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VIE DE LA NATION BURKINABE : Le FFS donne sa lecture de l’actualité

Publié le vendredi 6 avril 2012 à 01h52min

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Le bureau politique national du Front des forces socialistes (FFS) a rencontré la presse de Bobo-Dioulasso le dimanche 1er avril dernier dans ladite ville. Réunis autour du vice-président, Alphonse Tougouma, et d’autres camarades du parti, il a été question pour cette formation politique d’échanges sur l’actualité nationale et internationale. Le report des élections couplées et la situation du Mali n’ont pas été épargnés pendant les échanges.

« Nous avons voulu ce point de presse d’abord pour tenir envers vous une promesse que nous avions faite au sortir de la présidentielle passée qui était de trouver des occasions d’échanger avec vous plus fréquemment. Aussi, avec une actualité nationale et internationale en pleine ébullition, nous avons souhaité, au terme de notre séjour ici dans le Houet, évoquer certaines questions avec vous ». C’est en ces termes que le vice-président du Front des forces socialistes (FFS), Alphonse Tougouma, a planté le décor, dans sa déclaration liminaire au point de presse organisé le dimanche 1er avril 2012 à Bobo-Dioulasso. Devant les hommes de médias, les organisateurs de ce point de presse ont fait le tour des évènements qui ont marqué l’actualité, en commençant par le report des élections couplées.

« Si nous saluons l’introduction de la biométrie, nous déplorons le report des élections en ce sens qu’il porte préjudice à un processus démocratique normal », font-ils savoir, tout en prenant acte de ce report au cas où cela contribuerait à mieux faire. Le parti a souhaité, dans le meilleur des cas, l’introduction d’un décompte électronique des voix. Pour le second point qui concerne la gestion des parcelles, le parti dit prêter sa participation pour une éventuelle mise en place des comités locaux afin de prévenir toute perturbation du climat social. Par rapport à la participation du parti aux élections en décembre prochain, le président a fait savoir qu’ils « les préparent avec sérénité ». Le parti serait en pourparlers avec d’autres formations politiques afin d’aller à ces élections avec force « même s’il faut aller en alliance, en coalition, union ou en fusion ».

De ce fait, le parti a invité les Burkinabè à se mobiliser pour s’inscrire massivement sur la liste électorale. La Semaine nationale de la culture (SNC), le déficit céréalier, la méningite, l’affaire Yves Kohoun décédé au cours de son interpellation à Bobo, la crise malienne… ont été passés au peigne fin au cours de l’entretien avec la presse. Le parti a décrié des manquements qui plongent la Nation dans une situation chaotique et qui, au finish, installent une insécurité grandissante. Tout en comprenant la colère des manifestants consécutifs à la mort de Yves Kohoun, le FFS a déploré la manière dont le pouvoir gère les crises, en donnant force à la loi de la rue. Cela handicape les forces de l’ordre dans le maintien de la sécurité des populations.

La question de la crise malienne a été déposée sur la table des débats et le parti a dénoncé la légèreté de la gestion par la CEDEAO, donnant l’impression d’une organisation syndicale de chefs d’Etat africains pour défendre les intérêts des présidents. « Sinon, pourquoi s’en prendre seulement aux putschistes, en négligeant l’avancée des Touaregs qui menacent la sécurité des Maliens », se demande-t-il ? Le FFS a condamné le putsch, tout en demandant à la CEDEAO de prendre avec plus de sérénité le problème malien.

Josias Zounzaola DABIRE

Le Pays

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