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La junte militaire malienne sous les menaces réelles de la CEDEAO à partir du 2 avril 2012

Publié le vendredi 30 mars 2012 à 18h17min

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La réunion des cinq chefs d’Etat ouest-africains de la CEDEAO tenue jeudi 29 mars à l’aéroport d’Abidjan, en présence du Président du Faso, à été marquée par la lecture d’un communiqué final...

La délégation de Haut niveau conduite par le Président en exercice de la CEDEAO, Alassane OUATTARA, le médiateur Blaise COMPAORE et les 4 autres Chefs d’Etat mandatés par leurs pairs ont effectué le déplacement le jeudi 29 mars 2012 pour Bamako, mais n’ont pas pu atterrir sur le sol malien. Réunis en urgence à Abidjan, les chefs d’Etat ont décidé de mettre la junte militaire malienne sous les menaces réelles de la CEDEAO à partir du 2 avril 2012 …

Dans les résolutions finales, du sommet extraordinaire de la CEDEAO tenu le 27 mars passé à Abidjan, il avait été décidé de l’envoi au Mali d’une délégation de six chefs d’Etat, pour le jeudi 29 avril 2012. Cette volonté de l’Afrique de l’Ouest, d’accompagner la république sœur du Mali, vers une sortie de crise, a été mise à mal par des partisans du capitaine Amadou Sanogo et de son Comité militaire.

Selon le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibrill BASSOLE, « Un certain nombre de manifestants qui arboraient des pancartes assez hostiles à la CEDEAO ont envahi le tarmac de l’aéroport pendant que les premiers avions étaient en phase d’atterrissage. Nous avons redouté qu’un incident se produise parce que les manifestants étaient apparemment assez excités, et il y avait quelques difficultés pour maintenir l’ordre... C’est la raison pour laquelle les ministres des affaires étrangères de la Côte d’ivoire, du Niger, du Burkina Faso avec les Chefs d’Etat major de la sous région qui étaient présents ont immédiatement pris la décision de recommander à nos Chefs d’Etat de ne pas atterrir, sur Bamako, dans ces conditions ».

C’est ainsi que les Présidents Blaise COMPAORE du Burkina Faso, Yayi BONI du Benin, Mahamadou ISSOUFOU du Niger, Ellen SIRLEAF du Libéria, Alassane OUATTARA de la Côte d’Ivoire et le représentant du Président Nigérian se sont retrouvés en urgence à Abidjan pour décider de la conduite à tenir. A l’issue de longues heures de huis clos, et après avoir écouté les comptes rendus des ministres en charge des affaires étrangères, des autorités militaires de la CEDEAO ainsi que des autres personnalités qui ont échangé avec les membres du Comité national de Redressement pour la Démocratie et la Restauration de l’Etat de droit (CNRDRE) à Bamako, les Chefs d’Etat ont pris des mesures d’urgence.

La junte au pouvoir à Bamako a jusqu’au 2 avril 2012 pour rétablir l’ordre constitutionnel malien, perturbé par leur coup d’état. Passé ce délai, le Mali se verrait suspendu de toutes les instances de la CEDEAO avec rappel des ambassadeurs des pays membres de la communauté accrédités dans ce pays. La CEDEAO annonce la fermeture de ses frontières avec le Mali, sauf pour les cas d’urgences humanitaires, et également une interdiction de voyage de tous les membres de la junte.

En outre, les membres du CNRDRE et leurs associés verront leurs avoirs gelés dans l’espace CEDEAO ainsi que le gel des comptes du Mali par la BCEAO et son non approvisionnement bancaire. Au niveau de la BIDC et de la BOAD il n’y aura dès lors plus de concours financiers à ce pays. Le Mali serait par ailleurs écarté des compétitions sportives, culturelles au sein de la communauté…

Les Chefs d’Etat ont également brandi des menaces face aux rebelles basés au nord du Mali. Tout en réitérant leur appel à toutes les parties prenantes pour un cessez-le-feu immédiat, les représentants de la CEDEAO notifient leur ferme engagement à défendre l’intégrité territoriale du Mali.

Le Président du Faso, médiateur dans cette crise est mandaté par ses pairs de suivre la mise en œuvre des mesures prises si le délai donné à la junte militaire n’est pas respecté. Les membres du CNRDRE devront prendre langue incessamment avec le médiateur pour résoudre la crise institutionnelle. C’est dire que le nouveau pouvoir malien est de plus en plus isolé...

Direction de la Communication de la Présidence du Faso

www.presidence.bf

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Vos commentaires

  • Le 30 mars 2012 à 21:05, par Oumou Dilli En réponse à : La junte militaire malienne sous les menaces réelles de la CEDEAO à partir du 2 avril 2012

    Pourvu que les engagements a soutenir l’integrite territoriale du Mali soient tenus !
    La CEDEAO a une occasion de se positionner comme une organization credible en bloquant toute possibilité de push dans notre sous region et en montrant une capacité militaire à assurer la sécurité dans son grand territoire ! Autrement les peuples arabes du Nord partiront avec tous nos éventuels puits de petrol !

