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Les Burkinabè n’en demandent pas mieux

Publié le lundi 16 avril 2012 à 02h07min

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Le weekend du 31 mars au 1er avril a été riche en évènement politique dont l’intérêt majeur se retrouve dans le regroupement de quatre formations politiques pour n’en faire qu’un. Reste à considérer que les leaders politiques de l’opposition ne jouent pas à un poisson d’avril. Remarquons simplement qu’en dehors du Congrès pour la démocratie et le progrès qui a réussi à transcender les démons des divisions pour garder haute sa trajectoire, aucun autre groupe n’a pu, à l’épreuve de la gestion, résister à l’éclatement. Les Burkinabé en fins politiques savent saluer toute action à même de contribuer à l’ancrage de la démocratie dans notre pays.

Même si les tentatives hasardeuses de la famille des Sankaristes de se retrouver sous une bannière unique a plus créé dégout et amertume là où vraisemblablement les Burkinabé voyaient venir une sorte de décantation pour préfigurer une classe politique moins dispersée et donc plus structurée en termes de projets de société. Hélas ici on a préféré plutôt être tête de rat que queue de lion. Si Arba Diallo et le FasoMetba* qui regroupe quatre formations politiques sont à la bonne école, ce sera sans doute tant mieux pour notre processus. En tous les cas, la scène politique nationale leur offre un exemple de fusion qui, depuis deux décennies bientôt, fonctionne à merveille. En décidant de se mettre ensemble pour créer le Congrès pour la démocratie et le progrès un certain avril 1996, Blaise Compaoré et tous ceux qui ont compris le sens de la démarche ouvraient ainsi une voie royale à la maitrise des ambitions et à une clarification du jeu politique.

Depuis l’histoire leur a donné raison car dans ce jeu, le peuple qui sait reconnaitre ceux qui sont proches de ses aspirations, ceux qui savent que unis on reste plus fort que jamais ne s’est pas fait prier par deux fois pour lui témoigner la reconnaissance par leur voix à chaque consultation électorale. Le capital confiance renouvelé à chaque consultation électorale avec en sus une majorité tant au niveau des élections nationales (députés) que locales (maires) est une preuve que dans une vision commune, concertée et franche on réussit toujours à sortir des "guêpiers".

On reste quand même abasourdi que la classe politique dans son ensemble n’ait pas compris que le succès du Congrès pour la démocratie et le progrès tient certes à la qualité de ses hommes, à son projet de société en phase avec les aspirations des populations, mais aussi à la démocratie interne au parti. Aujourd’hui près d’un quart de siècle après le retour à une vie constitutionnelle normale marquée par les renouvellements des mandats électifs, le Burkina Faso ne peut plus se complaire de candidats à la magistrature suprême qui attendent la subvention de l’Etat avant de se lancer à l’assaut des populations.

C’est une fausse note qui met les candidats en porte-à-faux avec leur supposée volonté de donner une orientation nouvelle à la marche du pays. Que dire des bureaux de votes sans représentants de candidats ou de partis, même en pleine capitale Ouagadougou. Que l’émiettement n’honore ni notre système, ni nos hommes politiques à qui manque le dernier geste des retrouvailles "idéologiques ?". Pour constituer un socle, une force afin de donner du répondant au jeu politique national. Si la survie passe par les regroupements alors tant qu’à y aller pour le plein enracinement de la démocratie au pays des Hommes intègres.

Le Progrès

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