2000 artistes, environ 700 000 festivaliers et visiteurs, cinq podiums off pour permettre à l’ensemble des bobolais de participer activement à la fête, des compétitions dans une dizaine de catégories pour le Grand prix national des arts et des lettres (GPNAL) …, la ville de Sya aura permis de faire découvrir toutes les facettes de la culture burkinabè. Danses, musique instrumentale traditionnelle, chœur populaire, création chorégraphique, orchestre, les différents concurrents ont tenu en haleine le public du Théâtre de l’Amitié six nuits durant.

La Maison de la culture a servi de cadre pour la compétition en pool jeune. 75 candidates venues des 13 régions, en cuisine, ont rivalisé de talent dans quatre catégories : plat lourd, plat léger, dessert et boisson. C’est l’école nationale des enseignants du primaire (ENEP) de Bobo qui a abrité la compétition. La littérature a également livré ses lauréats, tout comme la lutte traditionnelle et le tir à l’arc. Avant la proclamation des prix officiels, les jurys des prix spéciaux UNICEF et Assemblée nationale du Burkina ont livré leur verdict.

En compétition officielle, certains lauréats de 2010 comme Yriba Den du Houet en pool jeune confirment leur suprématie. Il y a aussi des troupes qui ont fait une entrée remarquable. C’est notamment l’orchestre de l’université de Ouagadougou qui, pour sa première participation, a surclassé ses concurrents. Comme l’a souligné le secrétaire permanent de la biennale, le pari pour le trentième anniversaire de la SNC était celui de la qualité.

Pari réussi donc si l’on s’en tient aux prestations offertes par les différentes troupes en compétition. « Héritière des 15 éditions précédentes, Bobo 2012 a renforcé le crédit de la culture au Burkina par la qualité des créations dans les arts du spectacle, les arts plastiques, la littérature et dans les performances d’une ingéniosité insoupçonnée en art culinaire tout comme dans les compétitions en sport traditionnel », a souligné Dansa Bitchibaly, en prononçant le discours de clôture de la manifestation. Des performances qui annoncent des lendemains radieux pour les artistes burkinabè, qui auront sans doute besoin d’accompagnement au-delà de la SNC.
Autre point de satisfaction, la 16e édition de la SNC a battu le record en termes de participation d’artistes jeunes.

Ce qui est un gage d’espoir de passage de témoin entre les générations. Bobo 2012 est donc une réussite en termes de qualité d’œuvres proposées si l’on en croit les commentaires du patron de la SNC, Dansa Bitchibaly. Mais l’arbre ne doit pas cacher la forêt. L’organisation fut approximative. A titre d’exemple, le vrai programme était introuvable jusqu’au 4e jour de l’évènement.
L’évènement gagnerait également, dans ce monde des TIC, à avoir un site web actualisé au quotidien, ne serait-ce que pendant la durée de la semaine.

Fini donc Bobo 2012, rendez-vous est pris pour 2014 du 22 au 29 mars dans la ville de Sya.

Moussa Diallo

Lefaso.net