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Médiation dans la crise malienne : Vaines spéculations

Publié le samedi 21 avril 2012 à 19h00min

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Autant le dire, ça ne sera pas de la tarte et Blaise COMPAORE aura plus que toutes les autres fois besoin des qualités d’homme d’Etat qu’on lui connaît pour aider efficacement les Maliens à se sortir d’affaire. On ne le dira jamais assez, la stature de « sphinx » avare en paroles que le président du Faso s’est donné au fil du temps, lui vaut la confiance de ceux qui comptent de par le monde si tant est que l’on convient avec les Saintes Ecritures que la retenue est signe de sagesse.

Depuis que Blaise COMPAORE a été nommé par ses pairs médiateurs dans la crise malienne, les éternels sorciers de l’ombre, ici au Faso, ont entamé une danse macabre visant son « scalp », au motif qu’il ne serait pas la personne idoine pour démêler l’écheveau malien. Pour cela ils invoquent plusieurs raisons allant de ses « accointances supposées » (sic) avec certaines des parties avec comme conséquence, le « grillage » de ses réseaux traditionnels, jusqu’aux relations conflictuelles qu’il entretiendrait avec certains chefs d’Etat de la région, qui seraient « incontournables » dans la résolution de cette crise, en passant par d’autres de la sous-région ouest africaine qui lui disputeraient un leadership très contesté.

Si le sujet n’était pas trop important pour donner lieu à de l’humour « noir », on en aurait ri, tant il apparaît que ces procureurs de toujours cherchent désespérément sur cette question, de quoi alimenter leur ire contre le président du Faso et assurer en retour leurs pitances quotidiennes dont, on le sait, ils tirent l’essentiel des subsides que leur octroient des milieux qui se nourrissent du fiel qu’ils déversent sur le pouvoir en place.

C’est vrai qu’ils sont un certain nombre qui s’étranglent de colère et de rage et seraient prêts à tout pour lui nuire au maximum avec le secret espoir de lui mettre des bâtons dans les roues dans n’importe quelle initiative, tout succès pouvant selon eux renforcer le sentiment général d’assurance et de quiétude qu’il dégage et qui le font apparaître aux yeux de ses compatriotes comme celui le mieux à même de conduire leur destinée et de garantir au pays le leadership régional qui lui est reconnu. Une parenthèse pour dire que lesdits compatriotes se sont déjà fait une « religion » quant à la capacité intrinsèque des opposants toutes obédiences confondues, à tenir efficacement le gouvernail du « pavillon » Burkina ou à bousculer le pouvoir, eux qui, au plus fort de la crise sociale de l’année dernière, ne se gênaient pas pour affirmer qu’après Blaise COMPAORE, c’était quasiment le « désert » en matière d’hommes politiques d’envergure au Burkina.

Du reste, les plus irréductibles de ces opposants qui avaient organisé une marche-meeting pour faire « dégager » le président du Faso du palais de Kosyam en ont eu pour leurs frais, eux qui, à l’occasion, ont mobilisé à peine trois cent badauds. A présent, l’heure est au dénigrement tout azimut de Blaise COMPAORE, et, tous les arguments sont utilisés, comme cette autre intention qu’ils lui prêtent de vouloir « passer » le fauteuil présidentiel à son frère cadet, depuis que celui-ci a été élu au Secrétariat Exécutif National de son parti à l’issue de dernier congrès.

Là n’étant pas notre propos pour l’heure, disons que sur la crise malienne et contrairement à ce que prétendent les « antiblaisistes » viscéraux et cela en dépit de tout bon sens et par manque de patriotisme, celui-ci, plus que personne d’autre est capable de conduire les Maliens sur la voie de la réconciliation et de la paix. Au-delà de ses états de services antérieurs dans les conflits touaregs qui ont ensanglanté le Mali et le Niger il y a deux décennies, force est de reconnaître qu’il connaît sur le bout des doigts les leaders politiques maliens ; lesquels lui vouent en retour, respect et considération.

Il suffit pour s’en convaincre, d’écouter un Soumaila CISSE ou un Ibrahim Boubakar KEITA parler de « Blaise » pour comprendre le respect qu’ils ont pour lui et au-delà pour l’homme tout court. C’est dire que les Maliens eux-mêmes l’auraient certainement sollicité si la CEDEAO ne l’avait pas désigné médiateur. Que dire alors des irrédentistes maliens de tous bords, qui seraient certainement heureux de le prendre à témoin, eux qui se plaignent que l’Etat

malien n’a pas honoré tous les engagements qu’il avait pris dans les précédents accords et justifient ainsi leur mouvement de colère ?
C’est vrai qu’au Mali comme au Burkina Faso ici, et même partout ailleurs d’ailleurs, on en trouvera toujours qui ne seront jamais d’accord sur rien, leur seul objectif étant de peser dans le sens de complexifier davantage la situation, un échec de la médiation de Blaise COMPAORE suffisant largement à faire leur bonheur. On en verra certainement plus royalistes que les putschistes brandissant leurs étendards, tandis que d’autres n’hésiteront pas à faire le jeu de la scission du pays en se faisant les porte-flingues des rebelles. Il faut aussi s’attendre à en voir prétexter une prétendue fierté nationale de mauvais alois pour exiger une improbable solution entre Maliens hors de toute « immixtion » extérieure.

Autant le dire, ça ne sera pas de la tarte et Blaise COMPAORE aura plus que toutes les autres fois besoin des qualités d’homme d’Etat qu’on lui connaît pour aider efficacement les Maliens à se sortir d’affaire. On ne le dira jamais assez, la stature de « sphinx » avare en paroles que le président du Faso s’est donné au fil du temps, lui vaut la confiance de ceux qui comptent de par le monde si tant est que l’on convient avec les Saintes Ecritures que la retenue est signe de sagesse. C’est donc manquer de bon sens que d’arguer qu’il va échouer dans sa médiation et surtout que sa désignation est contestée alors qu’elle a été entérinée par l’ensemble de la communauté internationale, laquelle entend peser de tout son poids, pour infléchir la position des irrédentistes maliens.

Déjà, les gages de bonne foi donnés par ceux-ci comme la libération de prisonniers de guerre maliens est un signe qui ne trompe pas quant à leur volonté d’aller rapidement vers la paix et de trouver des solutions sans trop perdre la face. La libération de l’otage italienne Maria Sandra MARIANI enlevée en Algérie il y a quatorze (14) mois et sa remise à notre pays ce jour 17 avril 2012, est assurément un nouveau bon signal en faveur des futures actions du Médiateur Blaise COMPAORE.

Que des Burkinabè émettent des notes discordantes dans ce concert de positivité est aussi la manifestation de la faiblesse de leur patriotisme, eux qui privilégient ainsi leurs petits intérêts personnels au détriment de ceux du pays. Par ailleurs il n’est même pas sûr que les pouvoirs dont ils souhaitent tant l’avènement fassent leur bonheur car il n’est pas évident qu’ils leur laisseront autant de loisir pour s’exprimer comme ils le font actuellement.

Laissons-les à leurs vaines chimères et conjectures pour réaffirmer haut et fort que la médiation burkinabè réussira pour leur plus grand malheur et que le peuple malien recouvrera la paix au grand bonheur de toute la région et du continent tout entier.

Alpha YAYA (ilingani2000@yahoo.fr)
L’Opinion

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