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Iliase Sawadogo, Représentant Afrique au Parlement mondial de la jeunesse pour l’eau : ‘’Je veux contribuer à hisser l’image de mon pays sur la scène internationale ’’

Publié le vendredi 6 avril 2012 à 02h11min

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Etudiant au départ Histoire et Archéologie de l’Université de Ouagadouygou, il a été à 21 ans élu en mars dernier en France, en marge du récent Forum mondial de l’eau de Marseille, représentant Afrique au sein du Parlement mondial de la jeunesse pour l’eau. Iliase Sawadogo, c’est de lui qu’il est question, nous parle de la façon qu’il entend assumer ses nouvelles responsabilités de représentant de la jeunesse africaine pour les questions de l’eau et de l’assainissement, de ses ambitions et de son combat de jeune leader Burkinabè engagé dès ses premières années d’études à Gourcy, au nord du Burkina Faso.

Lefaso. Net : Vous rentrez, du sixième Forum mondial de l’eau de Marseille, auréolé du titre de représentant Afrique au sein du Parlement mondial de la jeunesse pour l’eau. Quelles sont vos ambitions ?

Iliase Sawadogo : Mes objectifs, c’est de porter très haut la voix des jeunes africains au sein du Parlement mondial de la jeunesse pour l’eau ; c’est coordonner les actions des jeunes parlementaires africains et de représenter valablement le continent sur les problématiques liées à l’eau et à l’assainissement au niveau mondial.
Comment appréhendez-vous votre nouvelle charge ?
Pour moi, c’est une opportunité offerte à la jeunesse africaine de prendre part aux débats internationaux sur l’eau et une invite à entreprendre un certain nombre d’initiatives, notamment la sensibilisation et l’éducation des jeunes sur la question de l’eau et de l’assainissement dans tous ses aspects.

Comment s’est fait ton entrée au sein de ce Parlement mondial de la jeunesse pour l’eau ?

C’est suite à un appel à candidature lancé par l’ONG Solidarité Eau Europe (SEE) en Juillet, pour la sélection de membres pour l’institution que nous avons été contactés par un grand frère du conseil national de la jeunesse. Ce grand nous avait vivement recommandé de participer à l’appel étant donné que je suis membre du parlement des jeunes du Burkina et que j’avais intérêt à le faire, ne serait-ce que par souci de questions sociales notamment l’eau. C’est ainsi que j’ai participé et j’ai été retenu comme membre de ce Parlement mondial au nom du Burkina. Suite à cela j’ai été une première fois à Douai en France en novembre 2011, pour une rencontre préparatoire de la session de ce Parlement avec le représentant de la Tunisie et de représentants de huit autres pays des quatre autres continents.

Après cette rencontre préparatoire, 80 jeunes de 71 pays se sont retrouvés à Marseille lors du 6e Forum mondial de l’eau (FME). C’est ainsi qu’au cours de notre session tenue en marge de ce 6e FME, j’ai été élu représentant Afrique du Parlement mondial de la Jeunesse pour l’eau, pour une durée de trois ans. Mais, avant ça, au Parlement des jeunes du Burkina nous avons beaucoup travaillé sur des thèmes et produit des rapports que nous avons soumis à l’Assemblée nationale.

Justement, parle nous de ton expérience de jeune mais aussi d’enfant parlementaire ?

Je me suis toujours mis au service de mes semblables, à travers l’occupation du rôle de chef de classe, cela depuis la première année à l’école jusqu’en classe de 3e. C’est ainsi que dès mon arrivée en classe de 6e au lycée à Gourcy, j’ai été élu aussi chef de classe. Dans la même année, les élections du parlement des enfants ont été lancées au niveau provincial. C’est comme cela que j’ai posé ma candidature et j’ai d’abord été élu dans les primaires au lycée provincial du Zondoma. Ensuite nous nous sommes retrouvés entre candidats des différentes entités pour élire le Président et le Bureau provincial.

Mon élection au poste de président provincial n’a pas été facile car, j’avais en face des candidats qui étaient tous dans de classe supérieure (5e, 4e et 3e) par rapport à moi qui était en 6e. Mais, je me suis battu et grâce à Dieu j’ai été élu président provincial du parlement des enfants du Zondoma. Après 6 ans passés au parlement des enfants, nous pensons avons contribué à notre manière à faire avancée la cause de l’enfance de ma province et du Burkina. Au regard des défis qui se posent à la jeunesse, j’ai également décidé après le parlement des enfants, de continuer à participer à la recherche auprès des autorités des solutions aux maux qui minent la jeunesse. C’est ainsi que j’ai participé un appel à candidature pour le parlement des jeunes du Burkina en 2009, et j’ai été retenu. Mon mandat à pris fin en cette année 2012.

Après votre BAC, vous vous êtes inscrit en Histoire et à Archéologie à l’Université de Ouagadougou. Pourquoi cette option ?

J’ai opté pour les études en histoire pour deux raisons principales.
La première est que l’histoire est une discipline qui permet de voyager dans le temps et dans le monde. Elle permet de découvrir le monde. En un mot, elle permet d’avoir une vision plus large de la vie. L’expérience est un gage de succès, et l’histoire peut être considérée comme une expérience.

La deuxième raison, c’est que je suis intéressé par les relations internationales, je veux embrasser cette profession dans l’avenir.
Je veux travailler dans les relations internationales en vue de contribuer dans un premier temps à hisser l’image de mon pays sur la scène internationale et en vue également de contribuer à l’harmonie entre les États. Car aujourd’hui les relations dans le monde ne semblent pas bien se porter !

Comptez-vous faire aussi de la politique un jour ?

Je pense qu’il est trop tôt de répondre à cette question. Le plus important pour moi, c’est d’abord de terminer mes études, de bien me former et d’acquérir davantage d’expérience. La politique que l’on le veuille ou pas on la fait d’une manière ou d’une autre. Dans tous les cas, ce n’est pas mauvais de faire la politique. Mais, je préfère réserver cette question pour l’avenir.

Propos recueillis par Grégoire B. BAZIE

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