Comme à son habitude, la candidate du Front national n’a pas été tendre avec les autres prétendants à la charge suprême. De François Hollande à Eva Joly en passant par Nicolas Sarkozy, Jean-Luc Mélenchon, François Bayrou et les autres, elle a brocardé chaque candidat, les accusant d’avoir oublié la crise qui pourtant est là et doit être au centre de la campagne. « Ils font comme si la crise n’existait pas ; les vrais sujets ont pris la place des fables » ; « ce n’est pas sérieux, ce n’est pas honnête, ce n’est pas respecter les souffrances des Français, c’est nier les problèmes des Français », s’est-elle insurgée. Pour naturellement se présenter en protecteur. Au moment où des dizaines de chômeurs sont chaque jour enregistrées, Marine Le Pen lance un appel à « tous ceux qui souffrent de la crise à se dresser contre le système, le capitalisme ».

Comme elle se qualifie « anti-système, anticapitaliste » et « farouchement contre la monnaie unique » qu’est l’euro. Marine Le Pen veut aussi « protéger les Français contre ceux qui viennent d’ailleurs prendre leur place et les mettent ainsi dans la précarité, la souffrance ». Ainsi, elle travaillera à réduire le nombre d’immigrés, et fera en sorte que « tous les faux étudiants qui rentrent illégalement et qui restent en France retournent chez eux pour aider à développer leurs pays ». A dire que selon Marine Le Pen, les problèmes des Français, ce sont les autres qui les créent.

La crise au Mali

« Dans cette partie de l’Afrique, et je veux que vous ayez la gentillesse de le noter dans un petit coin dans vos papiers, j’avais prévenu que les moyens financiers et les armes que nous y mettions allaient faire le lit des djihads et des islamistes », a d’emblée indiqué Marine Le Pen. Avant d’ajouter : « aujourd’hui, même si je n’ai pas raison, je n’ai pas tort et il faut me le reconnaître ». Pour la candidate du Front national, c’est la faute « de la politique irresponsable de Nicolas Sarkozy qui a consisté dans un premier temps à installé des islamistes en Libye qui ont instauré la charia ». Elle se désole que c’est la même chose qui risque d’arriver au Mali.

Mountamou KANI : Paris/CFPJ

L’express du Faso