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Association des municipalités du Burkina Faso : Bilan positif un an avant le terme du mandat

Publié le lundi 25 octobre 2004 à 07h17min

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L’Association des municipalités du Burkina (AMBF) a animé le samedi 23 octobre dernier à son siège à Ouagadougou, une conférence de presse. L’objet de cette rencontre avec les journalistes a porté sur la vie de l’association et sur des questions d’actualités relatives au fonctionnement des 49 communes que compte le pays.

Les conseils municipaux mis en place à l’issue des élections municipales du 24 septembre 2000 sont à un an de la fin de leur mandat qui dure cinq ans. Les responsables de l’AMBF ont estimé nécessaire de faire un bilan partiel de leur gestion. D’où cette conférence de presse, présidée par le maire de Ouagadougou, Simon Compaoré et de quelques membres du bureau de l’association, la conférence a débutée par une déclaration liminaire. Une déclaration dans laquelle, les responsables de l’association affirment que les quatre première années de leur mandat en cours invitent à l’optimisme et ce en dépit de réelles difficultés observées dans des communes comme Kongoussi, Réo, Ziniaré, Ouahigouya.

A en croire les conférenciers, en dehors des communes citées, les autres connaissent une évolution satisfaisante en terme de bonne gouvernance locale. Pour preuve des infrastructures de base, des équipements collectifs et des équipements marchands seraient visibles à l’œil nu. Des investissements qui auraient pu être beaucoup plus importants si les nombreux goulots d’étranglement survenus dans le processus avaient été levés. Entre autres, les conférenciers citent, la rédaction des textes d’application de TOD (Textes d’orientation de la décentralisation), l’institution d’un fonds de contrepartie et d’un fonds de garantie, le transfert effectif des ressources, l’adoption d’un statut de l’élu local plus motivant.

Une mauvaise lecture des textes

-Réhabilitation du marché central (Rood Woko) détruit par un incendie en mai 2003 qui tarde gestion des parcelles, réparation des voies endommagées par des travaux d’assainissement. Et comme il fallait s’y attendre, les crises dans les conseils municipaux, entre autres, ont constitué le plat de résistance des échanges entre les journalistes. Pour Simon Compaoré, la réhabilitation de Rood Woko tarde parce que cela demande des milliards qu’il faut mobiliser. Avec prudence, il avance le chiffre de 4 milliards. <>, affirme le président de l’AMBF. Selon lui, le gouvernement a pris le problème en main et va prévoir dans le budget un chapitre pour cette réhabilitation qui devrait commencer par l’enlèvement des gravats, c’est-à-dire la démolition de la partie atteinte par l’incendie. Mais aucune entreprise au Burkina n’aurait les compétences et le matériel pour faire ce travail à en croire celui-ci. A ses adversaires politiques qui pensent pouvoir le piéger avec le problème de Rood Woko, Simon Compaoré les met en garde, car ils pourraient se mordre les doigts.

La gestion des parcelles notamment dans la ville de Ouagadougou connaît des difficultés. Des opérations de lotissement entreprises dans les arrondissements de Ouagadougou depuis plusieurs années rencontrent des critiques des populations qui dénoncent le manque de transparence dans ces opérations. Simon Compaoré se dit serein par rapport à ce volet. Tout est mis en œuvre selon lui, pour contredire ce que les gens dénoncent. Et la lenteur constatée dans les opérations d’attribution participe de cela.

La presse interpellée des maires

Des membres de commissions et de conseillers municipaux indélicats ont été arrêtés et déférés à la Maison d’Arrêt et de Correction de Ouagadougou. <>, remarque le président de l’AMBF. Il fustige par ailleurs ceux qui soutiennent que l’arrestation du conseiller Joël dans l’arrondissement de Boulmiougou est un règlement de compte politique.

Des conseils municipaux ont connu des crises qui ont plus ou moins handicapé leur bon fonctionnement. Les origines de ces crises seraient de plusieurs ordres dont le principal est à mettre sur le compte d’une mauvaise lecture des textes. Mais l’AMBF a travaillé à aplanir ces crises. Cela a permis, selon les conférenciers, d’éviter la mise en place de délégations spéciales dans plusieurs communes qui n’est ni plus ni moins qu’un pas en arrière dans le processus de décentralisation. Le cas de Ouahigouya reste préoccupant selon eux. Toutefois, l’association a mis en place, lors de sa dernière assemblée générale, une commission pour réfléchir sur les crises qui surviennent dans les communes. L’AMBF estime par ailleurs que le moyen de prévenir ces crises, c’est la formation des conseillers, des agents des mairies...

Les conférenciers ont en outre expliqué aux journalistes, les missions de leur association qui a vu le jour en 1995. Entre autres, l’AMBF doit servir d’interface entre communes et pouvoirs publics, entre communes et partenaires au développement, contribuer au renforcement de la décentralisation, développer, capitaliser et fructifier les expériences de gestion communale afin de renforcer les capacités de ses membres, accompagner les communes dans l’animation de la vie locale, promouvoir la solidarité, le partenariat et la coopération entre communes burkinabé et entre celles-ci et des communes d’autres pays. Les conférenciers ont invité les hommes de média pour un bilan complet au soir de leur mandat.

Etienne NASSA (nassa-parate@yahoo.fr)
Daouda Emile OUEDRAOGO
Nebon Babou BAMOUNI
Sidwaya

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