  • Le 30 mars 2012 à 22:21, par mbakatre En réponse à : La junte militaire malienne sous les menaces réelles de la CEDEAO à partir du 2 avril 2012

    Je suis tout à fait d’accord avec les décisions de la CEDEAO.
    Cependant, il faudrait aussi prendre des mesures pour protéger la population civile sur le plan sécuritaire, sanitaire et alimentaire. Parce que dans ces genres de situation, en générale, c’est le peuple qui subit tant disque les coupables dorment dans des appartements luxueux a la HAYE avec de longs procès interminables.
    En tous cas, vivement que la crise trouve une issue favorable et que ce beau pays frère retrouve sa sérénité.

  • Le 31 mars 2012 à 00:09 En réponse à : La junte militaire malienne sous les menaces réelles de la CEDEAO à partir du 2 avril 2012

    Très bonne chose.

  • Le 31 mars 2012 à 03:02, par Hambilgos En réponse à : La junte militaire malienne sous les menaces réelles de la CEDEAO à partir du 2 avril 2012

    “Merci” pour cet article mais esperons quela junte au pouvoir rétablira ATT dans ses fonctions. A défaut que les pays de la CEDEAO appliquerons les mesures et sanctions prises par les chefs d’ état .

  • Le 31 mars 2012 à 07:37, par bonbaga italie(kpl) En réponse à : La junte militaire malienne sous les menaces réelles de la CEDEAO à partir du 2 avril 2012

    Si les menances de la CEDEAO sont reelles,cela est salutaire,mais ,je doute.En Cote d’Ivoire elle etait incapable de resoudre la crise.

  • Le 31 mars 2012 à 10:58 En réponse à : La junte militaire malienne sous les menaces réelles de la CEDEAO à partir du 2 avril 2012

    ééééh Sanogo ! tu as mangé ton totem !!!
    Tu as été surpris par le pouvoir !!! Alors quel honte y’a t’il à restaurer la légalité constitutionnelle...
    Laisse le pouvoir au PRESIDENT DE L’Assemblée Nationale et des armes et du renfort, tu les auras. La CEDEAO n’a plus d’autres choix que de soutenir le Mali jusqu’à la mise hors d’2tat de nuire de rebelles mais cela passe aussi par ton départ de Koulouba avec ou sans ton consentement...
    Te voilà prevenu.....

    • Le 1er avril 2012 à 00:15 En réponse à : La junte militaire malienne sous les menaces réelles de la CEDEAO à partir du 2 avril 2012

      t’es trop naif et bete en plus pcq si tu crois que la cedeao peut faire quelque chose pour chasser les rebelles touareg,tu te trompe. ce ki intéresse nos chefs,c’est le pouvoir et si il n’y a plus de coup d’état salvateur,ils sont maintenant libre de nous voler encore plus ;ils ne craindront plus rien pcq c’est pas toi pauvre civil qui fera peur à ces charognards et mets ça bien ds ta petite cervelle de singe

  • Le 31 mars 2012 à 11:06, par Parole de h En réponse à : La junte militaire malienne sous les menaces réelles de la CEDEAO à partir du 2 avril 2012

    ééééh Sanogo ! tu as mangé ton totem !!!
    Tu as été surpris par le pouvoir !!! Alors quel honte y’a t’il à restaurer la légalité constitutionnelle...
    Laisse le pouvoir au PRESIDENT DE L’Assemblée Nationale et des armes et du renfort, tu les auras. La CEDEAO n’a plus d’autres choix que de soutenir le Mali jusqu’à la mise hors d’état de nuire de rebelles mais cela passe aussi par ton départ de Koulouba avec ou sans ton consentement...
    Te voilà prevenu.....

    • Le 31 mars 2012 à 22:35 En réponse à : La junte militaire malienne sous les menaces réelles de la CEDEAO à partir du 2 avril 2012

