cas, contrairement à l’Afrique où les voix sont monnayables du fait des achats de consciences et de la corruption, en France, les électeurs sont des citoyens éclairés et libres. C’est dire que l’état-major de l‘UMP a du grain dur à moudre et il doit bien le moudre avant le 6 mai prochain s’il veut renverser la vapeur. Car la France n’est pas le Gondwana où pour le président sortant, la probabilité du meilleur est plus forte que celle du pire.
« Le Pays »
Vos commentaires
1. Le 23 avril 2012 à 10:02 En réponse à : PRESIDENTIELLE FRANÇAISE : Si la France était le Gondwana
Monsieur, vérifiez svp votre histoire : Mitterand et Chirac sont déjà venu en 2ème position et ont gagné par la suite au second tour...
Le 23 avril 2012 à 21:55, par Tapsoba En réponse à : PRESIDENTIELLE FRANÇAISE : Si la France était le Gondwana
Dites nous en quelle élection présidentielle Mittérend et Chirac sont arrivés en seconde position en tant que président sortant ? Grand jamais !!! Mittérand en 1988 ou Chirac en 2002 ?
!988 : Mittérand président sortant 34,11% devant Chirac 19,96%
2002 Chirac president sortant 18,86% devant J.M.Le pen 16,88%
NB : en 1995 ,Chirac( 20% )était derrière Jospin(23%) au premier tour avant de le battre au second tour mais ni Chirac ,ni Jospin était président sortant.
2. Le 23 avril 2012 à 11:14 En réponse à : PRESIDENTIELLE FRANÇAISE : Si la France était le Gondwana
Bonjour aux fidèles lecteur du Fasonet : Je complète l’article du "pays" en disant que le score de 20% de Marine LEPEN est une grave honte pour notre pays, la France.Même les démocraties les plus avancées comme les Etats-Unis n’ont pas une si forte hostilité vis-à-vis des étrangers au point d’en faire une idéologie politique.Même mon Président Sarkozy a repris ce thème dans son clip de campagne en prétendant "réduire de moitié" le nombre d’entrées des étrangers en France.En prétendant ainsi combattre le Front National, en réalité, cela a contribué à le renforcer puisque pour la première fois, ce parti de la xénophobie et de la haine a atteint la barre de 20%.
Ironie du sort, Marine LEPEN appellera en coulisse à voter Monsieur François HOLLANDE afin de faire exploser les partis de droite où elle espère une hypothétique redistribution des postes. Du mariage de la carpe et du lapin, il ne peut rien en résulter génétiquement. Ce qui est sûr, mathématiquement, Monsieur François HOLLANDE sera élu le 6 mai prochain ! Je tenais à vous faire partager cette bonne nouvelle, même si Monsieur Sarkozy a été excellent en sa politique extérieure. Le Sage.
3. Le 23 avril 2012 à 13:37, par Parole de h En réponse à : PRESIDENTIELLE FRANÇAISE : Si la France était le Gondwana
la monté de front nat nous interpèlle et surtout nos frères qui vivent à n’bengué...
ALTERNANCE OU PAS,comprenons que la france se prefère vers la fin
4. Le 23 avril 2012 à 13:56, par Parole de h En réponse à : PRESIDENTIELLE FRANÇAISE : Si la France était le Gondwana
la monté de front nat nous interpèlle et surtout nos frères qui vivent à n’bengué...
ALTERNANCE OU PAS,comprenons que la france se prefère vers la fin
5. Le 23 avril 2012 à 15:16, par claudine En réponse à : PRESIDENTIELLE FRANÇAISE : Si la France était le Gondwana
bien fait pour Nicolas Sarkozy.Lui qui a tout fait pour qu’on élémine Mouamar Kadhafi,il faut qu’il sache que tout se paie sur terre ici.Il a semé la zizanie en afrique donc qu’il recolte maintenant ce qu’il a semé.j’avais predis que la mort de kadhafi va suivre sarkozy et voilà.je souhaite une très bonne chance à François Hollande pour que vive la France que nous aimons tant.
6. Le 23 avril 2012 à 17:21 En réponse à : PRESIDENTIELLE FRANÇAISE : Si la France était le Gondwana
Tant pis pour Sarko, on ne tue pas impunément sa poule aux oeufs d’or. Quand on abat son banquier on sera à court de monnaie. Quant aux printemps arabes, c’est plutôt le printemps des islamistes. Les barbus sont à nos frontières.
7. Le 23 avril 2012 à 18:06, par Alexio En réponse à : PRESIDENTIELLE FRANÇAISE : Si la France était le Gondwana
Le malheur de Sarkozy c est Sarkosy lui-meme.Som narssissisme politique lier a l arrogance,ses tornement de sa veste politique au grand jours.La tunisie de Ben Ali,La lybie de Kadhafi,se croyant se racheter par chute de la Lybie par une politique de la main mise cautioner par une erreur de calcul des rapports de force tunisienne.Voila le boomerang sur sa face.En jouant le violon xenophobique en tant que lui fils d etranger,les gypsies,les rons,le pari est perdu.
8. Le 23 avril 2012 à 20:00, par Filsdupaysan En réponse à : PRESIDENTIELLE FRANÇAISE : Si la France était le Gondwana
La vérité n’a qu’une seule route, la directe.
Le temps de Dieu ne peut être réduit ou prolongé.
Ici, il y a des leçons à tirer pour tous les politiciens.
Chacun doit comprendre que le même peuple qui l’a porté au pouvoir peut aussi décider un jour autrement.
Même si SARKOZY est élu, il y a matière à réflexion.
Que cette leçon soit retenue par nos pairs africains.