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Coup d’Etat en Guinée-Bissau : Le malaise des armées africaines

Publié le mardi 17 avril 2012 à 02h18min

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Plus qu’un coup d’Etat, le coup de force des militaires Bissau guinéens traduit un malaise généralisé des armées ouest-africaines. En plus des pays habitués à ce phénomène l’épée se fait de plus en plus menaçante pour tous les pays de l’espace CEDEAO.

L’armée bissau-guinéenne vient de reprendre le pouvoir que la CEDEAO a repris de force à l’armée malienne. Dans l’attente du second tour de l’élection présidentielle, prévu pour le dimanche 29 avril, les militaires de ce pays ont servi un coup d’Etat à leur peuple. La junte guinéenne ne durera peut-être pas au pouvoir, mais elle vient de traduire encore le malaise généralisé des casernes ouest africaines. Où la promiscuité des militaires avec les politiques et les hommes d’affaires a fini par dompter l’éthique militaire. Arguant désormais d’arguments fallacieux et déposant des démocrates ou dictateurs, les militaires ne finissent plus de s’immiscer dans la sphère politique de leurs pays.

Hués ou applaudis, ils s’essaient à la politique, s’accommodent aux salons feutrés des présidences africaines. Un état de fait entretenu et nourri par les principales victimes que sont les dirigeants politiques. Pour leurs intérêts politico-politiciens, ils pactisent avec des militaires qui finissent par devenir d’amnésiques sbires. Les militaires oublient beaucoup de choses au moment des coups d’Etat. Entre autres ils oublient le fait que le militaire est le garant de la nation qui doit faire le plus de sacrifice pour le pays. Arborant fièrement sa tenue il ne devrait, en aucun cas baisser la tête ou bloquer le pas devant des considérations matérielles au détriment de sa mission première. Malheureusement, depuis nos indépendances les politiques ont entraîné les militaires à souper dans le même plat. A force de se côtoyer dans les mêmes hôtels, à palper les mêmes billets de banque et à garnir les comptes dans les mêmes banques à l’étranger les hommes de tenue et les hommes politiques ont désormais le même rêve. Briguer forcement la présidence. De plus en plus donc, l’espace CEDEAO regorge d’affairistes militaires qui affichent fièrement leurs ambitions. Le patriotisme au talon et au volant des plus belles voitures, ils finissent dans la désinvolture. Soit en se désolidarisant complètement de la troupe soit en voulant purement et simplement prendre la place du politique.

Dans tous les cas, la finalité de ces écarts de conduite est un coup d’Etat qui placera ou évincera la hiérarchie militaire du pouvoir et mettra les civils au second plan des institutions démocratiques. Exception faite du Sénégal, tous les pays de la CEDEAO ont connu au moins un coup d’Etat. La solution miracle pour éviter les coups d’éclats pourrait donc venir de l’exemplarité des militaires du pays de la Téranga. En attendant les moyens dissuasifs pour contrer les coups d’Etat devront prendre en compte le train de vie des militaires et les accointances entre les dignitaires et les soldats.

Ousséni BANCE/ Stagiaire

L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 18 avril 2012 à 13:05, par Le Crotale En réponse à : Coup d’Etat en Guinée-Bissau : Le malaise des armées africaines

    Arrêtez d’écrire n’importe quoi dans vos articles ! Il est vraiment des fois où je me pose la question de savoir si vraiment il est des écoles chez nous pour former les journalistes ! A peine sait-on rediger une dissertation française qu’on se prend pour un journaliste ! J’ai bien aimé le titre de cet article ! J’ai bien aimé le chapeau, mais l’analyse contraste d’avce le reste ! La conclusion parachute de nulle part ! Etes vous donc incapable d’avoir un esprit d’analyse ! Etes vous incapables de pénétrer les problèmes réels de nos peuples pour en extraire les causes réelles ? Chez nous les militaires, nous appellons ça la méprise ! Ca consiste à se tromper d’ennemi et à tirer à boulet rouge sur les conséquences ! Vous esperez, dites vous, que les mlitaires ouest africains s’inspirent de l’exemplarité des jambars sénégalais ? Croyez moi, ç’est plutôt les intellectuels et les politiciens ouest africains qui devraient apprendre de l’xemplarité de ceux senegalais ! Tant que cette donne ne sera pas réalité, croyez moi, il se trouvera toujours des soldats, opportunistes ou patriotes pour boter l’arrière train de ceux qui confisquent le pouvoir du peuple pour flageller le peuple ! Il en sera ainsi jusqu’à ce que nos hommes politiques fasse montre de maturité démocratique ! Il ne peut y avoir d’Armée Républicaine dans un pays qui ne l’est pas, et la République n’est pas une encyclopédie d’institutions au service d’une élite bourgeoise qui s’en abreuve pour mieux opprimer les peuples. Ne vous trompez pas d’adversaire monsieur le pseudo-journaliste ! Le malaise de nos armée est un microcosme du malaise de nos peuples ! Seulement, il nya que l’armée, helas, qui puisse contraindre l’ennemi. Le peuple, lui, a trop faim pour se faire entendre, et des intellectuels peu scrupuleux sinon bien crapuleux comme vous, ne voient en chacune des meurtrissures du peuple qu’un evènement qui peut se chiffrer en devises locales ! Il ne reste plus que l’Armée dans une maladroite bonne volonté, parce que ce n’est pas à l’évidence son boulot, pour combler un vide que vous creusez sans cesse ! Que voulez vous ? Le désert n’ayant pas donné d’autres concurrents au sable, alors longue vie au désert !

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