      Il ne faut plus se faire d’illusions sur les institutions africaines. Elles sont au service des Occidentaux servis par les pantins et les fantoches Nègres de la Françafrique.
      Dès que le Mali aura réglé cette crise, si l’UA et la CEDEAO ne bougent pas dans le bon sens à savoir le respect et la défense de l’intégrité du Mali, il faudra généraliser la déstabilisation de toute la sous région pour redessiner la carte des États. On verra alors ce qui restera du Burkina-Faso, du Niger, de la Côte d’Ivoire, du Libéria, du Nigéria, bref de tous ces Etats ouest-africains dans leur configuration actuelle. Les Occidentaux se frotteront les mains et on verra que seront devenus les Blaise Compaoré, Ouattara, Boni Yayi et tous ces pantins de Nègres criminels qui maintiennent l’Afrique dans un cycle historique négrier de plus de 500 ans. Et si nos peuples ne prennent pas au sérieux la malfaisance de ces fantoches à la tête de nos Etats nous n’aurons nos yeux que pour pleurer nos morts. En ce moment crucial, on nous distrait avec des élections néocoloniales pipées d’avance et financées par les occidentaux ; mais les vraies menaces qui pèsent sur notre avenir, ce sont des guerres généralisées de remise en cause des frontières, des massacres de masses et le démantèlement de nos Etats. Et c’est aux patriotes africains de barrer la route à cet avenir noir que ces Nègres fantoches nous préparent, après le Soudan, la Côte d’Ivoire, la Libye…
      Peuple du Mali et d’Afrique, ATT n’est pas à sauver, mais bien l’intégrité et l’unité du Mali en tant qu’Etat souverain. Il ne faut pas se tromper de combat. Et viendra le moment de régler le sort à tous ces rois négriers que sont Ouattara, Blaise Comparé un serpent à double tête nommé médiateur, mais pompier-pyromane, Bony Yayi et consorts…Bref rien que des rois négriers criminels, qui à la manœuvre contre l’Afrique et ses peuples, méritent notre mépris et nos crachats.
      Respect pour l’intégrité et la souveraineté du Mali ! La patrie ou la mort, nous vaincrons !

  • Le 1er avril 2012 à 09:34, par Bouglass En réponse à : La junte militaire malienne sous les menaces réelles de la CEDEAO à partir du 2 avril 2012

    Que la BECEAO laisse Sanogo et sa clicaille régler ce qu’ils sont venus régler. Ils n’ont pas besoin d’imixion dans leurs affaires ? OK ! Qu’ils jouissent d’une liberté totale à ce sujet !Doit-on s’en prendre à qui s’est enfermé pour exterminer ses souris ? Que non.Qu’ils repoussent les rebelles déjà aux portes de Tombouctou.Ils n’ont pas de droit de ne pas réussir cette tâche : épurer le pays,ce qu’ils reprochent à ATT.

  • Le 1er avril 2012 à 10:41, par eder En réponse à : La junte militaire malienne sous les menaces réelles de la CEDEAO à partir du 2 avril 2012

    il faut que le cedeao montre au militaire africaine que est finir et a toute ce que soutient coup d’eta militaire est aucourange les autre armee ds les pays voicine a le affaire afrique a besion des carte civil pr montre leur capacite politique finir pour un militaire au pouvoir en afrique vive uunite des afrique contre les rebelles de mali et a bas la junte du mali

  • Le 1er avril 2012 à 11:54, par Parfait En réponse à : La junte militaire malienne sous les menaces réelles de la CEDEAO à partir du 2 avril 2012

    La CEDEAO, l’UA ont toujours fait le service du Médecin après la mort (réagir quand la situation est plus que grave). Où étaient ces "chefs d’état" quand la rebelles avançaient et tuaient tout sur leur passage. Ils se disaient que à ce moment ce n’est pas grave puisque c’est la population qui meure ; mais la junte a touché ATT, là c’est un problème parce que c’est un des leurs.
    Pourquoi le problème rebelle n’avait pas fait objet de réunion d’urgence de la CEDEAO ? et de prise de décision urgente et efficace. Oh, "Chefs d’Etat, vous êtes ridicule". La CEDEAO devait, à mon avis, mener des actions de prévention. Arrêter le conflit avant qu’il ne crée des dégâts humains importants. Vous verrez que même après le 02 avril, ils resterons à tergiverser. Le plus urgent pour les populations maliennes à cette heure c’est d’arrêter les troupes en conflit. Les autres détails sont gérables quand on la paie de l’esprit

    • Le 1er avril 2012 à 19:52, par Etranger En réponse à : La junte militaire malienne sous les menaces réelles de la CEDEAO à partir du 2 avril 2012

      Tu as tort de penser que la CEDEAO ne s’était pas pencher sur la crise malienne,une réunion convoquée par le Bénin s’était tenue et la CEDEAO envisageait d’envoyer des troupes, décision prise 3 jours avant le coup d’état !

      La CEDEAO ne peut intervenir du jour au lendemain dans une crise interne, comprenez au moins ça, le Mali c’est après tout bun etat souverain !
      Ayons confiance à nos organisations et aux chef d’état, au moins pour une fois !

      Peace in Africa !

  • Le 1er avril 2012 à 22:51, par yabre En réponse à : La junte militaire malienne sous les menaces réelles de la CEDEAO à partir du 2 avril 2012

    Enfin la CEDEAO se montre une institution credible.
    Laisser le Mali à son sort, c’est encourager les coups d’état et de manière indirecte contribuer à l’instabilité dans la region.
    Vive la CEDEAO .

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