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SONAPOST : Les travailleurs et la direction à couteaux tirés

Publié le mercredi 18 avril 2012 à 02h07min

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La tension est montée, de façon irrésistible, ces dernières semaines, au sein de la Société nationale des postes (SONAPOST). Cette situation, à entendre certains, serait la résultante de plusieurs années de frustrations et d’injustices accumulées par les travailleurs. Le malaise semble très profond et les travailleurs, regroupés au sein du SYNTRAPOST (Syndicat des travailleurs de la poste), sont décidés à en découdre avec leur vis-à-vis afin de sortir de l’ornière. La défiance est ouverte avec, à la clé, une menace de grève générale qui plane sur la maison dirigée par Paul Balma. L’entreprise n’est pas à l’abri de lendemains tumultueux. Et c’est peu dire, au regard de l’évolution de la situation.

Cette poussée soudaine de fièvre est consécutive à ce que les travailleurs considèrent comme « un mépris » et une « négation inacceptable de leurs droits acquis ». Voilà presqu’une année que leur cahier de doléances moisit dans le bureau du DG sans qu’un « regard sérieux » n’y soit porté. L’un des 16 points qui constituent ce cahier de doléances suscite plus d’irritation chez les travailleurs. Il s’agit de celui concernant le paiement de la prime d’ancienneté. Cette prime instaurée par le décret N°2010-810/PRES/PM/MTSS du 31 décembre 2010, n’est toujours pas appliquée à la SONAPOST. Pourtant, disent les travailleurs, leurs camarades des autres sociétés d’Etat tels la SONABEL, la SONABHY, l’ONEA et la LONAB en bénéficient. Une « injustice criante » que la famille des postiers ne pouvait plus supporter.

Après avoir invoqué, dans un premier temps, une certaine tension de trésorerie pour justifier cette situation, la direction de la SONAPOST, aux dires des responsables syndicaux, tend aujourd’hui à dénier aux travailleurs de la poste le droit à cette prime. Le responsable du service juridique de la boîte aurait même poussé l’outrecuidance jusqu’à déclarer que ce décret ne s’appliquait pas aux agents de la SONAPOST. Il n’en fallait pas plus pour donner lieu à une levée de boucliers contre ce responsable qualifié d’ « ennemi » des travailleurs… Une telle attitude « dédaigneuse », conjuguée avec d’autres frustrations antérieures, liées notamment à la promotion interne au sein de l’entreprise, a contribué à rendre le bras de fer inévitable.

En outre, de lourds soupçons de favoritisme et d’affairisme ont émaillé la gestion des concours professionnels au sein de la SONAPOST (Cf. Le Reporter N°45 du 1er au 14 mai 2010). A l’issue d’une première assemblée générale tenue le 15 mars 2012, un ultimatum de 2 semaines avait été donné à la direction pour se « pencher sérieusement » sur les préoccupations des travailleurs. A l’expiration de cet ultimatum, le 29 mars dernier, ils se sont retrouvés pour faire le point de la situation. Le bilan des différentes concertations a été jugé très maigre. La plupart des revendications ayant été renvoyées à une future relecture des statuts du personnel. Une relecture jugée hypothétique et perçue aujourd’hui par les travailleurs comme une ligne d’horizon, tant le projet piétine.

Alors que certains préconisent le dépôt immédiat d’un préavis de grève illimitée, d’autres, plutôt modérés, militent pour une seconde chance à donner à la direction. Finalement, l’option d’une rencontre de la dernière chance a triomphé. Une correspondance devait être adressée dès le 30 mars au DG, en vue de cette rencontre qui devrait avoir lieu avant la fin de la première semaine du mois d’avril. En cas de non-satisfaction, le préavis de grève pourrait devenir inévitable. Nous avons essayé d’avoir le son de cloche de la direction de la SONAPOST. Mais notre demande d’entretien auprès du DG est restée sans suite. Les travailleurs, eux, se disent très intransigeants en ce qui concerne la prime d’ancienneté. « On peut tout négocier sauf ce droit qui a été consacré par un décret présidentiel… », martèle un intervenant à la tribune d’une assemblée générale, tenue le 29 mars, à Ouagadougou. C’est dire que de rudes empoignades sont en perspective entre les deux parties. Affaire à suivre.

BYL

Le Reporter

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Vos commentaires

  • Le 18 avril 2012 à 06:34, par simpore En réponse à : SONAPOST : Les travailleurs et la direction à couteaux tirés

    est ce que vous savez que beaucoup de courriers envoyer au burkina n’arrivent jamais au destinataire a cause de ces voleurs qui piquent les venus d’europe ou d’ameriques ?

  • Le 18 avril 2012 à 14:54, par le postier En réponse à : SONAPOST : Les travailleurs et la direction à couteaux tirés

    mr simporé, vous dites du n’importe quoi.D’ailleurs ou se trouve le rapport entre ce que vous dites et l’article du jounaliste.Combiens de courriers avez vous perdu ? Combiens en recevez vous par an ? Etes vous aussi un ennemi des ttravailleurs de la poste ?
    on parle d’un cas d’injustice subie par cette catégorie socio-professionnelle, vous venez comme un cheveu dans la soupe pour dire des inepties.Si vous n’avez rien à dire ca ne vous coute rien de vous taire.
    je voudrais profiter de cette occasion pour féliciter le REPORTER pour le travail remarquable qu’il accomplie natamment la pertinence de ses articles mais aussi lui témoigner mes encouragements pour son professionnalisme.

    • Le 19 avril 2012 à 12:26 En réponse à : SONAPOST : Les travailleurs et la direction à couteaux tirés

      simporé pique le postier là où ça fait mal et du coup il se braque. bien sûr que vous volez les courriers et surtout les colis qui viennent de l’extérieur. j’en ai fait les frais plusieurs fois alors c’est à toi de te taire,bande de voleurs que vous êtes. merci

  • Le 19 avril 2012 à 11:42 En réponse à : SONAPOST : Les travailleurs et la direction à couteaux tirés

    on ne négocie pas un décret que je le sache.la corruption a prie le dessus , le pays est carrément foutu , des individu mal intentionnés qui sont entrain de bouffer l’argent des travailleurs , Dieu vous voit et vous allez le payer très chère .

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